Saturday 11 January 2014

8a. Pinker, S. & Bloom, P. (1990). Natural language and natural selection

Pinker, S. & Bloom, P. (1990). Natural language and natural selectionBehavioral and Brain Sciences13(4): 707-784. 
Many people have argued that the evolution of the human language faculty cannot be explained by Darwinian natural selection. Chomsky and Gould have suggested that language may have evolved as the by‐product of selection for other abilities or as a consequence of as‐yet unknown laws of growth and form. Others have argued that a biological specialization for grammar is incompatible with every tenet of Darwinian theory ‐‐ that it shows no genetic variation, could not exist in any intermediate forms, confers no selective advantage, and would require more evolutionary time and genomic space than is available. We examine these arguments and show that they depend on inaccurate assumptions about biology or language or both. Evolutionary theory offers clear criteria for when a trait should be attributed to natural selection: complex design for some function, and the absence of alternative processes capable of explaining such complexity. Human language meets this criterion: grammar is a complex mechanism tailored to the transmission of propositional structures through a serial interface. Autonomous and arbitrary grammatical phenomena have been offered as counterexamples to the position that language is an adaptation, but this reasoning is unsound: communication protocols depend on arbitrary conventions that are adaptive as long as they are shared. Consequently, language acquisition in the child should systematically differ from language evolution in the species and attempts to analogize them are misleading. Reviewing other arguments and data, we conclude that there is every reason to believe that a specialization for grammar evolved by a conventional neo‐Darwinian process.
Cours 1



Cours 2


François, J. (2014). L’émergence et l’évolution du langage humain du point de vue des neurosciencesCorela. Cognition, représentation, langage, (12-2).

Rastier, F. (2006). De l’origine du langage à l’émergence du milieu sémiotiqueMarges linguistiques11, 297-326.

Savage-Rumbaugh, E. S., M Fields, W., Pasquier, R., Savy, P., & Schreiber, D. (2012). L'évolution et le développement du langage humain chez Homo symbolicus et Pan symbolicusLabyrinthe, (1), 39-79.

DESSALLES, Jean-Louis. Le langage humain à la lumière de l ‘évolution.



Table ronde "Origines de l'humanité" avec Jean... by Ville-de-Saint-Tropez

Compte rendu de la conférence de Jean-Louis Dessalles à l'UQÀM.


Les origines du langage : une perspective néo-saussurienne 


D'autres vidéos langue française sur l'origine du langage




Cours ISC1000 2016 1:


Cours ISC1000 2016 2:


21 comments:

  1. Toutes les tentatives d’expliquer l’apparition du langage chez l’homme seul, alors qu’il est absent chez toutes les autres espèces, semblent vouées à un échec si on continue à travailler en domaines irréductibles : les biologistes connaissent peu les travaux récents des linguistes, les linguistes interprètent mal certains aspects de l’évolutionnisme, et les évolutionnistes se disputent l’orthodoxie de l’adaptationnisme. Pour certains, le langage est une fonction spécialisée, pour d’autres une version d’un module d’apprentissage généraliste. Le langage semble trop « sophistiqué » (lire « trop coûteux ») pour servir un rôle adaptatif réel, ou au contraire est l’adaptation nécessaire à un environnement social complexe. Le langage est récent et l’affaire du néocortex ou trouve sa source dans le cerveau reptilien, bien qu’on peine pas à présenter d’adaptations mitoyennes. On lit l’apparition du langage à l’augmentation de la grosseur du cerveau, mais les données fossiles contredisent l’ADN, déplaçant le débat sur des facteurs épigénétiques (activation/désactivation des gènes lors de la production d’un nouvel organisme). Un langage a évolué d’un langage de l’esprit qui était déjà un protoalgorithme pour élaborer des propositions sur des symboles, ou c’est le contraire et c’est le langage qui a induit un langage de l’esprit.

    De mon point de vue « très très nain », il est impossible de distinguer ne serait-ce que l’ombre d’un consensus chez tous ces spécialistes, certaines critiques qu’ils se réservent l’un envers l’autre rappellent amèrement les disputes ayant mené à l’interdit de la Société Linguistique de Paris en 1866 (il n’était plus question de s’intéresser à l’origine du langage !).

