Saturday 11 January 2014

4a. Rizzolatti G & Craighero L (2004) The Mirror-Neuron System

Rizzolatti G & Craighero L (2004) The Mirror-Neuron SystemAnnual Review of Neuroscience 27L 169-92

RIZZOLATTI, G. (2006). Les systèmes de neurones miroirs. Académie des sciences. Inst de France

JACOB, Pierre. Neurones miroir, résonance et cognition socialePsychologie française, 2007, vol. 52, no 3, p. 299-314.

A category of stimuli of great importance for primates, humans in particular, is that formed by actions done by other individuals. If we want to survive, we must understand the actions of others. Furthermore, without action understanding, social organization is impossible. In the case of humans, there is another faculty that depends on the observation of others’ actions: imitation learning. Unlike most species, we are able to learn by imitation, and this faculty is at the basis of human culture. In this review we present data on a neurophysiological mechanism—the mirror-neuron mechanism—that appears to play a fundamental role in both action understanding and imitation. We describe first the functional properties of mirror neurons in monkeys. We review next the characteristics of the mirror-neuron system in humans. We stress, in particular, those properties specific to the human mirror-neuron system that might explain the human capacity to learn by imitation. We conclude by discussing the relationship between the mirror-neuron system and language.


résumé langue anglaise:






Cours ISC1000 2016 1:


Cours ISC1000 2016 2:


26 comments:

  1. Le lien vers RIZZOLATTI, G. (2006). Les systèmes de neurones miroirs. Académie des sciences. Inst de France
    ne fonctionne plus.

    Le lien pour JACOB, Pierre. Neurones miroir, résonance et cognition sociale. Psychologie française, 2007, vol. 52, no 3, p. 299-314.
    nous amène sur un site où il faut soit s'abonner ou payer pour avoir l'article au complet.

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    1. Merci de m'avoir averti! C'est l'évolution darwinienne des liens. Je les ai mis à jour: RIZZOLATTI, G. (2006). Les systèmes de neurones miroirs. Académie des sciences. Inst de France http://www.scienceetreligion.com/upload/1422280266Rizzolatti%20Syst%C3%A8mes%20de%20Neurones%20Miroirs.pdf puis
      JACOB, Pierre. Neurones miroir, résonance et cognition sociale. Psychologie française, 2007, vol. 52, no 3, p. 299-314. http://users.ecs.soton.ac.uk/harnad/Temp/jacob2.miroirs.pdf

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  2. La découverte des neurones-miroir, des neurones qui s’activent quand un geste réel est réalisé ou quand on observe un geste similaire réalisé par autrui, me semble donner du poids au Darwinisme pur et dur, i.e. sans intervention divine. Par la constatation que l’homme possède des neurones-miroir que les grands singes n’ont pas, par exemple lors de gestes « intransitifs », i.e. qui n’ont pas un but précis, comme un simple mouvement de tête, on différencie très nettement des fonctions qui sont plus évoluées chez l’homme. Et cette plus grande complexité pave la voie à des explications très causales de fonctions cognitives évoluées et strictement humaines comme le langage. Là où Chomsky semblait voir un « miracle inexpliqué et inexplicable » dans la fonction de « grammaire universelle », qu’il a lui-même décrit comme une fonction qu’il croyait innée et essentielle à l’apprentissage de n’importe quelle langue, se trouve, à mon avis, une possibilité d’explication par complexifications successives et mécaniques.

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  3. 1. Ce n'est pas la découverte de neurones miroirs présents chez les humains et pas chez les grand singes qui soutenait Darwin -- c'est déjà la présence des capacités miroirs présents chez les humains et pas chez les grand singes. Est-ce qu'on comprend mieux comment générer les capacités miroirs sachant qu'on à les neurones miroirs?

    Non, il n'y a absolument rien ici qui touche à la question de la grammaire universel, ce qu'elle est, et si elle est innée ou apprises. Ça viendra en semaines 8 et 9...

