Saturday 11 January 2014

7a. Confer et al (2010) Evolutionary Psychology Controversies, Questions, Prospects, and Limitations

Confer, Jaime C., Judith A. Easton, Diana S. Fleischman, Cari D. Goetz, David M. G. Lewis, Carin Perilloux, and David M. Buss (2010) Evolutionary Psychology Controversies, Questions, Prospects, and LimitationsAmerican Psychologist 65 (2): 110–126 DOI: 10.1037/a0018413

FAUCHER, Luc et POIRIER, Pierre. Psychologie évolutionniste et théories interdomaines. Dialogue, 2001, vol. 40, no 03, p. 453-486.
POIRIER, Pierre, FAUCHER, Luc, et LACHAPELLE, Jean. Un Défi Pour La Psychologie Évolutionniste. Philosophia Scientiae, 2005, vol. 2, p. 1-35.
FAUCHER, Luc. Inférence à la meilleure explication, théorie de l’esprit, psychologie normative et rôle de la culture: Autour du livre Human Evolution and the Origins of Hierarchies Benoît Dubreuil, Human Evolution and the Origins of HierarchiesBenoît Dubreuil, Human Evolution and the Origins of Hierarchies. Philosophiques, 2012, vol. 39, no 1, p. 271-283.

Cours 01:



Cours 02:



Evolutionary psychology has emerged over the past 15 years as a major theoretical perspective, generating an increasing volume of empirical studies and assuming a larger presence within psychological science. At the same time, it has generated critiques and remains controversial among some psychologists. Some of the controversy stems from hypotheses that go against traditional psychological theories; some from empirical findings that may have disturbing implications; some from misunderstandings about the logic of evolutionary psychology; and some from reasonable scientific concerns about its underlying framework.  This article identifies some of the most common concerns and attempts to elucidate evolutionary psychology’s stance pertaining to them. These include issues of testability and falsifiability; the domain specificity versus domain generality of psychological mechanisms; the role of novel environments as they interact with evolved psychological circuits; the role of genes in the conceptual structure of evolutionary psychology; the roles of learning, socialization, and culture in evolutionary psychology; and the practical value of applied evolutionary psychology. The article concludes with a discussion of the limitations of current evolutionary psychology.





41 comments:

  1. La première référence ne mène pas à un article ! Je crois qu'il y a erreur dans l'hyperlien.

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  2. La psychologie évolutive utilise le principe « évolutionniste » pour expliquer l’apparition de certaines fonctions cognitives. Par principe « évolutionniste », on entend que des comportements ou fonctions mieux adaptés à l’environnement sont sélectionnés, c’est-à-dire retenus par la reproduction génétique de l’organisme qui perpétue aux générations suivantes l’adaptation gagnante.

    Ainsi, le cerveau serait composé de plusieurs modules spécialisés, aptes à résoudre des problèmes spécifiques, tel que rencontrés au cours de l’évolution de l’espèce humaine. Si l’on considère la vitesse à laquelle une adaptation est sélectionnée par la reproduction génétique chez l’humain (il y a au moins 15 ans entre chaque génération !), cela signifierait que la majorité de nos modules « évolués » dateraient du temps où nous étions des chasseurs-cueilleurs. Comment alors serions-nous capables de résoudre les problèmes de notre environnement actuel, qui n’a rien à voir avec celui d’un chasseur-cueilleur pour plus de la moitié de la population humaine qui vit dans des villes ? Il faut apparemment que nous aillions aussi développé des modules de résolution de problèmes plus génériques, des modules que la plasticité de notre cerveau (capacité à modifier la configuration du cerveau au-delà de ce que commande les gènes) peut utiliser en tenant compte la variabilité de l’environnement.

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    3. ---« on entend que des comportements ou fonctions mieux adaptés à l’environnement sont sélectionnés »---
      Il ne faut pas oublier que les fonctions incluent l’apprentissage et que la configuration du cerveau introduit des biais dans le type d’apprentissage possible.
      ---« Comment alors serions-nous capables de résoudre les problèmes de notre environnement actuel, qui n’a rien à voir avec celui d’un chasseur-cueilleur pour plus de la moitié de la population humaine qui vit dans des villes ? » ---
      Les problèmes de notre environnement actuel (Et ceux des agriculteurs, qui ne sont pas des chasseurs cueilleurs) sont très semblables à ceux d’un chasseur-cueilleur. Le chasseur cueilleur humain (Comme les autres grands-singes) a besoin de pouvoir de pouvoir ressentir et exprimer des émotions pour négocier avec ses semblables. Le but ultime de sa vie est de s’assurer qu’il se nourrisse adéquatement et forge des alliances avec ses semblables pour s’assurer d’avoir un accès à la nourriture et au sexe opposé. Chez un animal social comme l’humain, les modules cérébraux du système limbique lui permettent de convaincre d’autres humains de le protéger, de partager des ressources et d’attaquer ses ennemis. Par attaque, on n’entend pas nécessairement une attaque physique mais aussi sociale car chez les grands singes le statut social ou la réputation a parfois autant de valeur que leur corps physique. L’individu ayant plus de contrôle sur ses semblables qu’un autre lui est supérieur et a ainsi accès à des ressources physiques de meilleure qualité ainsi qu’un accès à des partenaires sexuels plus attirants ou plus puissants. Des preuves liés à l’analyse de la génomique humaine (Le transfert des chromosomes sexuels) laissent supposer que moins de 40% des hommes de chaque génération se reproduisaient alors que 80% des femmes (Le sexe limitant chez l’humain) donnaient naissance à une descendance fertile. La compétition pour des partenaires sexuels fertiles et/ou de qualité est une pression de sélection qui a été exercée sur notre génome depuis de dizaines de millions d’années.
      Dans une société de chasseurs-cueilleurs, malgré qu’il n’y ait pas de manière physique d’entreposer le « pouvoir social » à long terme comme dans notre société (l’argent, l’or…) on pouvait l’entreposer dans notre réputation. Un individu bien organisé et plus habile avait accès à des ressources de meilleure qualité de l’environnement qu’il pouvait partager en plus grande quantité avec ses alliés et partenaires sexuels, ce qui lui donnait du pouvoir sur sa communauté.
      Une émotion telle que la culpabilité a évolué chez l’humain comme mécanisme de protection de sa survie sociale. Elle a la même utilité chez un chasseur-cueilleur tiraillé entre le choix de partager sa proie avec l’ensemble de sa tribu ou simplement sa famille ou son partenaire sexuel préféré. Cette émotion est toujours présente chez les humains modernes et leur permet d’entretenir des relations saines en s’assurant qu’un individu ayant nuit à une autre personne veule se « racheter » pour son erreur et ne la commette pas à nouveau pour ainsi prévenir que sa réputation soit endommagée de manière permanente (Et ultimement sa capacité à se reproduire).
      Un autre exemple de comment des modules ayant évolués dans un autre monde sont utilisés autant dans le monde moderne me provient du livre « Comment fonctionne l’esprit » de Steven Pinker. Il y explique que les processus cognitifs liés à la visualisation spatiale utilisés par les chasseurs cueilleurs sont les même qu’a utilisé Einstein pour expliquer sa théorie de la relativité restreinte. Il compare un chasseur tentant d’évaluer l’angle avec lequel il doit creuser dans un terrier pour déterrer une proie avec Einstein s’imaginant chevauchant un rayon de lumière. C’est la même pression de sélection permettant au chasseur de survivre qui permet au physicien de manipuler des formes dans l’espace grâce à son cerveau.

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    4. ---« Il faut apparemment que nous aillions aussi développé des modules de résolution de problèmes plus génériques, des modules que la plasticité de notre cerveau » ---

      Je crois que l’objection qu’y feraient les psychologues évolutionnistes est qu’un animal ou une machine ayant une cognition plus complexe n’aurait pas moins d’instincts mais d’avantage. D’avantage de modules permet au cerveau ou à la machine d’apprendre à répondre à un plus grand nombre de situations. Ces modules n’ont pas à être plus « génétique » , ils ont simplement à être plus nombreux et en compétition à l’intérieur d’un même cerveau pour nous permettre un plus grand nombre de réponses possibles.