    Par contre, je trouve intéressante l’idée soulevée dans l’article concernant l’apprentissage d’un protolangage avec des singes bonobos (bien que ce soit très controversé comme résultats !) à l’effet que si nous ne trouvons pas d’équivalent au langage humain chez d’autres espèces, c’est peut-être que nos critères de ce qui définit un langage sont trop anthropocentriques. Après tout si l’évolution a su développer la complexité d’un œil plusieurs fois dans l’arbre espèces, il est étonnant que seul l’humain possède le langage. Peut-être que d’autres espèces n’ont pas la mutation nécessaire au système phonatoire pour « parler » (le fameux gène FOXP2), mais cela ne les empêchent pas nécessairement d’avoir développer un langage embryonnaire, un protolangage, qui utiliserait les gestes, sons et comportements pour exprimer un contenu lié à un contexte très différent du nôtre.

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    1. Je te rejoins sur l'idée que, peut-être, les critères définissant le langage sont trop anthropocentriques. Le langage est un moyen de communication. Des animaux peuvent émettre des cris pour avertir d'un danger provenant du sol ou du ciel. Un message a été transmis sans pour autant utiliser le langage humain. Étant donné qu'il n'y a pas les mêmes dispositions génétique et physiologique, il est difficile de s'attendre à la même sorte de production langagière chez les espèces.

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    2. C'est sûr que les autres espèces catégorisent et communiquent. Mais qu'est ce que ça serait qu'un langage mitoyen -- un proto-langage -- dans lequel on peut dire ceci mais pas cela? Le langage est une mode de communication, certes. Mais toutes les modes communications ne sont pas des langages. (Considérer le critère de l'effabilté: Le code qui peut exprimer toute proposition. Qu'est ce que ça serait que le code qui permettait exprimer cette proposition-ci mais pas celle-là?)

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  2. Résumé de la vidéo et du compte rendu

    Pourquoi sommes-nous les seuls animaux à parler autant ? En effet, les chimpanzés, orang-outan etc. n’utilisent pas autant d’items que nous pour communiquer. Pourquoi somme-nous les seuls à communiquer 16 000 mots par jour en moyenne et passer plus de 6h par jour à être dans une situation d’interlocution (réseaux sociaux, université etc.) ?
    De plus, on peut se demander pourquoi est-ce que nous donnons de l’information à nos rivaux. En effet, est-ce vraiment une bonne stratégie ? L’hypothèse sous-jacente est de dire qu’il serait plus économique de se taire. Ainsi, pourquoi ne descendons-nous pas de ceux qui prennent de l’information sans en donner en retour (comme par exemple certains primates non-humains) ?
    Selon une large communauté scientifique, l’explication évolutionnaire de l’apparition de la capacité langagière reste encore aujourd’hui la plus probable. Il s’agit donc d’expliquer le langage dans une perspective darwinienne (voire plutôt néo-). Or d’après le conférencier, nous avons beaucoup de connaissances sur le processus d’évolution du langage mais aucune explication compatible avec la théorie darwinienne.
    Mais comment est apparu le langage ?
    Deux thèses concurrentes peuvent être présentées :
    Selon la première, l’apparition du langage serait liée à l’invention des armes. Car, étant plus vulnérables à cause de ces outils, nous ne pouvons faire face à nos détraqueurs que grâce à un cercle d’amis. Les plus forts sont ceux qui, finalement, ce sont fait des amis susceptibles de nous prévenir des dangers potentiels. En effet, que faisons-nous dans une situation où tout le monde est un danger pour tout le monde ? Notre seule assurance vie (si pas de justice ni de police (rires…)) reste immanquablement les amis d’une part capables de nous prévenir des dangers sur le mode de l’alerte (onomatopées, cris, bref, toute forme d’alerte qui peut être interprété comme un signe de danger) et, de l’autre, dont nous avons l’assurance implicite qu’ils ne nous tueront pas.
    L’hypothèse concurrente pose que l’apparition du langage est liée à la catégorisation et ses fondements. Il en va pour preuve la chose suivante : imaginons une espèce qui acquiert les catégories soit par essais ou erreurs, soit par ouï-dire. Pour distinguer des champignons vénéneux de ceux qui sont comestibles, le deuxième choix sera évidemment moins coûteux et plus économe en termes de risque.
    Or, selon les partisans de l’autre théorie (en partie Dassalles), cette hypothèse expliquerait bien l’intérêt de l’auditeur (il encode l’information de manger ou ne pas manger un champignon jugé comestible ou non) mais pas celui du locuteur. En effet, pourquoi celui-ci donnerait cette information à ses partenaires ? Bien plus, se taire, selon Dassalles, est avantageux pour l’auditeur : il bénéficie en effet des catégories qu’il acquiert lui-même par apprentissage individuel (essai et erreur) en plus de profiter de celles qui lui sont communiquées par son congénère locuteur, qui écoute et qui parle : attitude moins avantageuse d’un point de vue évolutionnaire car plus coûteuse en termes d’énergie.