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    1. Le petit texte "les systèmes de neurones miroirs" de Rizzolatti ne laisse t-il pas penser le contraire? "Divers auteurs [depuis Condillac] ont suggéré que la voie menant à la parole était née des communications gestuelles et non des cris des animaux. Ce n'est qu'ensuite dans l'évolution que des sons furent associés aux gestes et devinrent le moyen de communication". Cette hypothèse ne nous laisse t-elle pas perplexe face à la grammaire universelle de Chomsky ? En effet, il semble, d'après cette suggestion, que nous n'ayons pas de module inné qui nous disposerait à l'apprentissage des langues. Bien plutôt aurions-nous acquis le langage seulement après avoir communiqué de manière sémiotique : la grammaire universelle serait donc chronologiquement acquise seulement après la communication non-verbale, c'est-à-dire sémiotique.
      Néanmoins, cette suggestion n'enlève finalement pas la possibilité que la grammaire universelle soit innée, certes, mais présente sous forme de module latent - module qui ne fut utile qu'à partir du moment où se fit ressentir l'utilité d'apposer des sons sur les gestes exécutés par nos semblables.

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  4. Voici un petit contenu vidéo de la BBC qui vient, à mon sens, questionner l’affirmation de Fadiga, Maeda et Patuzzo (p. 176), sur laquelle le système de neurone miroir ne sera pas activé pour des activités intransitives sans récompense directe.

    https://www.youtube.com/watch?v=IFACrIx5SZ0

    Ce vidéo démontre donc un orang-outan, en liberté, répliquant des travaux humains tels que la lessive et des opérations de construction rudimentaire. Ces opérations ont été apprises de façon autonome par l’observation de communauté humaine et répliquée par la suite sur des bases volontaires.

    Cette démonstration vient-elle remettre en question cette affirmation, considérant que le primate opère une action sans récompense immédiate et qui ne semble donner aucun résultat tangible (le linge lavé ne sera pas porté, mais seulement relavé à répétition)?

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  5. Dans l'article de RIZZOLATTI, G. (2006). Les systèmes de neurones miroirs, une expérience a montré que l'observation d'une situation douloureuse subie par une personne aimée de l'observateur activait les mêmes circuits émotionnels chez l'observateur que chez la personne aimée, créant l'empathie.
    En quoi est-ce pertinent de faire subir la douleur à une personne aimée ? L'empathie ne s'applique pas uniquement aux êtres chers.
    Cela ne rajoute-t-il pas un biais pour les résultats ? L'affection ne rajoute-t-il pas la crainte de voir souffrir l'individu aimé ?

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  6. Résumé pour frère cadet :
    Les neurones miroirs, situés dans différentes aires cérébrales, ont la propriété de s'activer lorsque l'on effectue une action (ex : tenir une pomme) ou lorsque l'on observe quelqu'un d'autre effectuer cette même action.
    Ce mécanisme permet de comprendre ce que l'autre est en train de faire. Pour cela, l'information visuelle observée passe ensuite par le système moteur de l'observateur.
    Cette capacité permet l'imitation, c'est à dire la reproduction d'une action observée. De nombreux apprentissages se font de cette façon. Ainsi, quand l'enfant apprend à faire du vélo avec un adulte, la première phase consistera tout d'abord à observer. Comment se tient l'adulte sur le vélo, quel est le mouvement à faire au niveau des pédales ? En observant, l'enfant activera les mêmes zones motrices que l'adulte qu'il regarde ; et il apprendra ainsi implicitement les bases des mouvements à accomplir pour réussir la tâche sans passer par l'étape essai-erreur (qui se serait produite s'il n'y avait pas eu observation d'un pair avant de tenter d'exécuter la tâche).
    Les neurones miroirs permettent aussi la compréhension de l'intention d'une action, c'est à dire comprendre pourquoi la personne observée effectue cette action. (on peut attraper un fruit pour le manger ou pour le déplacer dans un récipient, comme expliqué dans le texte : le geste de préhension est commun pour ces deux actions mais l'intention est différente).
    Ainsi, à partir d'une observation, le mécanisme des neurones miroirs permet de prédire la prochaine action de la personne observée.
    Ce mécanisme est aussi à la base de l'empathie, c'est à dire savoir se mettre à la place de l'autre pour comprendre ses émotions. L'information visuelle observée induit des réponses émotionnelles similaires à celles vécues par la personne observée (si je vois quelqu'un de proche qui pleure, il y a de fortes chances pour que je me sente mal à mon tour).
    De cette façon, les neurones miroirs permettent d'établir un lien direct entre l'observateur et la personne observée. Les actions effectuées par la personne observées sont comprises directement, sans qu'il y ait d'explication explicite à faire.