      ---«la capacité à modifier la configuration du cerveau au-delà de ce que commande les gènes »---

      Je crois que cette phrase sous-entend que le cerveau pourrait fonctionner en dehors du déterminisme causal. Un cerveau ne pourrait jamais être modifié d’une manière n’impliquant pas les gènes. Nous devons nous rappeler que le cerveau, comme n’importe quel autre organe est composé de cellules se modifiant et s’associant selon des processus chimiques dont la spirale immortelle d’ADN est la pièce fondamentale. On pourrait dire que les cellules du cerveau humain comportent une plus grosse gamme d’expression génétique et que cela permet à sa structure de se modifier d’avantage grâce à l’apprentissage. Par contre, il faut se rappeler que cette plasticité est permise au niveau biologique par des processus restant tout autant dépendants des gènes que chez animal incapable d’apprendre autant. Nous avons plus de modules en compétition dans notre cerveau pour l’accès à la « conscience » ou au reste du corps et nos neurones ont un plus grand répertoire d’expression génétique. Certains poissons ont un génome deux fois plus volumineux que le nôtre mais nos cellules sont capables de plus d’épissage alternatif (Plus de protéines possibles pour un même gène).
      Nous pouvons répondre différemment à un plus grand gramme de stimuli mais tout cela reste possible grâce à nos gènes. De plus, je suis d’avis qu’aucun comportement n’est complètement inné ou acquis. On sait maintenant que des capacités qu’on disait innées comme la perception visuelle ont presque toujours une composante acquise (Effet permanent de la privation sensorielle sur des chatons). On sait aussi que des capacités supposées entièrement acquises comme le langage sont innées chez l’humain (Voir l’effet d’un humain knock-out pour Foxp2).

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    5. Merci pour tes précisions (c’est assurément plus ton domaine que le mien!)
      En fait, je réagissais à un des principes retenus par la psychologie évolutionniste, soit l’innéisme. Je suis d’accord avec le fait que nous avons toujours un bagage d’adaptations génétiques qui nous servent encore aujourd’hui, dans notre monde moderne. Mais certaines d’entre elles ont dû être nuancées (pensons à toutes les solutions culturelles que nous avons élaborées pour répondre au problème du choix d’un ou une partenaire), ou sont carrément en mode suppression (je pense au classique cas de la peur des serpents). Comme le soulève l’article « un défi pour la psychologie évolutionniste », l’innéisme de modules spécialisés et isolés les uns des autres ne tient pas la route en termes d’efficience pour résoudre les nouveaux problèmes qui se présentent. Je ne comprends probablement pas toutes les subtilités de leurs arguments, mais mon commentaire allait dans ce sens.
      D’ailleurs le même article soulève toute la recherche en cours sur la notion d’apprentissage et le rôle qu’il pourrait jouer dans le développement de nos fonctions cognitives. Il ne semble pas que la résolution du problème inné/acquis soit acquise (pour faire un mauvais jeu de mots !).

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  3. le lien pour le premier article : http://www.dianafleischman.com/epap.pdf

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  4. L’évolution de l’être humain s’est faite sur de multiples plans. Par conséquent, les explications vouées à comprendre son évolution sont nombreuses. Plus précisément ici il est question des théories ayant des explications de nature évolutives, qui de manière générique tendent à proposer que l’être humain a pu s’adapter à son environnement et modifier ses comportements grâce à l’évolution de ses capacités cognitives. Alors que l’homme fait face à des difficultés particulières à chacune des périodes de son histoire, les capacités d’adaptation sont requises à chaque nouvel obstacle qui apparait, et par conséquent, développerait les zones du cerveau qui sont associées aux nouvelles habiletés développées. Cette évolution des capacités cognitives seraient transmises à la génération suivante et ainsi de suite. Ce serait par ailleurs l’acquisition de ces capacités cognitives qui expliquerait la possibilité de construire des sociétés normées et d’en respecter la hiérarchie qui y est établie.
    Il appert toutefois que certaines explications évolutives semblent plus plausibles que d’autres possiblement parce qu’elles se basent sur des notions plus factuelles qu’hypothétiques. Certains intervenants avancent des propos qui sont le résultat d’une inférence qui bien qu’ils puissent être plausibles, n’ont rien pour supporter qu’ils le sont davantage qu’une autre explication basé sur une inférence autrement interprétée. De surcroit, la notion d’évolution est quelque chose qui tend, selon ma compréhension, à être un processus continu et graduel. Il est donc difficile pour moi de concevoir que l’évolution de l’être humain pourrait être uniquement liée à un phénomène physique et neural tel que l’accroissement soudain du cerveau.

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  5. Une découverte récente prétend qu’il existe un dialogue entre le cerveau et l’intestin!

    Avant tout, le microbiote (ensemble de micro-organismes dans un milieu choisi) intestinal est composé d’archées, de bactéries, de virus et de fungis. Il comporte un nombre environ dix fois plus élevé de cellules microbiennes que le reste du corps humain. Il existe une diversité génétique supérieure dans la population de bactéries de l’intestin que dans nos gènes. Ces bactéries ont des rôles très importants et diversifiés. L’une de ces caractéristiques, encore peu connues, est fort intéressante pour le sujet de se cour. Notre corps, à force de vivre comme hôte de ces bactéries intestinales, peut communiquer avec celles-ci. Ces bactéries peuvent synthétiser une molécule équivalente aux messages du cerveau qui sont sous forme de neurotransmetteurs, elles sont aussi sensibles à ces messages. L’ampleur et les fonctions du microbiote lui valent récemment le nom de nouvel organe. En plus d’être un «organe», l’intestin possède un réseau complexe d’environ 100 millions (cerveau 100 milliards et moelle épinière 100 millions) de neurones le long du tube digestif. Ce système se nomme le système nerveux entérique (SNE). Sa structure est similaire à celle du cerveau, il fonctionne indépendamment des autres centres nerveux, même s’il est en interaction avec eux. Ces cellules, au niveau embryonnaire, ont la même origine que le cerveau. Les neurones du cerveau sont les mêmes que ceux de l’intestin, similairement pour les neurotransmetteurs. Il serait en mesure d’influencer notre humeur, notre niveau de stress, etc. Par exemple, le SNE synthétise 95% de la sérotonine, qui influence nos états d’âme (humeur, température corps, douleur, anxiété, etc). En plus de l’acétylcholine, la noradrénaline, etc. Il contient entre 70 et 80% des cellules du système immunitaire (neuro-immunologie). Selon certains (Pr. M. Gershon, professeur biologie cellulaire), le SNE serait capable de se souvenir et de participer à la phase des rêves en produisant de la sérotonine. L’intestin peut-il expliquer une partie de la cognition? Ou est-il simplement un des nombreux systèmes nécessaires pour son bon fonctionnement?

    Référence :
    -https://fr.wikipedia.org/wiki/Microbiote_intestinal_humain
    -RABOT, S. (2014). Rôle du microbiote intestinal dans le développement de l'enfant. La -Phytothérapie européenne, (80), 23-29.
    -Isabelle Simonetto Le système nerveux entérique ou deuxième cerveau - LE VENTRE-
    -GERSHON Michael D « The second brain », ed. Harper-Perennial, NEW YORK