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  3. C’est ici qu’une de mes premières objections apparaît : comment acquérir des catégories sans qu’il y ait une interaction entre un auditeur/locuteur ? Le débat auditeur/locuteur n’est-il pas un faux débat ? Peut-être que je ne le comprends pas assez bien. Mais c’est ce que semble soutenir Harnad, lorsqu’il parle de « système réciproque », que j’interprète comme étant la réciprocité de l’auditeur et du locuteur dans une discussion. Les deux sont inséparables. Bref, il n’est en aucun cas avantageux de se taire.
    Pour essayer de prouver cette hypothèse, on pourrait recourir à une simulation informatique au sein de laquelle des agents évolueraient dans un environnement particulier et où l’acte de parler, par exemple, représente un certain coût énergétique et du temps. La question est la suivante : est-ce que les agents vont communiquer alors que cela leur demande de l’énergie ? Pourquoi, plutôt, ne rien faire ou profiter de l’information des autres ?

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    1. Le vol des catégories par l'ouï-dire n'est possible que lorsque le language (la proposition) est déjà là.

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  4. L’article de Jacques François est un survol des études qui font usages des neurosciences pour expliquer l’origine du language humain.Il en tire la conclusion qu’il ne serat pas possible de determiner l’origine du language simplement à partir d’une discipline(linguistique,biologie,anthropologie,neurosciences),mais qu’il serat necessaire de faire des recherche interdisciplinaire pour determiner de manière satisfesante au niveau scientifique qu’elle est l’origine du language(et donc qu’elle est sa fonction).La raison est qu’il semble de plus en plus essentiel de faire appel à des elements externes,parce que plusieurs recherches semblent demontrer un lien entre l’evolution du language au niveau neuronal par rapport à la relation avec l’environement social ou pratique,par exemple il y a des recherches pertinantes sur l’usage du language par rapport à des facteurs environnementaux,du rapport au language et l’usage des outils,la co-évolution language-cerveau)

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    1. D'accord, mais alors c'est quoi le tableau qui sort de l'approche interdisciplinaire: C'est quoi le langage, et pourquoi et comment à-t-il évolué?

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  5. Lorsque Pinker et Bloom abordent le sujet de l’évolution et de la sélection naturelle, en résumé, ils ne réfutent pas que la sélection naturelle soit le processus d’évolution le plus important, mais ils abordent la possibilité que celle-ci ne soit pas complètement aléatoire comme prévu. En effet, ils rapportent le point clé amené par Gould et Lewontin, qui critiquent que la sélection naturelle soit la seule explication pour l’adaptation complexe. L’adaptation complexe est le processus par lequel un individu s’ajuste, dans ce cas-ci, à son environnement et à ses nombreuses composantes qui ne sont pas directement claires et compréhensibles au premier abord pour l’esprit humain. Il en résulte des structures corporelles adaptées, des comportements, etc, forgés par celle-ci. Gould et Lewontin utilisent la structure de l’œil pour leur propos. L’œil est une structure complexe de l’organisme et a évolué de façon convergente environ treize fois. Darwin mentionne que ce processus incroyable ne peut être qu’un processus physique de la sélection naturelle. Les auteurs affirment aussi que ce processus de la sélection naturelle est le seul qui peut expliquer l’évolution d’un organe comme cela. La raison est que les structures qui réalisent ce que l’œil peut faire sont une très faible probabilité d’arrangement de la matière. La plupart des objets définis par l’espace ne peuvent apporter les capacités de l’œil. Pinker et Bloom affirment que la sélection naturelle est le seul processus physique qui est capable de créer un œil fonctionnel (efficace dans l’environnement) certes, mais c’est parce qu’elle est menée par le critère d’être performant au niveau de la vision, qui joue un rôle causal dans l’évolution de celui-ci.
    Par la suite, ils précisent que cet argument est possiblement incomplet, car il est basé sur des mots intuitifs. Ils apportent comme contre argument aussi la circularité de leur théorie, en se demandant pourquoi un amas d’argile n’est pas lui aussi, conçu pour remplir des fonctions particulières.
    L’auteur mentionne que cette circularité peut disparaitre d’abord, lorsque l’on constate qu’à chaque fois qu’on découvre un nouvel organe, il n’y a pas de nouvelles fonctions inventées pour chaque organe de chaque organisme. Il existe beaucoup moins de fonctions qu’il existe de système biologique. Ensuite, chaque fonction trouvée peut être liée directement à d’autres fonctions, à travers une chaine plausible et causale, guidée par le même but, la survie et la reproduction. Finalement, l’évolution convergente, qui implique l’évolution analogue de certains traits, malgré la différence géographique, démontre que les critères pour la conception ne sont pas si indépendants.