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  7. On notera cependant que l'activité des neurones miroirs est d'autant plus élevée si l'action observée correspond au répertoire moteur et émotionnel de l'observateur. Autrement dit il faut qu'il y ait une adéquation entre ce que la personne qu'on regarde fait et nos propres ressources motrices ou émotionnelles pour la comprendre. On comprendrait donc mieux les actions des individus qui nous ressemblent.
    Ceci pourrait expliquer pourquoi on a tendance à rejeter ce qui est différent de nous, tout simplement parce-que nous avons du mal à le comprendre. Au cours de l'histoire, on a pu observer la colonisation et l’esclavage, le racisme et la ségrégation, le sexisme, et à notre époque plus spécifiquement : le spécisme. Se pourrait-il qu'on ait exclu tous ces individus et êtres vivants, persuadés qu'ils étaient différents de nous, car nous n'avions pas les ressources nécessaires pour s'y identifier et les comprendre ? Dans tous ces cas de figure, l'empathie à l'égard de ces êtres semble être tout à fait absente … serais-ce parce-que notre système de neurones miroirs ne parvient pas à identifier leur souffrance et à la faire correspondre à la notre ?

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  8. Les neurosciences, par l’étude des neurones miroirs, apportent un complément d’explication sur les différentes structures qui s’activent et les liens entre ces structures. Néanmoins, je ne vois là aucune explication à comment et pourquoi les neurones miroirs savent faire ce qu’ils font. Quelles fonctions intrinsèques ont-ils qui puissent expliquer la cognition ?
    L’existence des neurones miroirs rajoute une complexité au cerveau au niveau de sa structure, nous savons maintenant que plusieurs zones du cerveau sont en connexion et interagissent. Le rôle des neurones miroirs est également associé à un processus de compréhension et d’intentionnalité.
    Ces nouvelles données ne nous permettent pas de simuler la cognition sur une machine de Turing. Mais elles ouvrent la question sur le fait que la cognition puisse être à la fois un système computationnel et dynamique. Le neurone miroir serait la structure faisant le lien entre ces deux systèmes, ce mécanisme de transfert comme il est nommé dans le texte.
    Il est dit dans l’article, qu’il y a une hypothèse que la fonction d’imitation permettant l’apprentissage produise de nouvelles configurations motrices, dans ce cas-là, peut-on dire que le système miroir a pour fonction de développer de nouvelles fonctions, donc d’apprendre? Et lorsque l’on dit que le système miroir apporte une compréhension de l’action et de l’intention, une compréhension expérientielle de l’action vu, cela me semble être controversé car ça présuppose que nous avons les mêmes expériences et les mêmes intentions ?
    Les neurosciences ne répondent pas à la question de la cognition à mon avis puisqu’elles ne peuvent pas donner d’explication supplémentaire par le système miroir sur la fonction cognitive.

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  9. D’abord, et en fonction des interrogations de chacun au cours précédent, pourrions-nous avoir une définition de la compréhension ?

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  10. Il semble que ce soient les actions d’Autrui qui déterminent l’activation d’un certain mécanisme miroir. On peut penser, ainsi, que nous inclinons à imiter ce qu’Autrui réalise. Si je vois quelqu’un accomplir une tâche, comme celle de saisir une pomme, l’activation du système miroir me permet deux choses : d’une part, nous sommes capables d’anticiper une possible action future de celui ou celle que nous observons saisir la pomme. Ainsi, nous lui imputons une intention hypothétique « Z » du type « Si x saisit y, alors Z ». On peut imaginer que notre capacité d’imputabilité d’une intention à un agent quelconque augmente en fonction du nombre d’actions que nous percevons au cours de notre vie, c’est-à-dire en fonction du nombre de répétitions de saisie d’un objet doublée de la réalisation d’une action quelconque avec cet objet. Et, d’autre part, nous sommes capables d’imiter l’action que nous venons de percevoir : nous apprenons donc par imitation. Bien plus, il semble que nous ne désirions jamais autre chose que ce qu’Autrui réalise. Notre condition d’animal imitatif permettrait d’expliquer que c’est toujours par Autrui que passe mon désir. Percevoir Autrui agissant nous pousserait en effet à répéter ou à imiter ce qu’il réalise – répétition et imitation qui seraient des conditions de possibilité de mon désir. Bref, mon désir n’est jamais vraiment mon désir propre. Il y a toujours une partie de ce désir qui est déterminée par Autrui.