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  6. Bref résumé des trois thèses de la psychologie évolutive
    Après le paradigme du computationnalisme arrive une nouvelle idéologie dans les sciences cognitives; l’approche évolutionniste. Un groupe de chercheurs a récemment nommé une branche de cette science la «psychologie évolutionniste». Trois thèses ressortent de la psychologie évolutive et représente la structure de l’esprit. La première est la modularité de l’esprit. Ce premier point mentionne que la constitution cognitive est faite de modules computationnels qui traitent l’information (modularité massive). Ce serait un rassemblement énorme (d’où le massif) de mécanismes computationnels autonomes innés et adaptés à un problème en particulier. Fodor croit que, par exemple l’organe du langage, est un exemple cette modularité. Selon lui, chaque module possède un champ d’action spécifique à un domaine particulier. En d’autres termes, chaque module pour résoudre (par algorithmes) une sorte particulière de problème. De plus, il croit que les modules sont cloisonnés, que chaque module possède leur base de données et que celle-ci n’est pas échangeable avec celle des autres modules. C’est deux propriétés leurs donneraient leurs vitesse et leur efficacité, pour permettre de rendre compte des données empiriques. Toutefois, les premiers prôneurs de la psychologie de l’évolution vont plus loin. Ils croient que l’on doit aller plus loin que les données empiriques, à savoir pourquoi elles sont comme elles sont. Ils cherchent à savoir pourquoi ces mécanismes sont présents dans les organismes vivants.
    Ensuite arrive la thèse de l’adaptationnalisme. Celle-ci prétend que la structure de l’esprit provient de la sélection naturelle. Évidemment, grâce à Darwin, il est difficile de nier que la structure de l’esprit provient de la sélection naturelle. Il y a toutefois un sens faible et un sens fort au niveau des croyances de la sélection naturelle. Le sens faible mentionne que la cognition, comme toutes les architectures vivantes complexes, proviendrait de l’évolution, de façon plus ou moins directe. Le sens fort mentionne que par hasard, la bonne séquence de nucléotide qui est responsable de la cognition est apparue et celle-ci a perduré grâce aux capacités qu’elle permet. Ce sens fort est l’adaptationnalisme.
    Finalement, la dernière thèse est celle de l’innéisme. L’innéisme implique que la structure de l’esprit est l’expression des caractères observables (phénotypiques), partagé avec plus ou moins tous les êtres possédant la cognition. Selon la perception de la psychologie évolutive, la sélection naturelle ne peut s’appliquer que s’il y a un lien solide entre les gènes et leur expression phénotypique. La sélection choisit les génotypes en choisissant les phénotypes.

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  7. Dans l’article Evolutionary Psychology : Controversies, Questions, Prospects, and Limitations, les auteurs abordent, entre autres, la question de la plausibilité d’un méchanisme de rationalité unique permettant de réagir à toutes les situations. C’est une question que l’on oppose souvent aux défenseurs de la psychologie évolutive, selon laquelle la psychologie humaine est composée de plusieurs mécanismes, résultants de la sélection naturelle, et non d’un seul. Les auteurs de l’article soutiennent qu’il est plus plausible que la psychologie humaine soit le résultat de ces multiples méchanismes que celui d’un mécanisme de rationalité unique. En effet, ils expliquent que la théorie du mécanisme de rationalité unique présente quatre inconvénients majeurs, soient l’incapacité de prédire des résultats, le problème temporel, le problème de la pauvreté du stimulus et celui du contexte.
    La théorie du mécanisme rationnel unique ne permet pas, soutiennent les auteurs, de prédire les résultats empiriques. Elle est plutôt utilisée, une fois ces résultats connus, pour les expliquer. En ce sens ils ne considèrent donc pas qu’elle constitue une théorie scientifiquement satisfaisante.
    La théorie du mécanisme rationnel unique se voit également poser un problème majeur : si les actions des humains sont le résultat d’un processus de réflexion rationnel, comment expliquer les réactions instantanées? Les auteurs donnent l’exemple d’un mari qui, rentrant chez lui, trouve sa femme en pleine partie de jambes en l’air avec un autre homme. Ils expliquent que les études ont démontré qu’il ressent presque instantanément de la colère et de la jalousie, et que la rapidité de leur réaction rend très peu plausible le fait que cette réaction soit le fruit d’une réflexion rationnelle, qui demande un certain temps.
    Également, la théorie du mécanisme rationnel unique pose un problème que l’on peut appeler celui de la pauvreté du stimulus. Ce problème est le suivant : dans les situations ou la cause et l’effet sont séparés par un long lapse de temps, le stimulus que reçoit l’individu pour choisir rationnellement sa réaction est très faible, voire littéralement insuffisant pour le faire. Pour reprendre l’exemple du mari cocu, même s’il est rationnel pour lui d’éprouver et de démontrer de la colère en se découvrant cocu, et ce afin d’assurer la certitude de son lien de parenté avec les enfants mis au monde par sa femme, il est peu probable qu’il puisse faire le lien entre l’infidélité de sa femme et le fait de voir sa certitude de parenté diminuer sur le moment même. Il lui faudrait pour cela observer un grand nombre de situations sur un long laps de temps afin de déterminer empiriquement que l’infidélité des femelles est reliée à une diminution de la certitude de parenté des mâles.
    Finalement, étant donnée la très grande diversité des contextes dans lesquels les individus évoluent, il est absurde de considérer qu’un mécanisme de rationalité unique existe pour l’ensemble de l’espèce humaine car ce qui est rationnel pour un individu peut ne pas l’être pour un autre.

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  8. J’ai quelques questions par rapport aux problèmes que soulèvent les auteurs…
    1. J’ai plus ou moins compris le troisième problème : il me semble que le mari sait que les grossesses de sa femme résultent des relations sexuelles qu’il a avec elle, et qu’il peut dont induire très rapidement que si elle a des relations sexuelles avec un autre homme, alors elle peut porter ses enfants. Pourquoi l’homme aurait-il besoin d’observer plusieurs situations pour faire ce lien? Ai-je mal compris ce problème?

    2. Par rapport au problème des contextes, il n’est pas tout-à-fait clair pour moi que le contexte différent de chaque individu justifie l’impossibilité d’un mécanisme de rationalité unique. En effet, pourquoi est-ce que ce mécanisme ne pourrait-il pas simplement prendre en compte ces différents contextes dans son calcul?



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  9. La psychologie évolutionnisme(2ième texte)
    Il est proposé quelque ajustement méthodologique dans le domaine de la psychologie évolutionniste pour qu’elle puisse devenir une «science mature», cela implique une certaine irréductibilité entre l’explication biologique et psychologique.La psychologie chercheras à expliciter les fonctions et la biologie chercheras à expliquer les mécanismes permetans ces fonctions et l’apparition de ces mécanismes(donc leurs pourquoi),cela permetra d’eviter la réduction d’un niveau sur l’autre.Dans l’explicitation il doit avoir un moment « augmentationiste », ou les explications de differents domaine,psycho,anthropo,socio... sont prix en compte et un moment réductionnisme,qui permets un niveau d’expliquation inférieur qui expliquerait qu’elle sont les mecanisme qui permettent l’apparition de certaines fonctions déterminé dans les moments augmentationiste.(la réduction permets de determiner qu’elle sont les potentalités deveollepé pendant le processus d’evolution actualisé, mais cette expliquation de la potentialité ne peut épuisé l’ensemble de ce qu’elle permets d’actualiser(chez l’humain tout de moins),donc il ne peut avoir de réduction complète.

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  10. Résumé du texte de Luc Faucher :

    1.Dubreuil tente d'expliquer l'origine des organisations hiérarchiques (États, Église, armée) à partir des données des sciences actuelles (paléoanthropologie, économie béhaviorale, éthologie cognitive, etc).
    Son approche est considérée comme naturaliste. Selon lui, ce sont les mécanismes cognitifs et motivationnels qui sont sous-jacent à la coopération humaine.
    Notons qu'ici, on ne tient pas compte des facteurs écologiques (= liés au contexte et à l'environnement) pour expliquer un phénomène, on se base uniquement sur les capacités cognitives.

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  11. 2.3.Dubreuil explique deux transitions dans l'histoire évolutionniste :
    1)Passage des sociétés hiérarchiques aux sociétés égalitaires, grâce à la capacité de contrôle, qui permet d'agir en fonction de normes et non pas en fonction de nos désirs immédiats (pulsions).
    2)Passage des sociétés égalitaires aux sociétés humaines hiérarchisées actuelles, permis par la capacité de s'investir dans des rôles sociaux particuliers.
    Dubreuil ne fournit pas d'explication évolutionniste à ces phénomènes, dans le sens où
    il se contente de relever les comportements sociaux de nos ancêtres pour ensuite inférer quels ont été les mécanismes cognitifs nécessaires pour les acquérir et ainsi évoluer ; mais il ne se soucie pas de s'ils ont eu lieux ou non pour répondre à des problèmes sociaux particuliers (il néglige ainsi toute la partie écologique).
    Or, plusieurs hypothèses convaincantes peuvent expliquer un même phénomène d'évolution, et se baser sur une seule en négligeant les autres revient à diminuer la valeur de l'inférence posée.
    Dans le cas de la théorie de l'esprit : les mécanismes de raisonnement à propos des états mentaux des autres sont cohérents avec le système écologique propre à l'espèce concernée, et juste tenir compte de l'aspect motivationnel n'est pas suffisant pour expliquer ce phénomène. Par exemple, les singes tiennent compte de la direction du regard des autres pour voler de la nourriture car ils ont des rapports compétitifs entre eux, mais ne le font pas quand il s'agit de demander de la nourriture car ils ne le font jamais à l'état naturel. Ainsi, ils sont capables de raisonner à propos des états mentaux des autres qu'à l'intérieur du domaine de la compétition sociale, à l'inverse de l'humain qui lui a une théorie de l'esprit plus générale et l'utilise aussi en contexte de coopération.