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    1. Des reflections intéressantes concernant l'évolution, mais beaucoup trop abstraites et générales. Faut faire face au cas particulier de l'évolution du langage. Et l'analogie avec l'évolution de l'oeil ne semble pas apporter beaucoup d'élucidation à cette question assez particulière. Voir est une capacité sensorielle. Le langage est une capacité cognitive, multimodale et extrêmement puissante: On peut décrire tout ce qu'on peut voir, entendre, toucher, faire et calculer avec un langage naturel (à condition qu'il est ancré)...

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  6. Pour article de Pinker, S. & Bloom, P. (1990). Natural language and natural selection. Behavioral and Brain Sciences13(4): 707-784.


    Cher frère et soeur cadet, l'évolution de la faculté du langage humain ne s’explique pas par la sélection naturelle darwinienne. Chomsky et Gould suggère que la langue peut avoir évolué en tant que sous-produit de sélection pour d'autres capacités et que d'autres ont fait valoir une spécialisation biologique pour la grammaire qui serait incompatible avec tous les principe de la théorie darwinienne.

    Le langage humain répond au critère de la grammaire, qui est un mécanisme complexe adapté à la transmission des structures propositionnelles via une interface série. L'acquisition du langage chez l'enfant doit systématiquement différer de l'évolution du langage chez les espèces et les tentatives d'assimiler leur sont trompeuses. Enfin, la grammaire aurait évolué par un processus de néo-darwinienne classique.

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    1. Il y a un problème particulier pour l'évolution de la grammaire universelle (GU), par ce qu'elle n'est pas apprise et si on conclu alors qu'elle est innée, il faut expliquer sa provenance évolutive: L'avantage adaptative qu'elle accordait (la GU en particulier) et comment elle a donc évolué.

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  7. Some cognitive scientists have been trying to determine whether language is a product of natural selection or a byproduct of another naturally selected attribute. The latter is designated by the term exaptation. An explanation of the origin of language according to exaptation would be something resembling the following : the brain gradually became bigger for some reason and, from it, emerged neural circuitry that could allow language. From this point of view, quantity could lead to changes in quality. It is unclear why the brain size could get bigger (physical laws could make this possible, but in what way is not yet clearly understood) and why different brain sizes could allow more or less cognitive abilities. Let’s not forget that Einstein’s brain was smaller than the average brain size. Having more neural circuitry is not sufficient for the emergence of cognitive abilities. Neural circuitry has to be arranged in a particular way in order to be beneficial. Computational system are not randomly programmed. The same is for the brain’s neural circuitry. The brain needs a program and the programmer can be no other than natural selection.