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  11. On peut également se demander si une machine pourrait avoir cette capacité d’inférence intentionnelle très développée. Si c’est le cas, est-elle en mesure de comprendre l’action qui se déroule devant elle ?
    Le texte de Searle et de l’expérience de la chambre chinoise introduit la notion de compréhension. Je pense que Rizzolatti pose une nouvelle donnée clé pour nous permette de mieux comprendre…ce qu’est la compréhension. D’après cet auteur, la compréhension peut se décliner en deux temps : la compréhension de l’intention et la compréhension gestuelle/corporelle. D’abord, nous ne pouvons comprendre au sens fort du terme si et seulement si nous sommes capables d’un côté de percevoir ce que l’agent réalise et, de l’autre, de saisir le pourquoi est-ce que l’agent réalise ce qu’il fait. Autrement dit, il n’y a de compréhension que si nous sommes capables d’imputer une intention, un but (qui peut être hypothétique : c’est-à-dire, frère cadet, que ce but peut se réaliser ou non) à celui ou celle que nous observons. Cela réclame, selon moi, la capacité d’imagination – imaginer ce que X peut faire s’il fait Y. Or, pouvons-nous dire qu’une machine T3 puisse être pourvue d’une telle capacité d’imagination ? Ou, plus encore, d’une capacité d’inférence suffisante qui puisse déterminer ce qu’untel ou untelle est en mesure de faire en se saisissant d’une pomme ? Autrement dit, une machine T3 pourrait-elle être capable de prédire que cette pomme puisse être mangée, stockée, lancée, coupée etc. ? Il semble impossible qu’un programme puisse encoder toutes les possibilités de réalisation d’une action. Et donc il est peu probable que T3 puisse comprendre l’intention de l’agent observé si elle n’est pas capable de prédire hypothétiquement ce qui peut arriver dans une situation particulière donnée. L’énoncé « Sophie prend une pomme » sera toujours permanent syntaxiquement mais, « prendre une pomme, suivant le contexte où cet énoncé est proféré, peut être réalisé pour de multiples raisons – insaisissables pour une machine.
    (mon argument est facilement objectable. C’est seulement un essai pour comprendre ce qui différencie la compréhension humaine d’une compréhension d’une machine. Ce que je ne parviens toujours pas à saisir de manière claire et distincte).

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  12. Il y a controverse à expliquer la cognition via les neurosciences puisque aucune des recherches effectuées dans ce domaine n’est en mesure de démontrer de manière factuelle les relations causales qui décrirait le processus de la pensée. Les neurones miroir ont démontré des pistes de réponses intéressantes en ce que via l’imagerie cérébrale, nous pouvons percevoir l’activité du cerveau humain devant différents types d’action. Par exemple, certains neurones miroir déchargent (s’activent) alors qu’elles voient un pair effectuer un geste moteur tel que prendre une pomme ou une tasse. On constate que ces mêmes neurones s’activent également lorsque nous effectuons nous-mêmes ce geste. D’autres hypothèses sont investiguées dans le texte de Jacob, allant de la résonance dans les neurones qui nous permettent de reproduire des actions, à une réaction en chaine de ces mêmes neurones qui abordent un fonctionnement computationnel du cerveau pour expliquer le processus d’apprentissage et de compréhension. Dans cette même lignée, le concept d’intentionnalité est introduit, dans la mesure où selon des représentations construites et enregistrées via la stimulation des neurones miroir, nous pouvons décoder le but d’une action entamée. Les neurosciences tiennent là des nombreuses hypothèses et pistes d’explications avec un potentiel fort intéressant, tel que l’observation de connexions dans le cerveau, d’activité cérébrale similaire aux êtres humains dans différents contextes, etc. Il n’en demeure toutefois pas moins que les relations causales ne sont pas en mesure de clairement expliquer le processus de la pensée, ne serait-ce parce que le fonctionnement en soi des neurones miroir ne peut être lui-même expliqué. Je trouve toutefois intéressant de voir que les neurosciences abordent diverses perspectives, notamment l’inclusion, mais pas l’exclusivité de phénomènes d’ordre computationnels dans les explications possibles.