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  12. 4.Les aires associatives du cortex, impliquées dans le raisonnement social et moral, sont plus développées chez l'humain que chez le singe. Doubreuil conclut que c'est ce qui expliquerait notre capacité à suivre des normes.
    Problème :
    -Cette capacité semble déjà présente chez les chimpanzés
    -Il est probable que ce qui rend possible ces comportements normés humains ne soit pas directement observable à partir de l'étude du développement du cerveau. Il n'est pas assuré non plus que les comportements normés soient forcément dus à l’accroissement du CPF latéral !

    Doubreuil pose ensuite que ce désir de créer et de respecter des normes viendrait de l'héritage neuronal inné des homo sapiens. Or une norme reste arbitraire et n'a rien à voir avec la biologie puisqu'elle va à l'encontre de nos tendances naturelles (ex : mener une vie chaste).
    Les pulsions primaires (pulsion de vie, pulsion de mort) semblent plus biologiquement ancrées en nous que les normes sociales, qui elles sont culturellement acquises.

    Suivre une norme demande :
    -La « capacité de donner de la valeur à des pensées et comportements arbitraires » (mener une vie chaste est bien vu en société). Ceci est permis par le système dopaminergique, qui permet l'augmentation de la plasticité corticale et serait impliqué dans la transmission des traditions sociales.
    -La « capacité de maintenir certains buts et intentions en ignorant les stimuli concurrents » (j'ai envie de frapper mon voisin mais mais je veux conserver une bonne image de moi donc je me retiens). Ceci est permis par le cortex préfrontal et par le cortex antérieur cingulaire.

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  13. Approfondissement de la notion de psychologie évolutionniste, qui a un gros impact au niveau de la différenciation entre les sexes :
    La psychologie évolutionniste est issue de la théorie de Darwin, et elle est encore très populaire aujourd'hui.
    On considère que les Hommes ont hérité d'un ensemble de traits de leurs ancêtres, et qu'ils sont ancrés dans leurs gènes. Cela a un fort impact dans l'explication des différences entre les sexes : on attribue ainsi arbitrairement un ensemble de compétences et de caractéristiques psychologiques considérées comme innées aux hommes et aux femmes. Les hommes seraient naturellement plus compétents en orientation dans l'espace et en mathématiques par exemple.
    D'autre part, le but premier de tout être vivant serait d'assurer la survie de ses gênes en se reproduisant. Les hommes et les femmes ayant un système reproducteur différent, ils adopteraient des stratégies opposées : l'homme produisant de nombreuses gamètes aura intérêt à être polygame et à privilégier les relations de courte durée ; tandis que la femme aura tendance à être monogame et à rechercher un partenaire qui pourra l'entretenir car elle produit peu de gamètes.
    Le problème principal de cette théorie est qu'il y a une absence de preuves scientifiques sur ses prémices de base, qui sont fondés sur la généralisation d'études aux résultats non significatifs. En réalité, très peu d'études montrent une différence significative de comportement ou d'aptitudes entre les sexes. Les quelques différences observées seraient surtout non pas innées mais acquises.
    (Source : cours de psychologie différentielle des sexes de Louise Cossette).
    Ici aussi, on ne tient absolument pas compte des facteurs écologiques et pycho-sociaux (environnement) pour en arriver aux conclusions énoncées, et on se centre sur les capacités biologiques et cognitives des individus pour expliquer un phénomène, comme le fait Dubreuil.

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  15. Pour article de POIRIER, Pierre, FAUCHER, Luc, et LACHAPELLE, Jean. Un Défi Pour La Psychologie Évolutionniste. Philosophia Scientiae, 2005, vol. 2, p. 1-35.

    Cher frère et soeur cadet, l’attitude évolutionniste s’installe progressivement en sciences cognitives. Un groupe influent de chercheurs tels que Buss 1999 ; Cosmides et Tooby 1997 ; Pinker 1999, ont voulu décrire une forme de psychologie cognitive en la définissant par trois thèses. Ce groupe de chercheur croit que l'attitude évolutionniste devrait être intégrée aux sciences cognitives.

    Tout d’abord, il y la La modularité de l'esprit où l'architecture cognitive humaine se compose principalement de modules computationnels pour traiter l'information. Ensuite, l’adaptationnisme et innéisme vont main dans la main parce qu’elle impose une architecture massivement modulaire. Toute sciences cognitives souhaitant opter pour l'attitude évolutionniste devra importer des concepts de la théorie de l’évolution. «L'architecture cognitive humaine est l'expression phénotypique de l'héritage génétique humain, lequel est plus ou moins partagé par tous les humains.»

    Enfin, dans le rôle explicatif de la notion d’amnésie, Chomsky s’intéresse aux mécanismes computationnels internes qu’il faut poser pour expliquer les comportements linguistiques, il pense que les structures cognitives peuvent être innées. L’innéisme justifie l’usage de l’adaptationnisme en sciences cognitives qui justifie la pratique de l’écriture des spécifications.





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  16. De ce que j'ai compris, la psychologie évolutionniste tente d'expliquer la pensée par l'évolution biologique des individus. Mais je me demande ce que ces connaissances peuvent apporter au problème facile des sciences cognitives (expliquer comment le cerveau génère tout ce qu'il est capable de faire). Cela me fait penser à l'apport des neurosciences sur le fonctionnement biologique mais cela n'aide en rien à expliquer et simuler la cognition. Venant tout juste de découvrir le domaine de la psychologie évolutionniste, j'ai peut être mal saisi son but.

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  17. L'évolution se résume à une sélection de gênes basé sur les conséquences. Autrement dit, si un sujet a des propriétés qui ont un effet positive sur sa survie et sa reproductivité, ces propriétés seront transmises à la prochaine génération vue que ses chances de survie et reproduction élevé. Si on se fit à l'objectif des sciences cognitives, c'est-à-dire de comprendre pourquoi et comment on est capable de faire ce que l'on fait, l'idéologie de l'évolution semble expliquer la provenance de la cognition, mais je ne suis pas sûr qu'elle puisse expliquer le "pourquoi" dans le présent.

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  18. L’explication de l’évolution par la sélection naturelle fut en partie rendue possible grâce aux précieux travaux de Darwin. Selon lui, l’évolution recoupe un ensemble de changements subis par une espèce (animale ou végétale) ayant pour résultat l’apparition de formes nouvelles. Cette évolution peut s’expliquer de la manière suivante : la transmission de certaines caractéristiques (physiques, corporelles, biologiques…) sélectionnés naturellement du fait de leur caractère avantageux. Ces caractéristiques, si elles sont avantageuses pour la survie et la reproduction de l’espèce, sont transmises de manière héréditaire aux générations suivantes pour qu’elles puissent s’adapter adéquatement aux exigences de leur milieu. Mais comment la psychologie évolutionniste s’empare de cette théorie évolutive par sélection naturelle ? Pour le comprendre, il faut interroger leur conception de l’esprit.
    Depuis le début du XXème siècle, une large communauté scientifique accepte l’idée selon laquelle l’esprit serait le réceptacle de déterminations biologiques (certains d’entre eux, notamment quelques psychologues évolutionnistes, rejettent le déterminisme génétique) et culturelles. Ces déterminations, grâce au processus de la sélection naturelle, permettraient le développement de capacités telles que le langage, la manipulation d’outils ou encore des émotions telles que la peur. C’est sur cet ensemble de déterminations que vont s’appuyer les partisans de la psychologie évolutionnistes pour comprendre les linéaments évolutionnaires de l’esprit humain.
    La psychologie évolutionniste conçoit l’esprit comme une sorte de grosse boîte dans laquelle un grand nombre de petites boîtes (des modules) remplissent une fonction à la fois spécialisée et adaptative. Grâce au processus de sélection naturelle, ces modules se transmettent à la prochaine génération (nous traiterons la question de la transmission un peu plus en aval). La psychologie évolutionniste, ainsi, étudie l’esprit en le concevant de la manière suivante : un agrégat de mécanismes adaptatifs et spécifiques issus de la sélection naturelle.

