Saturday 11 January 2014

4b. Fodor, J. (1999) "Why, why, does everyone go on so about thebrain?"

Fodor, J. (1999) "Why, why, does everyone go on so about thebrain?London Review of Books21(19) 68-69. 


I once gave a (perfectly awful) cognitive science lecture at a major centre for brain imaging research. The main project there, as best I could tell, was to provide subjects with some or other experimental tasks to do and take pictures of their brains while they did them. The lecture was followed by the usual mildly boozy dinner, over which professional inhibitions relaxed a bit. I kept asking, as politely as I could manage, how the neuroscientists decided which experimental tasks it would be interesting to make brain maps for. I kept getting the impression that they didn’t much care. Their idea was apparently that experimental data are, ipso facto, a good thing; and that experimental data about when and where the brain lights up are, ipso facto, a better thing than most. I guess I must have been unsubtle in pressing my question because, at a pause in the conversation, one of my hosts rounded on me. ‘You think we’re wasting our time, don’t you?’ he asked. I admit, I didn’t know quite what to say. I’ve been wondering about it ever since.

23 comments:

  1. Fodor ne comprend pas l’engouement pour les recherches qui visent à localiser les processus cognitifs ou leurs parties constitutives dans le cerveau. Pour lui, on sait déjà qu’elles sont quelque part dans le cerveau et cela suffit. On peut tenter d’expliquer comment fonctionnent ces processus sans avoir à les localiser dans un groupe de neurones ou un autre. C’est un peu comme expliquer comment fonctionne un carburateur sans avoir à le positionner dans le moteur, sous le capot. Le carburateur peut se trouver à plusieurs endroits différents dans divers modèles de voiture, et cela ne change rien à son fonctionnement. Identifier où le carburateur se trouve relève de l’architecture matérielle qui est non pertinente (du moins si on croit que les processus cognitifs sont comme un logiciel : indépendant de l’implémentation matérielle). Par ailleurs, on sait que la plasticité du cerveau permet des reprogrammations après des accidents qui en endommagent une partie ; alors la localisation pourrait être accidentelle.

    Personnellement, je crois que ces recherches peuvent permettre de mieux comprendre comment certaines fonctions cognitives interagissent entre-elles ou utilisent les mêmes groupes de neurones, ce qui serait « mesuré » par l’imagerie neuronale, et donc de mieux saisir l’architecture « logicielle » de ces fonctions et comment elle s’est construite dans le temps.

    Et puis, il me semble, que ces activités de recherche sont les seules à pouvoir trouver le fameux NCC, soit l’événement neuronal minimal mesurable qui serait en corrélation à une perception de conscience (ce que nous a expliqué Searle dans sa conférence présentée en 3a). Peut-être que Fodor n’a pas d’intérêt à l’égard du NCC de par sa propre thèse concernant la cognition et la conscience…

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    1. Corrélation vs Explication Causale

      Le problème « facile » est d'expliquer, de façon causale, les compétences de nos corps, donc de nos cerveaux.

      Selon Fodor (et d'autres) la sorte de chose qu'on peut apprendre en observant et manipulant le cerveau, c'est où et quand se déroulent les corrélats cérébraux de l'exercise de ces compétences. Ça n'explique pas comment et pourquoi le cerveau génère ces compétences. Pour ça il faut faire la rétro-inginierie de ces compétences (tel que proposé par Turing).

      Le "NCC, soit l’événement neuronal minimal mesurable qui serait en corrélation à une perception de conscience (ce que nous a expliqué Searle dans sa conférence présentée en 3a" n'est qu'un corrélat non plus. Utile peut-être pour la clinique, ou pour le prévision météo-béhaviorales, mais pas pour fournir une explication causale.