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  13. À certains moments, je crois que l’interprétation des neurones miroirs est trop poussée. Par exemple, lorsqu’on dit qu’il s’agit du mécanisme à la base de l’évolution du langage. Je ne doute pas qu’il ait pu jouer un rôle, mais je crois plutôt que le(s) mécanisme(s) responsable(s) de l’évolution du langage se doit(vent) d’être vue de façon beaucoup plus globale. Même, nous pourrions penser l’inverse, c’est-à-dire que l’évolution du langage chez l’homme a poussé au développement de la complexité de ces neurones chez l'homme comparativement à la complexité de ces neurones chez le singe. Mais en général, il s’agit de données intéressantes. Croyez-vous que ces neurones pourraient jouer un rôle dans le « McGurk effect »?

    Voir le lien : https://youtu.be/G-lN8vWm3m0

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  14. Il est mentionné que les neurones miroirs seraient liés à la compréhension de l'intentionnalité de l'autre. Les fonctions des neurones miroirs dépendent de «l’anatomie et des propriétés physiologiques du circuit auquel ils appartiennent» et qu'il y a compréhension, sans «médiation cognitive».
    Qu'est-ce que cela veut dire? On comprendrait le message de quelqu'un sans aller plus loin dans la profondeur de traitement et que l'étape de reconnaître l'action motrice (expression émotionnelle également) soit en elle même suffisante?

    Je ne comprend pas comment une information peut être comprise sans médiation cognitive. On suppose que la vue d'une personne qui tend la main vers un verre d'eau active les mêmes régions qui s'activeraient lors que je tendrais la main vers un verre d'eau et que je comprenne que la personne a probablement soif, car lorsque je tend la main vers un verre d'eau j'ai souvent soif et que cette zone unique s'active dans les deux cas et la compréhension apparaît? Ma critique semble peut-être simpliste mais il semble que de la façon dont c'est écrit, le sens apparaît directement lorsque l'information est traitée par les neurones miroirs. Il s'agirait donc d'un centre-relais de compréhension? Est-ce que cela équivaut également à la notion de conscience de soi et de l'autre également?

    Est-ce qu'on ne se bute pas au même problème qu'avec une machine de Turing? C'est à dire que l'information entre et active une représentation, soit, l'action de tendre la main vers un verre d'eau. Le symbole est la représentation de tendre la main vers un verre d'eau, que ce soit moi, ou un autre. Donc dans les deux cas, la même région serait activée. Il y a un symbole activé, mais pas de sens encore. Quand est-ce que la compréhension de qui veut le verre d'eau, moi ou l'autre personne apparaît? Si ce sont les mêmes neurones qui s'activent, comment je sais que ce n'est pas moi qui veut le verre d'eau? Il me semble qu'il doit au moins y avoir un niveau supplémentaire de traitement.

    Est-ce possible qu'il existe un module qui s'active pour l'action de tendre le bras vers quelque chose, que ce soit nous ou un autre qui faisons une action, puis que la différentiation entre moi et l'autre se fasse à un niveau supérieur? La compréhension de l'intentionnalité viendrait par le fait qu'il y aurait une boucle de rétroaction en plus de l'activation de ce module? Si mon module de vouloir boire un verre d'eau est activé, mais que mon corps dans un deuxième temps me confirme qu'il na pas envie, alors je suppose que c'est l'autre qui a envie. Est-ce que cela va de soi et que c'est l'équivalent de «sans médiation cognitive»?