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  19. Bien plus, selon une large frange de psychologues évolutionnistes, la cognition humaine est massivement modulaire et, partant, est expliquée par l’intermédiaire de mécanismes computationnels autonomes : des modules. Ces derniers ont deux caractéristiques principales : d’abord ils sont innés pour la plupart ; ensuite ils sont « adaptés à la solution d’un problème adaptatif particulier » ˡ. Le premier trait (l’innéisme) peut s’expliquer de la façon qui suit : un module est inné seulement s’il se développe au sein d’un environnement évolutionnaire d’adaptation (EEA). Cet environnement rend possible la transmission de modules (ou plutôt celle de leur structure et de leur contenu), comme par exemple celui de la détection des tricheurs. Ainsi, un module (reprenons l’exemple du module de détection des tricheurs), parce qu’il fut une solution à un problème de l’EEA (comme celui de ne pas retourner un service à un individu qui nous en a rendu un : ce problème vient entraver les rapports altruistes entre deux contractants dans une situation d’échanges sociaux) à un certain moment de l’histoire évolutive de notre espèce, fait partie intégrante du phénotype cognitif dans lequel sont inscrits certains gènes sélectionnés. Ces derniers sont en rapport avec ce même module jugé utile du point de vue de l’évolution. Aussi, peu importe la manière dont le module est apparu : « les psychologues évolutionnistes considèrent une structure adaptative [un module] comme innée si elle se réincarne d’une génération à l’autre, quelle que soit la façon dont elle vient à être mise en place » 2.
    De plus, cette réincarnation est en quelque sorte un processus de sélection naturelle adaptatif : elle est le résultat de solutions (le module de détection de tricheurs) apportées par des structures adaptatives à un problème adaptatif particulier. Ainsi, l’adaptation de la structure et du contenu modulaire joue clairement un rôle dans l’évolution par la sélection naturelle.
    Il faut cependant faire attention à une critique malvenue à l’encontre des psychologues évolutionnistes : ce ne sont pas des adaptationnistes absolus mais plutôt modérés. Dit autrement, l’évolution de l’esprit ne se réduit pas seulement aux adaptations ! Il y a aussi des structures modulaires qui peuvent être le résultat d’exaptations : la fonction A d’un certain module peut en fait être dérivée d’une autre structure dont la fonction initiale n’était justement pas A avant que n’opère la sélection naturelle. Ainsi, selon certains partisans de la nouvelle synthèse darwinienne, l’évolution par sélection naturelle est une combinaison complexe entre adaptations et exaptations.

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  20. Comme déjà dit plus haut, la cognition humaine est massivement modulaire. Mais quelle conception du module se cache derrière cette approche de la cognition pour les psychologues évolutionnistes ? Selon Cosmides, par exemple, les modules sont darwiniens et non fodoriens. En effet, « […] le concept de module de Fodor (1983) n’est ni utile ni important pour les psychologues évolutionnistes » 3. Ces derniers, ainsi, préfèrent substituer à la conception fodorienne de la modularité une conception darwinienne. Leur opposition peut se réduire à la différence suivante : les fonctions spécialisés des modules darwiniens sont dites « évoluées, c’est-à-dire conçues par la sélection naturelle (plutôt que par un ingénieur) pour répondre à une classe de problèmes adaptatifs » 4, comme par exemple le non-respect des rapports altruistes dans les échanges sociaux. Bref, un module d’une part possède une fonction spécialisée issue de l’évolution par sélection naturelle et, d’autre part, est une adaptation liée la majorité du temps à un problème adaptatif présent dans l’EEA. Si l’espèce voulait continuer de survivre et de se reproduire au sein de l’EEA, alors ce problème devait être solutionné évolutionnairement par l’acquisition d’un module évolutionnaire ou spécialisé. Aussi, puisqu’il y a un nombre indéfini (peut être une infinité) de problèmes dans l’EEA, alors il y a un nombre de modules proportionnel à ces problèmes. Module dont la spécificité peut aller de l’amitié à l’utilisation des outils en passant par la grammaire.

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  21. Enfin, nous pouvons terminer notre propos en revenant sur la conception massivement modulaire de l’esprit dans une perspective évolutionniste. A la différence de Fodor, qui essaye d’expliquer l’évolution de l’esprit grâce à un découpage de l’intelligence générale en deux niveaux (un système central et des modules), les psychologues de l’esprit préfèrent comprendre l’évolution grâce à la multiplication de modules. D’où la faiblesse d’un système central ou d’une intelligence générale : cette dernière n’est qu’une apparence ! En effet, selon la conception de la modularité massive, une telle intelligence ne pourrait solutionner les problèmes spécifiques à chaque domaine. Pour l’illustrer de manière métaphorique, on peut douter qu’un fouet soit capable de résoudre tous les problèmes de cuisine ! On peut en avoir grandement besoin pour battre les œufs, mais il nous sera de peu d’utilité pour couper des poivrons. Bien plutôt existe-t-il une multiplicité de modules capables de remplir cette tâche : résoudre adéquatement la majorité des problèmes déterminés par l’environnement et propres à un domaine particulier – le fouet pour battre les œufs, un couteau pour couper les légumes.


    ˡ : Van der Henst, J.-B. et Mercier, H. (dir. publ.) (2009). Darwin en tête: L’évolution et les sciences cognitives. Grenoble: Presses de l’Université de Grenoble, p.276
    2 : Ibid, p.304
    3 : Ibid, p.296
    4 : Ibid

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  22. Evolutionary psychology has modeled scientists view on cognition. It stipulates three major concepts. First of all, human cognition is divided into computational compartments, each one of them processing particular information in its own fashion. Second of all, natural selection shapes human cognition. This is called adaptationism. Finally, human cognition is the expression of our genes, it is innate. As it is, evolutionary psychology shares some general ideas with computation. Autonomous mechanisms constitute cognition and therefore must functions algorithmically. Like computation, the brain (hardware) of animals is thought to be implemented of biological computational properties (software). The biological implementation would be supported by the genes. From this point of view, the mechanism that allows learning would be autonomous and innate. The same applies for color perception. We don’t learn how to learn nor we learn how to see colors. The processes underlying learning are innate. The capacity to perceive colors is either there or not. What does it mean to be have an innate capacity? It means that the processes that allow our capacity to learn are genetically encoded. If we had to learn how to learn, then, how would learning how to learn be possible? Some kind of other innate capacity would need to exist or else we would find ourselves in an infinite regression (think about the little man in our brains that finds the answer to the question “who was your first love”!). There is no counterargument against that. Learning is an innate capacity in the same manner as color perception.

    The cognitive scientist’s task is to understand how our innate computational capacities function. By using reverse-engineering this can be made possible. The engineer’s aim is to build a product that can allow the achievement of a certain goal in the best desirable way. Toasters are made for bread toasting, coffee machines are made for coffee brewing, radios (if anyone uses them anymore) are made to broadcast auditory information. However, we don’t toast bread for the sake of it, neither do we brew coffee for fun or listen to the radio for plain tympanic membrane stimulation (nowadays we could argue the contrary about radio, but that’s another subject). We toast bread to relieve our hunger in an agreeable fashion, we brew and drink coffee to keep ourselves awake, we listen to the radio to keep ourselves aware of what is going on in the world. It doesn’t end there. We could continue this progress by reenacting our childhood and keep asking the question that bothered the adults the most : “why?”. Why is it, that we want to relieve our hunger and at the same time please our taste ; why is it, that we want to keep ourselves awake ; why is it, that we want to be informed about the last terrorist attack? Some of these questions are far more easily answered than others. In any case, the answer to those questions are irrelevant because what is important to consider here is the following : engineering is not a random work, it follows rules and is determined by specific intentions.