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  2. Pour Jerry Fodor la tendance croissante de l'intérêt en général pour la neuro-imagerie, autant du côté scientifique que populaire, est problématique puisqu'elle dirige la recherche scientique vers une impasse
    dans l'explication du fonctionnement de la pensée. Selon lui, il est nécessaire de faire une démarcation entre la découverte des zones cérébrales impliquées dans nos divers processus mentaux et les mécanismes non physiques
    qui engendrent ces derniers. Il présente également la futilité du débat entre la localisation et séparation des états mentaux versus "l'équipotentialité du cerveau" (Tous nos mécanismes de pensée seraient produits avec
    les mêmes types de connexions neuronales) car cela revient à "trouver le carburateur dans une voiture plutôt que d'expliquer le fonctionnement de celui-ci". Le coeur de la recherche cognitive se trouvant dans la nature
    formelle des états mentaux, il pose donc l'interrogation suivante: Même si la recherche scientifique arrivait à prouver que tous nos états mentaux partagent une composante matérielle au sein du cerveau, cela suffirait-il pour
    remettre en doute leur existence? Il est évident que non pour Fodor et il conclut en disant que leur stratégie devrait être revue étant donné que l'argument enn faveur des neurosciences le plus convaincant à ce jour est que
    "cela pourrait aboutir à quelque chose un jour".

    Pour Jerry Fodor la tendance croissante de l'intérêt en général pour la neuro-imagerie, autant du côté scientifique que populaire, est problématique puisqu'elle dirige la recherche scientique vers une impasse dans l'explication du fonctionnement de la pensée. Selon lui, il est nécessaire de faire une démarcation entre la découverte des zones cérébrales impliquées dans nos divers processus mentaux et les mécanismes non physiques qui engendrent ces derniers. Il présente également la futilité du débat entre la localisation et séparation des états mentaux versus "l'équipotentialité du cerveau" (Tous nos mécanismes de pensée seraient produits avec les mêmes types de connexions neuronales) car cela revient à "trouver le carburateur dans une voiture plutôt que d'expliquer le fonctionnement de celui-ci". Le coeur de la recherche cognitive se trouvant dans la nature formelle des états mentaux, il pose donc l'interrogation suivante: Même si la recherche scientifique arrivait à prouver que tous nos états mentaux partagent une composante matérielle au sein du cerveau, cela suffirait-il pour remettre en doute leur existence? Il est évident que non pour Fodor et il conclut en disant que leur stratégie devrait être revue étant donné que l'argument enn faveur des neurosciences le plus convaincant à ce jour est que "cela pourrait aboutir à quelque chose un jour".

    De mon point de vue, s'il est vrai que l'existence des états mentaux possède une valeur apodictique claire, je perçoit mal comment le modèle physique qui les produit peut à ce point être séparé ou inconséquent sur leur fonctionnement. J'y vois une sorte d'interdépendance essentielle à ces processus et états mentaux. Ceci étant dit, il a raison de mettre l'accent sur la cognition au détriment des neurosciences dans l'explication de la pensée simplement du au fait que le cerveau matériel est intrinsèquement différent de la cognition formellement.

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    1. L'argument de Fodor est que la neuro-imagerie (et peut-être tout ce qu'on apprend en observant et manipulant le cerveau) ne donne que des corrélations avec nos compétences, pas une explication causale. (Étant computationnaliste, il croit que l'explication causale sera algorithmique, mais on peut faire le même argument si on est dynamiste ou hybridiste.)

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  3. Pour article de Fodor, J. (1999) "Why, why, does everyone go on so about thebrain?" London Review of Books21(19) 68-69.

    Cher frère et soeur cadet, Jerry Fodor, un philosophe américain, tente d’expliquer le développement technologique dans l’imagerie neurale qui ont permis de mesurer la quantité d'activité qui se passe dans une région précise du cerveau. Pour lui, il est assez naturel de déduire une corrélation fiable entre un processus mental et un locus de l'activité neuronale.

    La conscience est en corrélation avec certains neurones de tir à 40 cycles Hz, où certaines regions du cerveau devient lumieux sur imagerie lorsque nous entendons et lorsque nous voyons une chose. Le cerveau forme son image mentale , mais pas quand nous entendons une chose si l’on veut décrir quelque chose à nous-mêmes .

    Selon le Times, dans l’expérimentation de la neuro-imagerie, les cartes polychromes montrent un endroit dans le cerveau qui est rouge quand vous pensez à une chose et en vert lorsque vous pensez à quelque chose d'autre. Jerry Fodor trouve décevant que le cerveau devient rouge ou verte en fonction de ce que vous pensez parce que les couleurs sont générés par un ordinateur qui résume les niveaux de l'activité neuronale au lieu des expériences à découvrir.