    There is an interesting argument for exaptation. It is said that some birds use their wings to block water reflections. This allows them to see and catch fish more easily. The structure of bird wings has a primary use. It enables flying. It may be the reason wings evolved in the first place. Flying is a fast way to flee predators. So when you see a bird using its wings for something else than its primary use and you are a darwinian, you start to wonder if wings were also naturally selected for blocking water reflections. The answer surely must be no. Exaptation enthusiasts seem to make a point here. But if the structure didn’t evolve for blocking water reflections, something had to evolve to allow the bird to use its wings for something other than what it was naturally selected for. The structure of wings itself didn't evolve for blocking water reflections, but what did evolve is the capacity to be able to decide whether to use wings to fly or to use them to block reflections from water. The plasticity of behavior evolved. Evolution selected those animals that could elaborate different adaptive behaviors from the tools they had (wings are an example).

    There is a very important question to answer that everyone seems to ignore. How can genes, generator of proteins, allow the emergence of cognitive abilities such as language? Until we don’t understand the link between a protein (or a set of proteins) and human cognitive capacities such as language, we still are in a dualistic mindset. This means that we still believe, without realising it, that there is a distinction between the mind and the body.

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  8. Natural language and natural selection (résumé+réflexion)


    Nous avons appris précédemment dans le cours que l’apprentissage par communication avec un autre individu (tel qu’un cours magistral par exemple) nous différentie des autres espèces animales. En effet, les compétences cognitives de l’humain nous permettent d’apprendre par simple proposition (affirmation sur un état) motivée par l’intention du locuteur; mode d’enseignement qui abstrait toute démarche empirique quant à l’objet traité en situation. Cette capacité est réalisable grâce aux mécanismes de langage propre à notre espèce. Ces mécanismes sont partiellement présents chez notre ancêtre le chimpanzé : la capacité de catégorisation (voir cours 6), de coopérer, d’agir sur la base de norme, de quantifier. Le chimpanzé par apprentissage supervisé peut même venir à apprendre un langage naturel tel que le langage des signes (voir Koko : https://www.youtube.com/watch?v=SNuZ4OE6vCk) respectant les codes de la grammaire universelle de Chomsky.

    Or, cette capacité contrairement à l’humain n’est pas à priori innée, mais plutôt apprise; le chimpanzé n’apprendra pas un langage de son propre ressort et doit apprendre les règles de construction du langage pour le comprendre et le pratiquer. La différence réside au niveau de l’intention d’apprentissage, qui peut être expliqué par l’adaptation de la génétique de l’homme quant à son environnement (voir adaptionnisme). L’environnement humain a donc motivé les changements génétiques qui ont généré les mécanismes rendant physique le langage comme solution optimal au problème; sois d’établir des outils de communications optimaux pour coopérer. Il s’agit ici d’un concept en continu avec nos ancêtres les primates qui coopérait déjà à l’aide de signaux physiologiques, l’évolution au son est la solution la plus optimale.

    L’autre différence quant au langage tient au fait que nos capacités de lecture d’état mental d’autrui sont indépendantes du contexte situationnel. Des études ont démontré que le chimpanzé n’utilisait que ces capacités quant situation de compétition social pour tenter de prévoir les stratégies d’action de l’adversaire et ainsi prendre avantage (voir Inférence à la meilleure explication). L’humain l’utilise aussi en situation de coopération, ce qui justifierait le besoin du langage oral (le son requiert le moins d’attention) puisqu’il y voit une utilité.


    Néanmoins, la thèse évolutionniste reste réductionniste du concept puisqu’elle n’explique que l’apparition de certains outils permettant la communication, dont la formation de la structure adéquate du langage (grammaire, syntaxe) universelle, à toutes langues primaires connues. Plusieurs autres explications non tester à ce jour pourraient aussi être responsable pour l’apparition du langage : l’affect d’événement exceptionnel de l’environnement ayant affecté la génétique, des erreurs de transmission générique, fonctionnalité héritée à défaut de soucis de design, de développement ou d’une autre fonctionnalité requérant les mêmes organes. Rappelons toutefois que l’apprentissage de langage plus simple respectant la grammaire universelle est possible d’après l’exemple de Koko. Même si l’ensemble des règles de la grammaire universelle n’est pas encore tout établi, l’exemple de cet apprentissage du langage vient-il mettre en lumière une possibilité d’explication plus causale que l’innéisme? Le processus d’apprentissage mis en pratique sur Koko réserve-t-il assez d’indices?