    I said earlier that an engineer wants to design a product in the most desirable way. This means that the product has to be the best at what it was intended to do. Seldom or never is a product perfectly designed in the first place. Engineers are always seeking a way to upgrade their products. Engineers, not only are they designers, but also optimizers. Because optimization is always contextual, that is, depending on the goals sought and on the demands of the environment, we don’t always understand what it is to make something better until the product is put in its context of use. The first toaster commercialized may have been very loud, inconsistent in its toasting intensities, not energy efficient, etc. Redesigning the toaster’s components eventually made those problems disappear. Unarguably, what later became the most used toaster was the one having the best design.

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    1. Natural selection is said to act in a similar way. However, natural selection is not a rational process. The best design survives according to the environmental demands. Optimization in biological organism is accidental but not in engineering. Evolution is not answering a need. The capacity to learn or to see colors is accidental, but is naturally selected because it allows a certain control over the environment.

      I want to address a last question to the reader. We know for a fact that relieving hunger doesn’t require bread toasting therefore doesn’t require toasters. Given the fact that needs can be answered in many ways, does cognition require the design it is made out of in humans? Could the design be different?

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  23. Luc Faucher reprend les travaux et théories émises par Dubreuil, et les confrontent avec d’autres travaux pour extraire la meilleure explication possible. Dubreuil a proposé une synthèse sur l’évolution des sociétés humaines, de la société dominatrice à celle égalitaire puis à celle hiérarchisée. Cette évolution est rendue possible grâce au développement de nos capacités cognitives.
    Dubreuil compare les capacités humaines strictes à celles que nous partagions avec les singes comme les chimpanzés, pour cela, il exclut que les chimpanzés puissent avoir certaines capacités sur le simple fait qu’elles ne soient pas observées comme un comportement généralisé. Faucher opposera que les comportements des singes puissent différer selon le contexte et le but à atteindre, s’il y a compétition, ils peuvent utiliser un raisonnement social, ces capacités sont justes dépendantes du contexte de la compétition sociale et non généralisées comme chez les humains.
    Faucher ne remet pas en question les travaux de Dubreuil mais propose un complément d’explication, de plus, les travaux sur le cerveau ne permette pas encore de trouver une explication satisfaisante puisque les différences entre les cerveaux des humains et des singes ne rendent pas possible la mise en évidence d’une fonction neurale propre aux humains.

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  24. La psychologie évolutionniste propose des modèles et non des théories, puisqu’elle veut pouvoir superposer ces différents modèles selon une organisation verticale ou il y aurait plusieurs niveaux de théories qui seraient compatibles entre eux.
    Parmi les explications, l’autonomie décrite en psychologie est fortement critiquée car elle présente des théories très ou trop abstraite qui sont impossible à modéliser dans d’autres domaines.
    Le réductionnisme traditionnel est lui aussi fortement décrié car il cherche à décrire sous forme de fonction toutes les propriétés d’un système.
    La psychologie évolutionniste propose un point de vue interdomaine avec un réductionnisme local et non général, qui prendrait en compte les caractéristiques propres à chaque biofonction, selon son environnement.
    La grande difficulté est tout d’abord que tous les domaines, liés par la psychologie évolutive, utilisent le même vocabulaire, et pour comprendre et modéliser l’architecture cognitive, les neurosciences comme la psychologie et la biologie, chacune experte dans son domaine, doivent communiquer et proposer des modèles qui ne seront pas en conflit avec les autres domaines impliqués.

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  25. La psychologie évolutionniste vise à expliquer les comportements humains comme étant le produit d’adaptations évolutives. Elle suppose l’existence de « mécanisme psychologique » (par exemple la réaction de peur face à un Lion, au domaine d’action restreint. L’approche évolutionniste permet alors d’expliquer pourquoi un mécanisme donné existe, c’est-à-dire qu’elle est sa valeur adaptative, et d’aide à comprendre comment le mécanisme fonctionne.

    Plusieurs questions se posent déjà (ce sont des questions traitées dans l’article):

    1. Le comportement humain n’est-il pas le produit de la socialisation, pas de l’évolution?

    2. Pourquoi aurait-on des mécanismes psychologiques au domaine d’action restreint plutôt que général?

    3. Comment fait-on pour vérifier ou falsifier une hypothèse évolutionniste?

    Passons rapidement sur les réponses à ces questions.

    (1) Des mécanismes évolutifs sous-tenteraient les capacités à socialiser et à apprendre. La psychologie évolutionniste peut donc contribuer à la compréhension des comportements appris, en identifiant et décrivant l’origine évolutive des mécanismes rendant possibles ces apprentissages ou comportements.

    (2) On pourrait vouloir remplacer la multitude de mécanismes à action restreinte, qui se prêtent aux explications évolutives, par quelques mécanismes plus généraux. Par exemple, la « rationalité » pourrait être invoquée pour expliquer un grand nombre de phénomènes, comme peut-être la peur des serpents. Le problème avec ce type d’explication est qu’il permet seulement de rendre compte a posteriori des phénomènes. Une bonne explication ne doit pas seulement être « logique », elle doit être falsifiable et permettre de faire des prédictions.

    (3) Pour falsifier une hypothèse, il faut identifier des conséquences probables de l’hypothèse et ensuite vérifier si ces conséquences se produisent réellement, en regardant de nouvelles données. Si des conséquences très probables ne se produisent presque jamais, alors on peut rejeter l’hypothèse avec assurance. Cela ne permet pas d’accepter l’hypothèse comme étant vraie!
    Cette procédure est standard. La chose intéressante est que, selon les auteurs, la méthode a pu être bien appliquée a de nombreuses reprises pour vérifier ou falsifier des hypothèses de psychologie évolutionniste.

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  26. Inférence à la meilleure explication : ai-je bien compris?


    Benoit Dubreil dans son livre Human Evolution and the origins of hierarchies tente d’expliquer l’origine des organisations hiérarchiques que sont les États expliqués par le résultat des sciences actuelles (philosophie, biologie et sciences sociales).

    Il illustre ces propos par deux transitions organisationnelles : des sociétés axées sur la domination (règne animal) aux sociétés égalitaires et par la suite aux sociétés hiérarchisées telles que nous les connaissons. Selon Dubreuil, ces transitions ont été possibles grâce à l’apparition de nouvelles capacités cognitives par mutation génétique du chimpanzé à l’homo sapiens.

    Pour la première transition, Dubreuil avance que c’est l’apparition du contrôle sur les désirs immédiats qui a permis l’application de modèles sociétaux égalitaire fondée sur des capacités de coopération. Ce contrôle permet ainsi à l’humain d’agir selon des normes partagées par le groupe, contrairement aux chimpanzés qui ne peuvent qu’agir selon ses intentions personnelles. Or, plusieurs études démontrent que les primates sont capables de coopération et même de conformation aux normes du groupe. La différence se trouverait plutôt dans les circonstances d’utilisation de ces capacités qui sont qualifiées d’intentionnalités partagées (désir de poursuivre un but commun) qui repose sur la motivation à partager les états psychologiques des autres individus (évaluer l’attitude des autres individus pour prévoir leurs intentions). Contrairement à l’humain, le primate n’utilise cette aptitude qu’en situation de compétition; il utilisera alors cette aptitude pour agir stratégiquement sur l’adversaire. La transition à donc plutôt été occasionné par l’aptitude de généralisé l’utilisation de cette capacité à toute circonstance, dont celle coopérative; la lecture des états mentaux des autres individus permet une meilleure coopération et ainsi une application fonctionnelle du modèle égalitaire dépourvu de rapport de force.

    Pour la deuxième transition, Dubreuil avance que la hiérarchisation provient de notre propension à agir selon les normes et à punir les individus qui ne s’y plient pas. Selon Dubreuil, cette disposition serait attribuable au développement du cortex préfrontal qui influe sur le raisonnement social et moral (normes et permission). Attribuer directement l’augmentation du volume du cortex à l’augmentation de l’importance des normes serait erroné, puisque le primate possède déjà la capacité de suivre les normes. C’est plutôt la plasticité corticale (capacité d’adaptation et de mutation entre les connexions neuronales) qui jouera un rôle sur le degré d’importance que peut attribuer de façon autonome l’individu à une norme quant à ces buts individuels. Or, cet élément reste plutôt faible pour justifier la transition d’un modèle égalitaire caractérisé par le but commun au modèle hiérarchique caractérisé par le but égoïste. Est-ce que l’autonomie et la complexification des buts mèneraient nécessairement à des objectifs de nature individuels plutôt que commun?