    Il fait la critique que les scientifiques, avec tout l’agent investit dans la sciences pour des travaux de recherches, n’aboutissent qu’à des réponses dans lesquelles nous ne connaissons pas les questions correspondantes. Il pense que les nouvelles technologies sont en cours d'exécution de la science plutôt que l'inverse. Selon lui une technologie de recherche tend à développer sa propre circonscription, surtout si elle est forte dans l'intensité du capital, en faisant une comparaison avec le programme spatial.

    Pour mettre le même point dans l'autre sens il se demande si, comme il se trouve, personne une trouve une région du cerveau qui est spécifique à la réflexion, es-ce qu’elle serait une sérieuse raison de douter qu'il existe des états mentaux? Néanmoins, il trouve raisonnable de considérer que les études du cerveau sont méthodologiquement privilégiée par rapport à d'autres façons de se renseigner sur l'esprit que si vous êtes également disposé à conclure que des faits sur le cerveau sont métaphysiquement privilégiée par rapport à des faits, tout en tenant compte que le cerveau et l'esprit sont essentiellement différentes sortes de chose. Jarry Fador suppose que les scientifiques du cerveau sont censés être matérialistes, puis les matérialistes sont censés ne pas douter que les états mentaux distincts sont obtenus par différents homologues de neurones.


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    1. C'est vrai que Fodor mentionne la conscience et le dualisme dans ce papier, mais ce n'est pas ça ce qui est pertinent pour ce cours. On n'est pas encore rendu au « problème difficile » -- celui d'expliquer comment et pourquoi le cerveau génère la conscience (le ressenti). On est encore planté autour du « problème facile » -- celui d'expliquer comment et pourquoi le cerveau génère nos compétences béhaviorales (TT), notre « savoir-faire » . L'objection n'est pas au fait que la neuro-imagerie montre où et quand les cerveau « s'allument » lorsqu'on fait quoi ce qu'on sait faire mais au fait que ça n'explique pas comment on fait ce qu'on sait faire: Comment est-ce que le cerveau génère nos compétences? La localisation et les corrélations ne l'expliqueront pas.

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  4. Je voudrais savoir vos opinions sur cette article :http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/science/2016/01/29/001-greffe-transplantation-tete-corps-sergio-canavero.shtml

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    1. La transplantation, telle que la corrélation, n'explique rien... Ça duplique sans expliquer, tout comme le clonage. Si je cré un candidat qui réussi le TT par la transplantation ou le clonage, je n'ai rien expliqué. Je ne sais toujours pas comment le cerveau génère nos capacités.

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    2. Je voudrais ajouter que, du point de vue médical et scientifique, cette procédure est loin d'être possible. Si on pouvait reattacher une moelle épiniere à un autre cerveau, il serait plus important et logique d'aider les patients qui ont eu des segmentations de moelle épiniere après d'un accident où traumatisme. Jusqu'à date, on n'arrive pas à reconnecter les nerfs d'une moelle epinière segmentée en gardant sa fonction, alors comment peut-on parler d'un transplantation de tête dans une autre corps? À mon avis, Sergio Canavero a gagné l'attention des médias en faisant une déclaration irrésponsable. C'est procedure, en dehors d'être très improbable en termes scientifiques, est vraiment doutable du point de vue éthique.

      Voir:

      1.http://www.livescience.com/50074-head-transplants-wont-happen.html: "Canavero said he could join two people's spinal cords using a compound called polyethylene glycol (PEG), which has been shown to help heal spinal-cord injuries in some animals.

      But Rodriguez told Live Science,"We're not to the point where we can replace a head and have a functioning central nervous system."

      Rodriguez and his colleagues performed the world's most comprehensive face transplant in 2012, on a man named Richard Norris, who had suffered a gunshot wound that left him disfigured. Although that transplant was a success and Norris did regain some function of his facial nerves and muscles, "it's not perfect," Rodriguez said.

      2. http://www.popsci.com/no-human-head-transplants-will-not-be-possible-2017: "There is no evidence that the connectivity of cord and brain would lead to useful sentient or motor function following head transplantation," Richard Borgens, director of the Center for Paralysis Research at Purdue University, told New Scientist."

