Saturday 11 January 2014

11a. Clark, A. & Chalmers, D. (1998) The Extended Mind.

Clark, A. & Chalmers, D. (1998) The Extended MindAnalysis. 58(1) 



Where does the mind stop and the rest of the world begin? The question invites two standard replies. Some accept the demarcations of skin and skull, and say that what is outside the body is outside the mind. Others are impressed by arguments suggesting that the meaning of our words "just ain't in the head", and hold that this externalism about meaning carries over into an externalism about mind. We propose to pursue a third position. We advocate a very different sort of externalism: an active externalism, based on the active role of the environment in driving cognitive processes.

35 comments:

  1. Dans leur texte, Clark et Chalmers proposent un « externalisme actif » dans lequel les processus de la cognition puissent être en partie externalisés. Par là, ils entendent qu’une partie de notre environnement externe, ce qui se trouve en dehors du cerveau et de notre corps, puisse faire partie intégrante des fonctions cognitives. Autrement dit, le monde extérieur devient un outil pour la cognition et pas seulement un intrant à un processus complètement interne au cerveau. Ils donnent l’exemple d’un joueur au jeu Tetris (où des formes géométriques simples qui tombent doivent être « placées » correctement avant leur chute) où l’utilisation des manettes du jeu pour placer correctement la forme géométrique qui tombe sur l’écran est plus performante que d’essayer de faire le travail strictement mentalement. Dans cet exemple, il semble clair que l’utilisation physique du jeu aide à trouver la solution au problème cognitif. D’une certaine manière, l’évolution, qui ne « renonce » jamais à décharger une partie de la complexité des adaptations dans l’environnement plutôt que de la coder dans les gènes, aurait trouvé ce moyen d’étendre les possibilités cognitives en intégrant directement l’environnement dans ses processus.
    Les auteurs donnent l’exemple d’un individu, Otto, qui, souffrant d’Alzheimer, compenserait continuellement sa mémoire défaillante par un petit calepin de notes qu’il consulte comme quelqu’un d’autre consulte sa mémoire. Bien qu’on puisse voir une différence d’actions entre un Otto qui consulte ses « souvenirs » et un individu normal qui consulte sa mémoire interne, pour les auteurs cette différence n’est pas fonctionnelle. Le processus cognitif est le même dans les deux cas. Les auteurs rappellent par ailleurs qu’un dans un futur pas si lointain il est plausible que l’on puisse se faire greffer des modules de mémoire synthétiques directement utilisables par le cerveau, ce qui rendrait la question d’externalité du processus cognitif inopérante.
    Bien que les auteurs prétendent que cette optique de l’externalisme actif des processus cognitifs pourraient avoir des impacts majeurs dans plusieurs domaines -- sciences cognitives, philosophie, éthique et politique --, il n’est pas clair que ce point de vue apporte des solutions aux problèmes déjà existants de ces mêmes domaines. En fait, on peine à concevoir un rôle explicatif ou causal à cet externalisme actif…

    ReplyDelete
  2. Est-il possible, qu'à force de décharger nos fonctions cognitives sur l'environnement, nous perdions en capacité ? (En dehors de tout déficit)
    Dans Clarkson et Chamblers, les auteurs mentionnent le fait d'utiliser une calculatrice. De nos jours, avec les téléphones intelligents, nous sortons automatiquement nos téléphones pour utiliser la fonction calculatrice, nous devenons à force moins doués pour cette habilité par manque de pratique. Alors que lorsque les individus n'avaient pas ce genre d'outil avec eux, ils faisaient tous leurs calculs mentalement. Par ailleurs avec le développement de la technologie, de nombreux outils ayant pour but de nous décharger cognitivement (GPS, voiture qui se conduira toute seule, ...)

    ReplyDelete
    Replies
    1. Effectivement, comme souligné dans le texte, un calepin ne peut pas être consulté quand il fait noir ; tout comme un smartphone peut être déchargé quand nous en avons besoin, nous laissant nous débrouiller sans l'option GPS ou calculatrice qu'il possède. Les aides extérieures sont une solution d'appoint mais non pas un remplacement fiable et disponible en tout temps.
      Pour rester automne et conserver une certaine indépendance vis-à-vis de l'environnement, il me semblerait que passer par la case apprentissage classique serait important avant d'obtenir une aide extérieure. Par exemple, il est essentiel pour avoir une bonne compréhension des choses d'apprendre à lire un plan avant d'utiliser un GPS, tout comme il parait important de comprendre comment fonctionne un calcul avant d'utiliser directement une calculatrice. J'ai personnellement eu une professeure à l'école primaire qui nous a donné une calculatrice avant de nous faire apprendre les tables de multiplications, et à l'époque je m'étais dit que je n'avais pas besoin d'apprendre par cœur mes tables, puisque la calculatrice ferait le travail à ma place …
      L'utilisation de l'environnement pour compléter nos ressources cognitives, bien qu'elle nous facilite la vie et nous fasse gagner du temps, ne nous mènerait-elle pas vers la paresse et vers une perte de nos capacités ? Dans ce cas-ci, pouvons nous vraiment parler d'évolution ?