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  27. La théorie de la sélection naturelle dit que les individus d’une espèce qui sont le plus adaptés à leur environnement auront la plus nombreuse descendance, et inversement pour les individus les moins adaptés. À travers les générations, les traits qui permettent la survie seront ainsi préservés et amplifiés alors que ceux qui n’offrent pas d’avantages sur les autres membres de l’espèce auront tendance à disparaitre. On s’est donc intéressé à l’apparition évolutive de caractéristiques physiques, comme le pouce opposable. Mais ne serait-il pas logique de penser que la cognition comporte des mécanismes issus de l’adaptation évolutive ?

    C’est ce que propose la psychologie évolutive, dont le but est l’étude du comportement humain en tant que produit de l’évolution. il est possible de tester empiriquement certaines des hypothéses : le texte donne en exemple la peur des serpent, ou la théorie du faux positif (c’est à dire le fait pour quelqu’un dans un situation donnée comportant une incertitude de choisir la solution la plus conservatrice à sa survie). Le comportement humain serait ainsi le fruit d’un enchevêtrement complexe de mécanismes chacun développé spécifiquement selon la myriade de problèmes rencontrés au cours du temps.

    Une autre hypothèse serait que ces mécanismes sont tous les fruits d’une seule caractéristique : la rationalité, qui expliquerais l’ensemble des phénomènes observés empiriquement et attribués à l’évolution.

    Pour ma part, il me semble tout à fait raisonnable de reconnaitre l’humain comme un produit de l’évolution, y compris l’existence de nombreux phénomènes psychologiques adaptatifs. Il faut néanmoins reconnaitre que ceux-ci sont aujourd’hui nombreux à être réduits à l’état d’artefacts historique en raison de leur non apdatation à la société moderne. Il faut également souligner la faiblesse apparente du poids que ces phénomènes prennent après la pratique de l’expérience et de l’éducation, tel que le montre la quantité non-triviale de personnes qui peuvent présenter une peur instinctive (comme celle des serpents) et surmonter totalement et durablement cette peur par l’acquisition de connaissances ou d’expériences.

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  28. I have understood that evolutionary psychology is a way to use the darwiniste evolutionary theory and apply it towards behavioral selection.
    That means that behaviors have been selected just like biological traits. Following this theory each animals has a different repertory of mouvements. The aleatory variation would happen to the behaviors just like the for the physical differences and according to the different demands from their environment they are selected. Just like for the original darwiniste theory says "the fittest will survive".

    The evolutionary psychology searches to understand specific challenges that animals, and for sure, with an special focus on humans, have to overcome to survive. Such as the logical development, that many will argue to be a very human quality, as a need that human had, and those who developed it better have been surviving (making cloths to fight the cold, making tools to make things easier, discovering the "round-wheel", cooking food... etc).

    From imagining the problem the evolutionary psychologists try to find the behavior that would be the fittest to those issues and see if they still well adaptative. For exemple the fear is a good survival skill use to masure risk versus benefit. In the other hand paranoias and fobias are a misfit adaptation as much as being fearless would be.
    Some cultures would have different behaviors based on different need they had in the past and probably still do have, and so they keep it.

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  30. Bref résumé de "Inférence à la meilleure explication, théorie de l’esprit, psychologie normative et rôle de la culture" par Luc Faucher

    Pour Dubreuil, le naturalisme consiste en la nature humaine. C'est la nature humaine qui expliquerait, en plus des autres théories, parce qu'elle ne les remplace pas, on dira plutôt qu'elle les complète, les phénomènes humain (nos émotions, nos habitudes de vie, habitat…). C'est ainsi la coopération humaine, et aussi notre cognition, qui expliquerait différents systèmes que nous mettons et plus et c'est pour cela qu'ils sont souvent, d'un certain point de vue, similaire. C'est encore avec notre cognition que nous sommes capables de changement et d'évolution; avec nos nouvelles capacités cognitives, par exemple le contrôle, vont nous permettre de progresser et se transformer, de se moderniser. Ainsi, Dubreuil «l'Évolutionniste» n'élabore pas de grande théorie mais se contente plutôt d'essayer de comprendre les comportements transitoires qui ont menés l'humain à évoluer cognitivement et à acquérir les capacités aujourd'hui. Il étudie tout de même nos ancêtres, les homo sapiens.

    Dubreuil étudiera par exemple les hiérarchies, les statuts sociaux et ce que cela influence dans le comportement à adopter en grand groupe. Pourquoi suivons-nous des règles? Pourquoi partageons-nous les buts de nos compagnons? Il soutient justement que cet ordre de la société apparaît tardivement car il est plus complexe cognitivement. Ainsi, nous sommes capables d'entraide et de coopération car nous sommes capables de nous représenter les buts des autres et leurs motivations. C'est là que Dubreuil compare les différences entre primates et humains ce qui soulèvent plusieurs questionnement de la part de l'auteur, notamment lorsqu'il est question du respect des règles et des normes : selon Dubreuil, parce que la partie du cerveau qui régule le raisonnement social/moral est plus grande chez l'humain, alors l'humain est capable de suivre les règles qui lui sont imposées. Il a développé cette capacité, soit non-seulement suivre des règles (comme certains chimpanzés semblent le faire…) mais aussi de raisonner, grâce à l'expansion qu'a pris cette zone du cerveau.

    Bref, Dubreuil tente de séparer primates et humains avec des preuves qui ne semblent pas convaincre l'auteur mais ce qui, pour moi, ressort important du texte est la méthode, dont nous avons discutée au premier paragraphe, qu'il a pris pour y arriver. Il ne tente pas de tout détruire et d'innover grandement, il tente de travailler autour, de comprendre, de soumettre des hypothèses.

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  31. Ludovic Hébert


    Cher frère/sœur cadette,

    La psychologie évolutive est une branche de la psychologie qui étudie le développement du cerveau selon la théorie darwinienne de l’évolution de l’espèce. Cette théorie veut que les espèces s’adaptent à leur environnement en fonction de leur besoin. Selon ces psychologistes, le cerveau serait modulaire, puisqu’il aurait certaines régions spécifiques à certaines capacités cognitives. Ces capacités cognitives se développent en fonction de l’évolution de l’espèce et le processus de sélection naturelle. Cela permet à une espèce d’avoir des capacités adaptées à leur environnement. Les comportements sont donc une adaptation à un environnement et répondent donc à des capacités plus pratiques. Effectivement, il est possible de penser que si le cerveau est modulaire et permet la spécialisation dans un domaine pour l’adaptation de l’espèce. De plus, il permet l’accumulation et l’augmentation de capacité. Cette théorie est donc multidisciplinaire, puisqu’elle touche à la biologie et autre. La psychologie évolutive tente d’expliquer les comportements et le fonctionnement du cerveau par l’adaptation à l’environnement de façon empirique. C’est pour cela, comme mentionné dans l’article, que la psychologique tente de trouver une relation fonctionnelle à la cognition.

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  32. Il m'est difficile d'accepter la psychologie évolutionniste comme une réponse ou une possibilité d'explication pour la cognition. La sélection naturelle a été fait dans toutes les espèces vivantes donc, comme cela se fait-il que l'être humain soit le seul à avoir la capacité de l'esprit. Je ne comprends pas pourquoi nous avons ce désirs de respecter les normes mais pas les animaux.