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  15. Suite à la lecture des textes de Rizzolatti et de Jacob, et je dois l’avouer, après avoir réfléchi à la question de « cognition = computation » assez fréquemment cette semaine, je dois dire que mon idée n’est plus aussi stricte qu’avant. Au premier cours, il m’avait paru insensé de penser que la cognition pouvait être entièrement expliquée par la computation. Aujourd’hui, bien que je n’adhère pas vraiment aux théories computationalistes, je suis plus mitigée. D’abord, dans le premier texte, on explique la théorie selon laquelle les neurones miroirs serviraient à comprendre le mouvement. Non seulement elles pourraient expliquer l’action mais elles pourraient aussi expliquer l’intention. Ce que j’ai trouvé particulièrement intéressant dans ce texte c’est lorsqu’il mentionne l’empathie : cette émotion, qui est en fait le fait de répliquer l’émotion d’une autre personne afin de la comprendre, dépendrait de l'activation des circuits qui élaborent les réponses émotionnelles. Donc, l’empathie dépendrait des neurones miroirs. Dans le second texte on dit qu’admettre le rôle important des neurones miroirs serait admettre que la cognition sociale humaine repose sur la cognition motrice humaine. On se rapproche alors un peu du fait que la cognition est en fait de la computation, c’est seulement l’activation de certaines régions qui nous permettent de comprendre une intention à partir d’une action. Ce qui me pousse à adhérer de plus en plus à cette théorie est le fait que nous savons qu’il est possible de contrôler des mouvements en appuyant sur certaine région du cerveau. La motricité pourrait alors être manipulée, donc computée. Toutefois, je croyais que ce qui nous différenciait des robots était nos émotions. Seulement, j’ai appris que certaines personnes, naturellement ou suite à un accident comme un AVC, ne ressentent pas d’émotions. Ainsi, à la suite d’un accident cérébral, qui aurait «jouer » avec le cerveau, on arrive à retirer les émotions de quelqu’un. Toutefois, cette personne n’est pas un robot…mais pourquoi? Bref, je comprends un peu plus, je crois, les gens qui croient au computationalisme, car à mon avis, si chacune de nos caractéristiques peut être manipulée et dictée en manipulant le cerveau, alors notre cognition ne relèverait que de la computation.

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  16. Ludovic Hébert


    Cher frère/sœur cadet, les neurones miroir sont des neurones dans le cerveau d’un individu lorsqu’il perçoit une action chez un autre individu. L’article de Rizzolati met en évidence deux façons d’apprendre qui sont révélatrices sur les neurones miroir. D’une part, il est possible d’apprendre avec la substitution. Cette façon d’apprendre par imitation. Le cerveau répond par un stimulus à la tâche effectuée par l’autre individu durant l’observation qui offre un stimulus plus complet pour effectuer une tâche spécifique. La deuxième façon d’apprendre par imitation est d’apprendre une séquence motrice qui permet d’effectuer des tâches ou activités qui ont un objectif précis. L’expérience effectuer par Rizzolati avec l’observateur sujet et le guitariste expert met en lumière le fonctionnement des neurones miroirs. Le sujet qui ne connaît pas la guitare doit imiter le guitariste qui joue une séquence d’accords. C’est avec l’observation que le sujet peut tenter de mémoriser l’enchaînement. Dans cette situation, la région corticale du cerveau s’active pour enregistrer la chaîne d’événement au même titre que si c’était le sujet qui jouait de l’instrument. Le cerveau à la capacité d’activer des régions du cerveau qui est similaire seulement par l’observation. C’est ce que les chercheurs ont appelé neurones miroir. Ils permettent de comprendre une situation et d’interpréter ce qu’une autre personne fait. De plus, l’activité est plus forte lorsque l’observateur est émotionnellement et/ou physiquement impliqué dans l’activité.

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  17. Certain brain regions are activated in the same manner when observing and when executing a specific action. The neurons in the brain associated with this phenomena are called mirror neurons. Imitation learning and understanding are said to be explained by the mirror neuron system. Before any action is voluntarily executed (opposed to a reflexive action), the brain has to organize the way in which the action will be executed. This is done in a place in the brain called the premotor cortex. This is also the place where you find the mirror neurons, in, more precisely, what is called the F5 area. Because of the mirror neuron system, it is possible to learn to play the piano by imitation. When someone is observing his piano teacher playing, every finger movement executed on the piano is translated into the observer’s premotor cortex by specific neuronal discharges (from the mirror neurons), facilitating imitation.

    Again, why is this, that observation facilitate imitation? The neuronal discharges in the premotor cortex are active in the same manner when observing or executing a specific action. That being said, if a voluntary action, in order be executed, demands premotor cortex activation, we can easily understand the reason why action observation facilitate learning by imitation. I’ll give you another example. Before leaving home for school, you usually get out of bed, take a shower, eat breakfast and brush your teeth. Imagine getting out of bed, showering, eating breakfast, brushing your teeth as the premotor cortex activation. Imagine leaving home for school as the action execution. As you may have noticed, action execution demands preparation. Now, imagine you could press a button that fast forwards you to action execution (leaving home). Observation acts in a similar way as the fast forward button. Observation takes you right to action execution. Observing is like taking a shortcut to executing.