      Delete
  3. Plusieurs choses m’ont dérangée dans le texte de Clark et Chalmers.

    1. Tout d’abord, les auteurs mettent le fait d’expliquer une action via ce qu’ils appellent l’externalisme actif en contradiction avec le fait d’expliquer cette même action via une série d’inputs et d’outputs du cerveau. Or, il me semble que ces deux explications me semblent davantage complémentaires que contradictoires : même si le processus cognitif est en partie externalisé, cela n’empêche pas qu’il est externalisé via une série d’inputs et d’outputs. En d’autres termes, et pour reprendre l’exemple des auteurs, même si on conçoit que le fait qu’un individu déplace ses tuiles de Scrabble sur son porte-tuile afin de s’aider à trouver un mot peut faire partie du processus cognitif de l’individu, et donc qu’en ce sens ce processus est en partie externe, il n’en est pas moins que pour prendre connaissance de ses tuiles et les déplacer, l’individu passe nécessairement par l’étape « input-cerveau-output » avant chaque action; les inputs et les outputs sont le fondement de l’interaction de l’individu avec le monde.

    2. Dans le même ordre d’idée, je trouve étrange que les auteurs soulignent – et trouvent intéressant – le contre-argument à leur théorie selon lequel pour être qualifié de cognitif, un processus doit être « portable », dans le sens qu’il doive être disponible en tout temps et en toute circonstance pour l’individu. Cela n’est-il pas une façon maladroite de reposer le problème externalisme/internalisme ?

    3. Encore plus problématique pour moi, les auteurs mentionnent que ce que bien que cette objection ne soit pas valide, ce qu’elle souligne d’intéressant, c’est que pour que des « systèmes couplés » (les systèmes cognitifs comportant une composante interne à l’individu et une composante externe à l’individu) soient pertinent pour la cognition, ces systèmes doivent être couplés de manière stable et durable (du moins c’est ce que je comprends de l’article). Je ne vois vraiment, mais alors vraiment pas, en quoi est-ce que n’importe quel système cognitif, ou, même, n’importe quel phénomène, devrait être moins pertinent en raison de son inconstance ; il me semble que ce critère est totalement arbitraire. Pourquoi est-ce qu’un système qui ne se produirait qu’en certaines circonstances ne vaudrait-il pas la peine d’être étudié ? Pourquoi ne voudrait-on pas étudier justement la base, ce qui est commun à tous ces systèmes couplés ? Suivant cette idée, pourquoi ne pourrions pas voir le cerveau humain comme une espèce de système de base, qui se « brancherait » à l’environnement selon les disponibilités de ce dernier afin de former un nouveau système, temporaire et dépendant du « branchement », certes, mais tout de même fonctionnel ? En quoi cela serait-il incompatible avec la théorie de l’externalisme actif ?

    ReplyDelete
    Replies
    1. Ton point 1 exprime très bien la question principale que je me pose à propos du texte. Je ne sais pas si c'est parce que le texte était en anglais que j'ai moins bien compris les subtilités, mais, comme toi, je ne comprends pas la différence entre l'externalisme actif et les inputs/outputs qui se passent à l'intérieur de notre cerveau lorsque nous cognisons. Il me semble que nous utilisons le monde physique, le monde extérieur, simplement pour nous aider à mieux cogniser; de la même manière que lorsque nous entendons un bruit derrière nous, nous tournons la tête pour en voir l'origine. Nous arrangeons les lettres de notre jeu de scrabble manuellement pour mieux «voir» et mieux penser, pour nous permettre de faire des liens plus facilement. De plus, comme tu le mentionnes, l'action d'utiliser le monde extérieur est en fait dirigée par nos ouputs/inputs; l'externalisme actif ne serait alors qu'une conséquence et non pas un moyen causal comme Clark et Chalmers tentent de proposer.

      Bref, c'est un texte intéressant, mais je ne saisis pas la nouveauté qu'il amène et non plus les conclusions fortes.