      3.http://www.forbes.com/sites/arthurcaplan/2015/02/26/doctor-seeking-to-perform-head-transplant-is-out-of-his-mind/#353c8eaf2837

      4. http://www.medscape.com/viewarticle/844157

      4. http://www.mcgilltribune.com/sci-tech/can-you-change-your-mind-1492015/

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  5. L'imagerie, l’imitation, la copie sont développer dans une région du cerveau humain et animal. Nous sommes aptes a répéter, les mouvements, les langages, etc. Tout cela se développe a partir de cette région du cerveau. Ceci est la corrélation qui crée un processus mental.

    Peu importe d'où nous venons, le système est le même, et les symboles se ressemble, ils sont arbitraire, les icônes sont analogue.

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    1. Ton commentaire semble porter sur 4a (Rizzolati) plutôt que 4b (Fodor).

      Même si on trouve un neurone dont l'activité corrèle avec l'imitation, ça n'explique pas comment on imite.

      La relation entre l'iconique et le symbolique viendra en semaine 5, avec le problème de l'ancrage des symboles ("symbol grounding problem").

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  6. Fodor s’étonne de voir régulièrement dans le cahier scientifique du Times des articles portant sur la localisation de capacités cognitives par imagerie cérébrale. Il affirme qu’il est évidemment intéressant de savoir que les capacités cognitives sont localisées, mais chercher leur location? Ça serait une perte de temps et d’argent.

    La position est paradoxale. Sur le «spectre » du degré de localisation des fonctions cognitives (car on peut imaginer qu’il n’y a pas que deux réponses possibles au problème, à savoir complètement localisées ou pas du tout), où trace-t-il la frontière entre ce qu’il est intéressant de savoir et ce qui est une perte de temps?

    C’est sans compter que sa critique pourrait être transposée à n’importe quelle science ou entreprise intellectuelle (il en profite d’ailleurs pour critiquer le programme spatial de la NASA, aussi du gaspillage, selon lui). En particulier, j’aimerais qu’il se soumette au même examen qu’il propose. Je doute que ses théories, qui relèvent de la conjecture, nous aient donné plus de réponses sur le fonctionnement réel du cerveau et de la cognition que l’imagerie médicale. Mais je n’irais pas jusqu’à dire, comme lui l’affirme des recherches en imagerie cérébrale, qu’il a perdu son temps et l’argent de nos impôts!

    De plus, j’expliquerais de façon alternative le phénomène du grand nombre de publications sur les résultats de l’imagerie cérébrale qu’il observe. Peut-être en voit-il autant car ces chercheurs sont les seuls à obtenir des résultats.

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    1. Ce qu'il faut retenir de la critique de Fodor c'est qu'il n'est pas évident que d'apprendre OÙ et QUAND se passe quelque-chose dans le cerveau qui est corrélé avec une action ou une compétence alors COMMENT est-ce que le cerveau génère cette action ou cette compétence (T3)é

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  7. Bien que j’aie lu le texte de Fodor en étant principalement sceptique, étant donné que j’étudie dans le but de travailler en neuroscience. Je me dois d’admettre qu’il soulève un point important. Les conclusions tirées par certaines études utilisant la neuroimagerie sont sans aucun doute douteuses. Je crois que certains scientifiques ne sont pas assez prudents dans la façon dont ils interprètent leurs résultats et ceux de leurs paires.

    Néanmoins, j’ai l’impression qu’il y a un dilemme moral dans cette question. Car, comme il le mentionne au début, le financement est extrêmement important dans le domaine scientifique. Il est facile de croire qu’un scientifique qui ferait une découverte importante qui aide à la compréhension du cerveau aura un meilleur financement ou du moins qu’il le conservera. Aussi, après tous les efforts qu’il aura mis dans sa recherche, il voudra certainement que celle-ci soit importante pour le monde scientifique. Mais au-delà des données recueillies et de comprendre que dans certaines conditions précises un groupe de neurones changera son activation, peut-on vraiment associé ces neurones à une fonction précise? Doivent-elles être seulement utiles dans ces conditions, peut-on vraiment dire qu’il s’agit d’un network ayant une fonction en particulier?