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  9. Ce qui a capté mon attention est le point qu'amène Jean-Louis DesSalles. Il dit qu'on ne connait pas bien le langage et qu'on ne connait pas bien l'évoution. Ue étude démontre bien l'empleur qu'est la question de l'origine du langage. L'être humain moyen parle 16 000 mots par jour, ce n'est pas rien et surtout ce n'est pas un hasard.. Ce derier fait amène des questionements; comment nous sommes-nous rendu à ce niveau élevé de laguage? Et dire que les grands singes et autres animaux non-human eux n'en disent aucun. Autant de ressemblences entre nous et nos cousins les primates et une aussi grande disparité au niveau du langage.

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  10. L’évolution et le développement du langage humain chez Homo Symbolicus et Pan Symbolicus

    La constitution du sujet de la dualité de la conscience

    Une question souvent abordée dans le cours fut celle à comprendre pourquoi les grands singes n'avait-il pas évolué au stade de langage comme nous. Comme il est mentionné, la plasticité neuronale des deux espèces est égales : on entend par ici que notre capacité d'adaptation, soit les modifications que notre cerveau apporte à lui-même suite à des expériences, est de même niveau. Ainsi, les grands singes semblent posséder toutes les capacités, mais que leur manque-t-il? Ce texte propose un essai de réponse à la question… Le début est bon, mais j'ai une impression de « queue de poisson ». La réponse me semble quelque peu incomplète, mais les pistes d'introduction valent tout de même la peine d'être mentionnées.

    Premièrement, contrairement à ce que je pensais, les grands singes comprennent le principe du miroir. Lorsqu'ils se regardent dans un miroir, comme nous, ils se reconnaissent. L'auteur explique que cela fait état de leur conscience; ils comprennent qu'il sont à la fois un observateur et un acteur. Cette distinction, soit cette division dans la conscience est à la base de la capacité de langage. En effet, cette dualité de la conscience, cette capacité à faire plus d'une chose à la fois (comme penser à ce que nous faisons, comment nous le faisons et les répercussions que cela aura sur les autres) nous permettra de distinguer le «je» (intérieur) le «moi» (extérieur) qui formeront le «soi». Nous pouvons donc à la fois agir et réfléchir sur nos agissements et cette division élèvera notre niveau de conscience et, vous verrez, permettra le langage. Jusqu'à maintenant, nous comprenons que le dualisme comporte en fait deux joueurs : l'acteur (extérieur) et l'esprit (intérieur). On suggère ici que, contrairement aux grands singes, nous sommes en mesure de comprendre le lien fort qui lie ces des joueurs et donc tout agissement de l'acteur est considéré comme intentionnelle. Parce que nous avons l'intention, notre éducation diffère de celles des singes et nous apprenons donc le langage, beaucoup plus complexe que les grands singes. J'ai toutefois l'impression qu'il me manque une partie d'information : il y a présence de dualisme de conscience, nous avons l'intention, (???), nous avons le langage.

    C'est donc grâce à cette capacité de distinction entre deux acteurs que nous avons évolués jusqu'au langage. Le pont reste toutefois un peu chambrelan.

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  11. Après ma lecture « De l’origine du langage à l’émergence du milieu sémiotique » de François Rastier, nous pouvons remarquer que nous revenons sur l’imitation qui est une forme d’apprentissage et décris l’homme comme espèce douée pour l’imitation. Le langage n’est pas inné pour lui, mais que l’organe du langage servirait a l’homme à “apprendre“. Je pourrais revenir sur la catégorisation ou l’homme pour catégorisé des “objets“ c’est servit d’onomatopée, pour définir certains objets ou même pour pouvoir transmettre par le ouï-dire si par exemple tels champignons est comestible ou non comestible. Je peux aussi me posé comme question es-que l’art pariétal aurait poussé l’homme à composé un langage en donnant des mots à chaque objets avant même de pouvoir construire des phrases aillant un sens logique ? Donc je reviendrais sur une question l’homme ne ferait que imiter son environnement ? Même pour le langage ? Pour moi essayé de chercher l’origine du langage équivaut à chercher une aiguille dans une botte de foin ou bien même de savoir si c’est la poule ou l’œuf qui était la le premier.