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  33. Texte de Luc Faucher.
    L'anthropologie cognitive évolutionniste est une branche de l'anthropologie postulant que l’apparition des phénomènes, des société, des institutions etc... s'est faite par le biais de l'apparition de nouvelles capacités cognitives qui permettrait aux individus de se regrouper et de créer des systèmes. Il est question de rechercher si ces capacités sont toutes arrivées en même temps ou alors s'il s'agit d'une accumulation, justement liée à l'évolution de l'espèce. Pour ce faire, les chercheurs étudient souvent les singes. Ainsi, pour Dubreuil, la principale différence entre les singes et les hommes est l'intentionnalité partagée : il s'agit d'un partage d'un état particulier et d'une motivation. On remarque aussi chez les chimpanzés que leurs comportements changent selon leur place dans le groupe et les scientifiques ont prouvé qu'ils pouvaient, dans certains cas, collaborer pour le bien commun. On parle ensuite des mécanismes cognitifs rentrant en compte quand il est question de suivre des normes. On apprend que ces mécanismes cognitifs pourraient se situer au niveau du cortex préfrontal. Mais l'auteur rappelle que le fait de suivre une norme dépend aussi de la valeur que l'on octroie à telle telle valeur.
    Ainsi, l'anthropologie cognitive évolutionniste me déranger sur un aspect fondamental : d'abord, l'explication de faits sociaux par la biologie et les sciences cognitives semble être un peu limitée; dire que telle ou telle zone du cerveau et son évolution nous a permis de créer des sociétés et prétendre avoir une méthode "naturaliste" pour arriver à une théorie générale de ce que Dubreuil appelle la "nature humaine" me semble être une fausse piste car il ya bien d'autres facteurs à prendre en compte concernant l'évolution des Hommes, mais aussi des singes et des sociétés elles-mêmes, même si il est très intéressant de comprendre l'impact des processus cognitifs sur ce qui nous pousse à suivre des règles. Mais cette recherche comprenend aussi un risque,si l'on arrive à pénétrer au plus profond de l'esprit humain, surtout concernant les normes, l sera alors facile de le manipuler et de le rendre très docile.

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  34. Le texte de Faucher et Poirier explore différentes théories utilisées en psychologie évolutionniste. Je propose ici, pour la compréhension de frère cadet de faire le résumé de quelques unes d’entre elles.

    Le modèle d’autonomie: Selon ce modèle, l’architecture cognitive serait composé de différents modules indépendants aillant comme fonction de remplir des tâches précises. Selon les auteurs ces modules sont soit périphériques (Fodor) (c’est à dire que les modules sont peuvent expliquer partiellement la cognition), tandis que pour d’autres, la cognition est principalement (voir uniquement) explicable par ces modules. En psychologie évolutive chaque module servirait à résoudre des problèmes précis de l’environnement et se serait développé pour ces raisons.

    Le réductionnisme: Selon cette théorie, les théories des sciences seraient potentiellement réductibles dans leur forme plus simple et seraient dérivables à partir des autres théories. Selon Nagel, il serait nécessaire d’effectuer des “lois-pont” pour d’homogéniser le langage (utiliser le même système de langage) entre les théories afin que le réductionnisme soit effectif.

    Deux critiques peuvent s’opposer au réductionnisme: Dans un premier lieu, les “lois-pont” proposés par Nigel seraient impossible à réaliser puisque les théories macroscopiques ne sont pas tous réductible au niveau microscopique; On ne peut pas réduire (à ce jour) la théorie de l’attachement à un réseau neuronal sans perdre une partie de l’essence de la théorie initiale. Ensuite, selon la théorie de la réalisation multiple, un état psychologique peut avoir été provoqué par de multiples causes. Ainsi, une théorie psychologique générale peut être réduite non pas en une seule théorie comme le voudrait le réductionnisme mais en plusieurs théories possibles.

    Pour ce qui est du fonctionnalisme, je comprends moins bien ce concept, surtout en ce qui à trait à nomologique. Cependant, je pense que le fonctionnalisme stipule principalement que l’on doit identifier la fonction d’une composante du système selon la contribution qu’elle apporte aux capacités totales du système.

    Dans l’approche téléologique, le fonctionnalisme consiste à identifier la fonction d’une composante qui a permis l’adaptation du système au cours de l’histoire de l’espèce. Ainsi, l’approche téléologique nous permet de distinguer la ou les fonctions adaptative d’une composante de ses fonctions secondaires ou accidentelles.

    En lien avec le fonctionnalisme survient deux concepts: la pré-adaptation et l’ex-adaptation. La pré-adaption indique qu’un trait a évoluée pour une fonction précise, mais a ensuite été recruté pour remplir une autre fonction. l’ex-adaptation signifie qu’un trait a évolué pour une fonction précise mais a perdu son rôle au profit d’un autre trait mieux adapté.

    Finalement, pour rallié deux concepts qui ont été vu ci-dessus, les auteurs souligne que même si l’approche de l’architecture cognitive (plus utilisé en neurosciences et sciences cognitives) et l’approche téléologique (plus utilisé en éthologie) sont souvent opposés, les deux sont plutôt complémentaires. Pour ce qui est de l’approche architecturale, il est important de souligner que si un système comporte les composantes X, Y et Z, ces composantes sont sans doute plus adaptatives que A,B et C. Pour l’approche téléologique l’analyse de l’évolution d’un organisme requiert l’architecture cognitive ou du fonctionnalisme afin de déterminer quelle composante a remplie la fonction X dans le processus d'adaptation du système et comment les composantes du système ont évolués pour mieux adapter le système que constitue une espèce.

    Cette ciélographie bien sûr, ne couvre pas l’ensemble du texte mais aura permis à frère cadet de découvrir certains concepts de la psychologie évolutionniste.

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  35. Il existe, depuis bien longtemps déjà, une dichotomie problématique entre la biologie - le corps, et la psychologie - la cognition ou la pensée. Pourtant, ils demeurent interdépendants dans l'explication de notre fonctionnement en tant qu'organismes pensants.

    Pour la psychologie évolutionniste, le cerveau serait architecturé selon des modules de traitement d'informations qui proviennent de contraintes adaptatives survenues durant de notre évolution. Il y a un lien très clair et fort entre les deux si l'on se fie à cette vision qui comporte néanmoins plusieurs lacunes.

    Un des problèmes auxquels à fait face la psychologie en tant que science fut la tentative de réduire la théorie psychologique à des "lois-pont" qui unifieraient enfin le corps et l'esprit, mais des conflits entre la nature de ces nouvelles règles de correspondance et l'implémentation à n'importe quel organisme imaginable invalide cet argument de réalisation multiple.

    Il y a cependant un fond de vérité dans cet argument, selon un nombre grandissant de chercheurs, puisque la réduction n'est pas nécessairement opposée à une approche fonctionnaliste. Si la fonction d'une propriété est clairement identifiée, il est théoriquement possible de réduire son rôle causal à une composante organique qui en serait responsable.

    Pour déterminer quel type de fonction "de base" appartient au cerveau, il existe présentement deux approches.

    L'approche architecturale propose l'idée que chacunes de nos fonctions peuvent être séparées en composantes plus simples (ou capacités) qui remplissent des fonctions plus précises, et ainsi de suite jusqu'à ce que l'on ait les composantes fondamentales de notres structure autant biologique que psychologique.

    L'approche téléologique, elle, soutend qu'une fonction de notre organisme ne peut être correctement étudiée sans avoir précisément identifié l'environnement adaptatif évolutionniste dans lequel celle-ci s'est développée et sans avoir tracé les contours de la fonction d'origine vis-à-vis toutes les autres fonctions périphériques possibles.

    Avec le temps, ces deux théories semblent s'unifier de plus en plus puisque la première met l'accent sur les composantes qui lient nos fonctions avec notre corps et la deuxième réitère le caractère causal de nos fonctions les plus primaires.

    Je ne suis pas sur d'avoir compris toute la partie sur l'agrégativité et l'émergence.

    Ce que tente de faire la psychologie évolutionniste en gros, c'est d'unifier des concepts souvent dichotomisés comme les pressions culturelles et environnementales sur notre évolution ou le corps et l'esprit au moyen d'une étude approfondie de notre passé et de notre présent.

    Des théories interdomaines, ayant pour but de créer des liens entre des disciplines scientifiques distinctes sans pour autant les associer, font leur apparition depuis peu puisque celles-ci semblent expliquer avec le plus de globalité le fonctionnement de notre système sans créer de "fausse-catégorie" ou de réduction excessive. Il est aussi question de théorie "multi-domaines" puisque la psychologie évolutive semble englober une multitude de disciplines.

    Cette dernière est toutefois un champ d'étude qui est réservé aux psychologues puisque malgré le fait qu'ils se servent de notions originellement associées à d'autres domaines, le fonction primaire de cette théorie est l'explication (multi-disciplinaire) de notre fonctionnement cognitif.

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