    Ma vrai question pour M. Harnad est : « Jusqu’à quelle point pouvons-nous donner un sens aux résultats trouvés par l’imagerie cérébral, croyez-vous que certaines personnes exagèrent l’impact de leur résultat et croyez-vous que cela peut affecter leur financement? »

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  8. Frère Cadet, voici un résumé du texte de Jerry Fodor :
    Fodor: Why, why, does everyone go on so about the brain?
    Jerry Fodor remarque une augmentation des articles scientifiques qui portent sur un sujet particulier; l’endroit dans le cerveau où se déroulent les activités neuronales. En effet, des technologies récentes dans l’imagerie neuronale ont permis de quantifier l’activité neuronale dans une partie particulière du cerveau, lorsqu’un individu engage une action spécifique. Il prétend que les conclusions apportées par ce type de méthodes ne sont nullement universelles et nécessaires.
    Il poursuit en mentionnant qu’il existe plusieurs techniques, autres que l’imagerie neuronale, pour ce genre de recherche. Pourtant, le Times en particulier, prône cette méthode. Plus particulièrement, une méthode qui implique des cartes polychromes, qui sont des cartes du cerveau qui montrent par exemple, un endroit en rouge lorsque vous pensez à une telle chose et en vert pour une autre réflexion. Comme le Times est enthousiaste, il est possible que la majorité des subventions soient dirigées vers ce domaine. Fodor, à l’inverse, se demande pourquoi cette technique est pertinente pour le Times, et même, pourquoi elle serait pertinente pour quelqu’un?
    Comme la science est constamment en essor, que les possibilités vers les découvertes sont nombreuses, mais surtout, que celle-ci est financée par l’état, il est primordial selon lui de bien diriger les recherches. L’imagerie cérébrale est couteuse comparativement aux autres méthodes pour découvrir l’esprit. Si l’argent des contribuables est mis en majorité dans cette technologie, il est presque certain que les autres types de recherche sont mis de côté. Similairement pour la proportion de temps et d’argent qui est destiné à former des individus dans cette science. Fodor est soucieux et inquiet de voir cet intérêt marqué pour la localisation des neurones et des fonctions mentales. Il est d’avis qu’il y a beaucoup d’investissements dans une recherche de réponses auxquelles nous n’avons pas de questions préalables. Aussi, comme part de biais, une technologie de recherche tend à se développer elle-même, surtout si elle a un fort capital.
    Il commence par faire la distinction entre la question qui cherche à savoir si les fonctions mentales sont localisées dans le cerveau, et la question où sont-ils localisés dans le cerveau. De son avis la seconde ne vaut pas la peine de s’y attarder. La première toutefois, relie des questions plus profondes sur le fonctionnement de l’esprit. Il apporte un exemple pour soutenir ses dires et enchaine avec l’idée qu’il peut être facile de vérifier si la localisation des fonctions mentales est susceptible d’être pertinente.

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  9. Si le cerveau fait des tâches différentes à des endroits différents, cela suggère qu’il peut faire les choses de plusieurs façons. Contrairement, si tout ce que le cerveau peut faire, il peut le faire partout, cela suggère que différentes façons de pensées peuvent amener des mécanismes neuronaux similaires. Cette dernière pensée est du cotée empiristes, car ils pensent que les processus mentaux sont réduits à de schémas d’associations et que le cerveau est <>. La première retrouve plutôt l’opinion des rationalistes, qui pensent qu’il pourrait y avoir autant de façons pensées, qu’il existe de choses à penser. Ils pensent d’abord que le cerveau est organisé selon des principes géographiques. Les rationalistes ont tendance à être nativiste et pré formistes contrairement aux empiristes qui sont ni l’un, ni l’autre.
    S’il est important pour les deux côtés que les fonctions mentales ont des endroits caractéristiques dans le cerveau, pourquoi l’emplacement exact importe? Il donne l’exemple suivant : si par exemple, l’on voulait comprendre comment fonctionne le moteur de mon automobile. Savoir que le carburateur du moteur aère le pétrole fait partit de la réponse. Mais de savoir où se trouve le carburateur dans le moteur n’est pas pertinent. Qu’elle partît du fonctionnement du moteur est inexplicable sans connaitre cet emplacement?
    De plus, si personne n’avait trouvé qu’il y a des régions spécifiques dans le cerveau qui sont associées à un sujet spécifique, comme les théières, est-ce que ce serait une raison suffisante pour douter de l’existence de tels états mentaux?
    Il conclut qu’il est raisonnable de croire que les études de l’imagerie du cerveau sont privilégiées par apport à d’autres techniques. Il ajoute aussi renforcer son argument, que les scientifiques du cerveau aujourd’hui, devraient être des matérialistes et qu’ils ne sont pas supposés doutés que les états de l’esprit distincts ont du fait même obtenus différents neurones homologues. En quoi est-il important de savoir où se trouvent ses homologues?
    Il conclut en n’enlevant pas la possibilité d’une découverte inattendue sur l’importance de l’emplacement des activités neuronales et il précise qu’il réfléchit toujours sur le sujet.