    The causal relation that is shared between action execution (preparation to action execution) and action observation is easy to see. They both activate the premotor cortex, making both voluntary motor action and imitation possible.Yet, no causal explanations are given to why only certain observed actions activate the premotor cortex in order to facilitate imitation.

    Earlier, I talked about the fact that understanding is also explained by mirror neurons. I forgot to mention that not all observed actions enable neuronal discharges in F5 area. In order for there to be neuronal discharges in F5, the observant has to witness an action that is directed towards an object. Having that in mind, knowing an object is hidden behind a computer screen and seeing someone reaching out for it with his hand should activate F5 the same way an action directed to a non-hidden object would. It does. That is what is thought to explain the understanding of the meaning of an observed action.

    Although there are hints about the location and the time of these neuronal discharging in the F5 area, it is unknown to us in what manner does premotor cortex activation causes understanding. Isn’t understanding a mental state? Why would a causal system need to understand itself? Couldn’t it just act? The human isn’t just a causal system amongst others. It also feels.

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  18. La théorie des neurones miroires affirme qu’il y a des mécanismes neuronaux qui traitent directement ce qui est percus comme un miroire.C’est à dire qu’un action percus chez une autres personnes enclenche les mêmes mecanisme cérébraux chez l’obsevateur,comme s’il aurait fait l’action lui-même(bien-sûr,les mêmes mecanismes cérébraux qui s’enclanche ne fait pas que la même action s’enclanche chez l’observateur qui observe).La consequence de cette théorie est la déduction qu’il y a des processus d’apprentissages et de «compréhensions» qui ne peuvent être reduit à la manipulation des symbôles mais qui resultent de l’observation direct de comportements ou d’actes que l’on essait d’imiter de manière «préconceptuelles».

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  19. En projetant notre focus sur le cerveau on y découvre quelques aspects qui emerge parmi tant d'autres. Premièrement l'habilité de ce reconnaître dans un mirrioir qui n'est pas le cas pour tous les espèces vivante. Deuxièmement la capacité d'imiter et troisèmement celle du language qui est propre à l'humain. Dans la deuxième on réalise que les neurones mirroirs en sont là cause et il ne font pas qu'imiter mais aider à ce que l'on comprends ce que l'autre fait ce que l'on fait du même coup.Le système moteur doit être activé pour que la compréhension se produise, la computation ne peut aller aussi loin et se limite à imiter sans pour autant comprendre ce qu'elle fait. Cette dernière habilté semble être l'une des raisons qui explique le developpement du language moderne.

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  20. Les recherches en neurosciences sont elles toutes à même de contribuer à l’explication de la cognition ?

    Les neurones miroirs sont des composants du système nerveux dont la particularité et de contribuer à l’activation des zones du cerveau correspondant non pas à sa propre action mais à l’action observée chez l’autre. Un exemple est un sujet qui en regarde un autre effectuer un mouvement et qui activera les zones de son cerveau liées au mouvement.

    Ces activations en sont pas exclusivement liées aux actions : cela fonctionne également pour des sentiments, permettant ainsi de contribuer à l’empathie. Pour certains, ces neurones miroirs serait des candidats pour expliquer l’apparition du language.

    Mais en quoi cela nous aide-t-il à comprendre la cognition ?

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  21. RIZZOLATTI, G. (2006). Les systèmes de neurones miroirs. Académie des sciences. Inst de France

    Est ce que cela expliquerais les capacités qui sont innée?
    Exemple, j'ai appris amener la cuillère a ma bouche parce que j'ai vue mon entourage le faire, donc j'ai imiter? Ou ce n'est tout simplement parce que on m'a appris à le faire ?

    Je ne saisi pas vraiment les termes dans le texte
    merci

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  22. À la lecture des textes de Rizzolatti et Jacob et la compréhension de ce qu’est un neurone miroir, le premier concept me venant en tête est celui de l’ancrage des symboles. Selon moi, certains neurones peuvent servir d’ancrage pour les catégories innées. Vous verrez que cette ciélographie fait de grandes suppositions qui sont bien sur critiquables.