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  12. Pinker and Bloom

    Comme il a été discuté en classe, l’article de Pinker et Bloom me laisse plutôt insatisfait puisqu’on dirait que le deux auteurs ne font que se mettre des œillères pour ce qui est de la question de la grammaire universelle. Les auteurs défendent la position d’un langage émergé selon les lois de la sélection naturelle. Je concède aux auteurs que le niveau de complexité du langage est difficilement attribuable à un autre phénomène que la sélection naturelle et que sa fonction possède des avantages évolutifs. Je m’attaquerai cependant à l'argument des auteurs selon lequel le langage peut émerger de façon par étapes intermédiaires.

    Les auteurs soutiennent le point suivant dans leur introduction : The language of industrial societies are no more complex than the grammars of hunter-gatherers; Modern English is not an advance over Old English. Ce concept respecte notre règle de l’effabilité (règle que tout langage respecte et selon laquelle un langage peut exprimer toute les propositions imaginables) et la théorie de la grammaire universelle (selon laquelle les langues ont en commun certaines règles universelles). Ainsi, selon cette perspective historique, le langage ne serait plus en évolutions. Bien sûr, des changements dans la grammaire surviennent mais la complexité est stable depuis longtemps. Même si je n’ai pas de d’argument, je trouve contre intuitif que le langage puisse avoir évolué jusqu’à atteindre le plafond de complexité que nous avons aujourd’hui.
    Au point 5.2 Pinker and Bloom font l’argument suivant : No single mutation or recombination could have led to an entire universal grammar, but it could led a parent with an n-rule grammar to have an offspring with n+1 symbol rule grammar […] It can also lead to a parent with no grammatical rule at all and just rote association to have an offspring with a single rule. Or, quel avantage possède un sujet avec une seule règle grammatical? Quel avantage peut nous apporter une grammaire incomplète sur le plan des règles? Si l’argument des deux auteurs est valable, pourquoi n’observons-nous pas des anomalies génétiques ou les enfants possèdent n-1 règles de grammaire universel? Finalement, comment se fait-il que les grands singes n’observent pas cette règle d’évolution graduelle du langage? À mon avis, le langage n’a d’avantage évolutif que lorsqu’il est complet.

    Pour ces différentes raisons, je pense que le langage ne peut avoir évolué graduellement. Ainsi, je soutient que le langage est un effet secondaire du développent des structures permettant la cognition. Je pense que ces structures permettant le langage peuvent avoir évolués selon la sélection naturelle et qu'à un certain stade ces structures ont permis l'émergence d'un langage complet en remplacement d'un système de communication moins efficace tel le mime (par exemple).

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  13. Il encore question que la parole n'est pas une action inné, mais un acte qui a dût être appris par imitation. En fait l'homme par son sens de l'ouïe va reproduire le son pour former la parole. Ma question dans tout cela est de savoir comment les homo sapiens ce sont entendus sur la nomination des choses pour être en capacité de faire la catégorisation. Donc, je conclus qu'en fait l'homme reste toujours en évolution car plus le temps avant et plus des mots apparaît et disparait sans cesse.

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  14. Le texte commence en exposant la prémisse centrale du texte, la linguistique, la psychologie, la biologie, etc. sont toutes d'accord, le langage serait une compétence dérivée et une coincidence plutôt qu'une fonction ancestrale.

    Le langage ne peut être qu'un résultat d'une pression sélective, plus largement de la sélection naturelle, puisque tous les arguments non-adaptationnistes sont facilement réfutables. Il fait beaucoup plus de sens d'expliquer notre capacité langagière avec une évolution guidée par la survie et la coexistence que par des suites d'événements imprévus ayant menés à des changements évolutifs en périphérie, mais qui auraient résultés en notre compétence de langage. Cette capacité se serait développée graduellement, en suivant des étapes lentes.

    Il est ensuite question des arguments défendant d'abord le point de vue adaptatif du langage et après de ceux proposant une explication non-darwinienne. Tous ces contre-arguments ne peuvent cependant arriver à bout de la théorie adaptative puisqu'une compétence aussi complexe et fonctionnellement cruciale que le langage ne peut être raisonnablement attribuée au hasard ou à une addition d'autres compétences produisant ce système cognitif.

    La preuve supportant la grammaire universelle est aussi présentée à la fin pour renforcer le caractère inné (ou évolutif) du langage.

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