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  10. Fodor allègue que la recherche en neuroimagerie connaît une grande expansion ces dernières années en se basant sur deux faits : 1) le New York Times en parle souvent dans ses chroniques de science le jeudi et 2) il a remarqué une augmentation des articles portant sur la neuroimagerie dans ses lectures personnelles. Peu importe si la recherche en neuroimagerie a augmenté ou non, je trouve que ces deux faits sont loin d’être suffisants pour déduire une tendance.

    Pour ce qui est du New York Times, je ne doute pas du fait que ceux qui y travaillent aient de bonnes intentions, mais voilà, c’est un journal, et il se doit de contenir ce qui lui attirera le plus de ventes, c’est-à-dire ce que ses lecteurs veulent lire. En remarquant une augmentation des articles sur la neuroimagerie dans ses pages, la seule chose qu’on peut conclure est que de tels articles se vendent bien, et donc que l’intérêt de ses lecteurs pour ce domaine augmente. Il serait absurde de penser que le New York Times représente efficacement le monde de la recherche scientifique.

    D’ailleurs, pour faire une petite parenthèse au sujet de ce qu’écrit Fodor au sujet du Times, je trouve plutôt contradictoire qu’il dise préférer les articles portant sur l’astrophysique à ceux portant sur la neuroimagerie en raison du fait que ces derniers lui donnent un «vertiginous aftertaste» (je préfère ne pas traduire pour garder l’essence originale de l’expression), sous-entendant l’idée de la science comme moyen de prendre un recul rassurant sur sa vie. En effet, je crois que la même idée s’applique à la neuroimagerie; il peut en effet être très apaisant de comprendre ses émotions et ses réactions comme de simples activations de certaines parties de son cerveau. Chaque individu, selon les expériences qui ont marqué son existence, garde de la science ce qui le réconforte, et il est un peu présomptueux de la part de Fodor de décider que la neuroimagerie ne sera réconfortante pour personne puisqu’elle ne l’est pas pour lui.

    Pour ce qui est de son expérience de lecture personnelle, même si Fodor affirme que «I am, as I say, addicted, and I keep a shap eye out for trends», cela ne lui permet en rien de dire que, puisqu’il remarque qu’il y a de plus en plus d’articles sur la recherche en neuroimagerie, alors celle-ci est en hausse.

    Je sais que mon attitude par rapport à Fodor peut sembler très peu charitable, et elle l’est probablement, mais ses raccourcis intellectuels m’ont vraiment choquée à la première lecture, et bien qu’en réalité je ne remette pas en doute sa connaissance de la recherche en neuroimagerie, je trouve que, par respect pour ses lecteurs, il devrait justifier ses affirmations de manière plus adéquate.



    Également, j’ai l’impression que Fodor parle extrêmement vite lorsqu’il dit que la neuroimagerie n’est plus utile pour la médecine puisqu’on connaît, dans ce domaine, déjà plus que ce qui est nécessaire pour la pratique médicale. Est-ce vraiment le cas?