    Je me permets dévier un peu du neurone miroir pour parler d’un autre type de neurone. On sait qu’il existe certains neurones du mécanisme de la vision (et possible d’autres mécanismes) étant activité par un stimulus bien précis et non par d’autres. Par exemple un neurone actif à la vue d’un angle de 47 degré ne sera pas actif à la vue d’un angle de 15 degré. Une activation aussi tranche et décisive est aussi une caractéristique essentielle du processus de catégorisation. Ainsi pour un tel neurone, il existe une délimitation bien précise entre les membres (stimuli qui sont capable de l’activer) et les non-membres (stimuli n’activant pas le neurone). Cela porte à croire que ces neurones sont capables, de façon très primitive, de catégoriser l’environnement. Les stimuli plus complexes pourraient quant à eux être codés à l’aide de règle de conjonction et de disjonction des catégories de base. Selon moi une telle catégorisation pourrait logiquement constituer l’ancrage de base des symboles, en les rattachant à une configuration d’activation neuronale. Cet ancrage serait en mesure, par les règles de combinatoire, de catégoriser ce qu’est une pomme par exemple.

    Un neurone miroir, on le sait, est activé dans deux conditions : Lorsque la cible (l’autre) émet un comportement précis et lorsque nous émettons ce même comportement. Ce mécanisme est selon moi fort semblable à ce que font les neurones évoqués ci-dessus. Ils permettent d’ancrer l’information sensori-motrice et l’information d’affordance de la cible (de l’environnement) et notre conception que nous avons de nous-même sur ces capacités. L’ancrage se ferait cette fois-ci non pas sur les stimuli visuels mais sur les stimuli sensorimoteur et d’affordance.

    Finalement, un principal détraqueur du neurone miroir est qu’il n’est pas d’une grande utilité dans la rétroingénierie et l’élaboration de système computationnel. Je pense que l’apport et le fonctionnement du neurone miroir n’est pas encore assez bien compris et c’est pour cette raison qu’il alourdit les systèmes que nous construisons aujourd’hui. Finalement, entre l’idée que le neurone miroir n’est pas nécessaire pour a cognition humaine et l’idée que notre compréhension de ce phénomène est encore incomplet ou que nous sommes dans l’ignorance, je préfère croire que nous sommes encore dans l’ignorance, l’évolution ne créant pas habituellement des systèmes inutiles.

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  23. Après la lecture « Les systèmes de neurones miroirs » de Giacomo Rizzolatti, il nous montre qu’il y aurait une autre forme “d’apprentissage“ l’imitation qui serait effectué par ses neurones miroirs. Nous pouvons même prédéfinir l’intention de l’action qui serait effectué par un individu, mais que dans certains cas, pour cela il nous donne l’exemple de la pomme et de la petite fille. C’est un mécanisme qui traite une information et qui est capable de la reproduire juste en regardant une action effectué. Nous pouvons lire que ce mécanisme de neurones miroirs pourrait être à l’origine de la parole. Nous revenons beaucoup sur l’exemple de l’imitation, mais es-que l’homme ne se serait pas construit juste en imitant son environnement ?

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  24. Les neurones miroirs est ce qui nous permet d’assimilé les actions que nous observons pour ensuite les excutés. Ils ont vont nous permettre de saisir tout ce que nous voyons pour ensuite rediriger l’information au zone motrice du corps. Certaines sont très spéciques, ce qui veut dire qu’ils vont s’activer qu’à des niveaux de complexité précises. Il est important de comprendre l’action effectuée pour en saisir le sens. Alors, en imitant ce que nous voyons nous sommes en mesure d’apprendre de nouvelles capacités motrices. Toutefois, il ne suffit pas simplement d’être en mesure d’imiter l’action effectuée mais, il faut aussi comprendre l’intention, le pourquoi. Ces neurones aussi agissent dans la capacité de ressentir les même émotions ou de l’empathie, de la compassion pour l’individu observé.

    Par cette preuve biologique, on peut confirmer l’hypothèse que l’être humain fait de la computation mais, si les scientifiques trouvent le pourquoi et le fonctionnement exact des neurones miroirs alors, il sera possible d’offrir la cognition à un ordinateur.

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