    Finalement, entre autres choses, je trouve que Fodor est beaucoup trop sévère avec le concept de serendipity lorsqu’il écrit que «Serendipity is a frail reed; if the best you can say for your research strategy is ‘you can never tell, it might pan out’, you probably ought to have your research strategy looked at»; je crois en effet qu’en se limitant à rechercher quelque chose de précis que l’on a inféré, comme il croit que nous devons le faire, on limite beaucoup les découvertes possibles; on cherche alors simplement à compléter une vision du monde préétablie plutôt qu’à en laisser une nouvelle se dévoiler empiriquement à nous.

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  11. Il reste, à mon sens, que la neuro imagerie pourrait aider à donner des idées sur une hypothèse de comment et pourquoi le cerveau fait ce qu'il peut faire, il y a aurait tout de même une valeur heuristique.
    Il est probablement vrai que cette partie de la recherche reçoive une grande partie de l'attention du public et du financement, à comparer à celles qui ont clairement pour but le problème facile des sciences cognitives. Effectivement, comme disait Tommy plus haut, il peut y avoir des chercheurs qui souhaitent rendre leurs données plus fantastiques que c'est le cas. Malgré tout, il y a également l'aspect outil du clinicien qui m'apparaît important. Il faudrait donc discerner ce type de recherches de celles qui ne visent, comme le dit Fodor, qu'à filmer ce qui se passe dans le cerveau pour accumuler des données, sans intentions de valider ou infirmer une hypothèse, car il est vrai qu'il s'Agit d'un outil très important, au moins d'un point de vue médical.

    Par contre, est-ce qu'une hypothèse de comment le cerveau fait ce qu'il fait et pourquoi doit nécessairement venir par rétro ingénierie?
    Pourquoi ne serait-ce pas possible d’accumuler des données sur la localisation de fonctions, dans l'espoir de trouver des pistes d'hypothèses, en sachant si un circuit/réseau existe, un peu comme le suggère Graham Kemp pour le carburateur dans l'auto.
    Je dis cela, mais je comprend que, quand bien même nous
    tracerions une carte mentale assez précise, nous n'aurions pas l'explication causale du problème facile des sciences cognitives. Je pense par contre, que des recherches par imagerie mentale ne sont peut-être pas si futiles que cela, car comme le dit Fodor lui-même, il n'y aurait pas selon lui une hypothèse plausible de la cognition à l'heure actuelle, bien que nous pouvons être contre cette idée.

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  12. La position de Fodor est plutôt dificile à saisir,plaide t’il pour une plus grande considération des apports de la philosophie pour guider les recherches d’imagerie cérébrale?Plusieurs philosphes classiques se sont intéressés aux problèmes empirisme/rationaliste(par exemple,Kant,Bergson,Merleau-Ponty),certains seraient plus favorables aux recherches par imageries magnétiques, d’autres un peu moins.Il semble dire que toutes formes d’observations des reactions du cerveau par rapport à des donnés lui venant de l’extérieur est une perte de temps.Pourtant dans un discours qui se veut scientifique,l’observation des resultat par rapport à des theories est primordiale,puisqu’elle vient confirmé ou invalidé,solidifié ou affaiblir certaines conceptions.Il est possible de poser des principes à priori hors de l’experience mais si les principes veulent avoir une prétention à la validité scientifique,il doit être possible de les testé,au moins de manière hypothétique, par observation.Il semble avoir des problèmes avec la recherche de la localisation de certaines fonctions du cerveau,qui peut-être est un peut naïve sur certains points,mais il semble tout condanmer en bloque plus que cherché à articuler une critique constructive.

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  13. J'ai beaucoup de difficulté à comprendre le profond déplaisir qui habite l'auteur quant aux recherches sur le cerveau. Ce n'est pas un peu facile de dire que, comme l'utilité d'une recherche n'est pas méticuleusement démontrée, alors il ne faudrait pas la financer? Parce que l'argent pourrait aller ailleurs, dit-il. Si on ne mettait de l'argent et du temps que dans des activités/recherches essentielles et sans aucun doute de pertinence, jamais nous ne serions aussi avancé scientifiquement que nous le sommes aujourd'hui. Dans un sens, il est prétentieux et un peu imbu de lui-même (exagération). Il prétend savoir qu'est-ce qui est important et ce qui ne l'est pas, ce que lui trouve pertinent doit nécessairement l'être. Ne croit-il pas que comprendre le fonctionnement du cerveau nous aiderait à traiter les fous ou « les dérangés » ? Ne pourrait-on pas alors commencer à répondre à la question existentielle qu'est « où allons-nous? » Fodor semble se défendre en expliquant que la neuro-imagerie n'explique pas réellement le fonctionnement causale du cerveau et ne fait qu'énoncer des observations. Toutefois, à mon avis, c'est avec ces observations que la compréhension viendra, car il faut explorer, tâtonner, avant de comprendre. C'est beaucoup demander que de comprendre tout de suite et rapidement quelque chose d'aussi complexe comme le cerveau. Aussi, bien que je suis d'accord avec lui comme quoi les trous noirs sont fascinant et que j'adore en apprendre d'avantage sur eux, je ne vois pas plus l'intérêt de le faire. Non seulement ils sont extrêmement loin de nous et leur observation nous apporte très peu si ce n'est aucune application à utilisée ici, si je ne me trompe pas, notre manière d'étudier les trous noirs s'apparentent à celle que nous avons d'étudier le vent. Nous ne pouvons pas observer les trous noirs avec nos instruments, mais nous pouvons observer leur effet sur la matière qu'il y a autour, comme nous ne voyons pas le vent mais nous déduisons qu'il est là à cause des feuilles qui virevoltent dans l'air.

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  14. Fodor seems to not care at all for the issue of where in the brain things happen.
    Even more, he dislikes the fact that so much money and energy has been directed into showing which part of the brain ‘lights up’ when people do a precise task. He makes a special remark showing that scientists are not so sure about why they elect one or another task to be looked through on the fMRI. Mostly randomly selected those tasks point to a location in the brain and answers the easy questions of when and where in the brain those activities happen. Fodor, as many others, believes that this is just showing us non-important correlations that are not able to show how we acquire competences.

    I personally think that is important to know where it happens to after find the causal direction of events; this way distinguishing cause from effect. I am not quite sure to gasp why he feels so disgust by the neuro-imaging researches. I feel like there is a devaluing of the present researches with a pseudo-proposal than not even he is sure about what it should be done to answer his questions (how/why). And he goes on showing us that the knowledge of where is the carburetor in a car won’t explain us how it works and fits to the wholeness of this car (correlations and localization won’t be enough to answer those question). What he, as others, like Turing are proposing would be a back engineering? How exactly would it go from there the researches?

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  15. Dans ce texte, Fodor questionne la pertinence de la neuro-imagerie dans l'étude de la cognition. Il acquiesce qu'elle établie une corrélation intéressante entre nos activités cognitive et neuronales, mais il doute du fait que savoir précisément quelle aire est stimuler à un moment ou à un autre n'est d'importance. À travers une observation des excitations neuronales, il est possible de cartographier notre cerveau en aires qui correspondent à diverse activités cérébrale. De cette manière, nous pouvons avoir un indice sur la configuration du mécanisme causal qu'est le cerveau. Le fait de savoir qu'il y a une variation dans l'activité cérébrale déterminer par une catégorie de stimulation, en soit peut être utile, mais de connaitre précisément l'emplacement de l'activité cérébrale en liens avec un stimuli ne nous donne pas plus de réponse sur le processus cognitif.

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  16. Dans ce texte, Fodor questionne la pertinence de la neuro-imagerie dans l'étude de la cognition. Il acquiesce qu'elle établie une corrélation intéressante entre nos activités cognitive et neuronales, mais il doute du fait que savoir précisément quelle aire est stimuler à un moment ou à un autre n'est d'importance. À travers une observation des excitations neuronales, il est possible de cartographier notre cerveau en aires qui correspondent à diverse activités cérébrale. De cette manière, nous pouvons avoir un indice sur la configuration du mécanisme causal qu'est le cerveau. Le fait de savoir qu'il y a une variation dans l'activité cérébrale déterminer par une catégorie de stimulation, en soit peut être utile, mais de connaitre précisément l'emplacement de l'activité cérébrale en liens avec un stimuli ne nous donne pas plus de réponse sur le processus cognitif.

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