      Delete
  4. L'ouverture à la fin de la conférence TEDx de D. Chalmers, 2011, qui pose la question de la bonne ou mauvaise utilisation d'une cognition augmentée. Si la cognition n'est pas surpuissante, c'est qu'il y a peut-être une raison. Par exemple, si notre mémoire a des failles, c'est pour permettre un bon fonctionnement, l'oubli permet de se débarrasser des informations inutiles pour faire de la place à des informations potentiellement pertinentes. Le sujet de la mémoire me fait penser à un épisode de la série Black Mirror où les individus sont dotés de puces électroniques implantés sous la peau qui leur permet d'enregistrer tout ce qu'ils voient. Tous leurs souvenirs sont stockés et il est possible de les visionner autant de fois qu'ils le veulent, faire des ralentis, des zooms sur images, … Ainsi, les individus s'attardent sur le moindre détail et deviennent donc anxieux, parano et méfiants.

    Il y a constamment la recherche d'une performance toujours plus bonne, toujours plus efficace. Les sciences cognitives n'ont pas encore su expliquer toutes les capacités que le cerveau produit que la recherche tente déjà de trouver un moyen d'augmenter ces performances. Les capacités peuvent être augmentées mais le cerveau est-il capable de le supporter ?

    ReplyDelete
  5. This comment has been removed by the author.

    ReplyDelete
  6. Internal cognitive processes can be externalized and used as if they were an extension of our brain. A calculator is an example of an externalized internal cognitive ability. Contrary to mental calculation, it allows fast and effective calculation. Without them, resolving some mathematical equations would be time consuming and perhaps more mistakes would be made. According to Clark and Chalmers, a calculator and a human organism have to be considered as a unified cognitive system. A calculator enhances and extends the cognitive processes of its user. In everyday life, humans heavily rely on those kinds of cognition-extender apparatus. A computer is another example. It can be seen as a way to assist our memory. The data stored inside a computer can be searched in similar ways as the data stored inside your brain. Actions reducing cognitive work are called epistemic actions. When cognition-extender apparatus are subtracted from the cognitive system, performance drops. Chalmers and Clark believe that the parts constituting a unified cognitive system (human organism and computer for example) are as important as the parts constituting the brain. This thesis, if accepted, would have a considerable impact in the field of moral philosophy. Is the damage dealt to someone equivalent to the damage dealt to someone’s computer? Can other people also count as an extension of our minds?

    From this point of view, it feels like any cognitive process is externalizable. This should and needs to be true if we wish cognitive science’s success. However, a calculator, a computer, a cellular or any cognition-extender apparatus is a toy, a T1. Chalmers and Clark only give us a new perspective on things. They categorize our relation with objects differently, in a more poetic and esoteric way : we are all connected, objects in the world are more closer to us than we think, etc. This may be true. Yet, we are not explaining cognition as a whole. We are not explaining how those T1 toys are connected to each other in order to give rise to an autonomous cognitive organism.

    On the other hand, it is not true that humans organisms are completely autonomous and self-driven. We know that. Cognitive processes are not independent from the external world. In order for the brain to cognize, it needs to be activated by something out there, in the environment ; something that lies outside the cognizing machinery on our shoulder. Without an environment, brains wouldn’t have any function. A brain without anything to process is the same as a computer without a power source or without no one to use it. The environment activates the brain and interacts with it. From the computer’s perspective, we -- the users -- are the environment.

    What then differentiates a computer from a human being? Those two objects cognize. Those two objects are autonomous up to a certain point. It seems that it is a difference in degree.

    Which T1 toys constitute the brain and how are those T1 toys coherently connected to each other is what should be sought in cognitive science.

    ReplyDelete
  7. Clarke et Chalmers affirment que plusieurs élements que l’on attribue au fonctionnement interne de l’esprit(mind) sont plutôts des élements du rapport de notre corps par rapport à certains élements externes.Ils donnent l’exemple d’une personne qui à des problèmes de mémoire et utilise un carnet de note pour s’orienter.Elle utilise un élements externe à son cerveau pour s’orienter, donc que plusieurs élements de l’objet «mind» classique ne se passe pas necessairement à l’interieur du crâne.Ils arrivent à la conclusion que la cognition est en bonne partie le rapport de notre corps avec son environnement à l’aide de «prothèses extensives».

    ReplyDelete
  8. L'Esprit étendu, un parallèle avec le concept du phénotype étendu (Brouillon)

    Quelle est la démarcation entre l’esprit et le reste du monde?
    L’esprit s’arrête elle en dehors du cerveau, la cognition étant entièrement contenue dans le corps, ou devons-nous nécessairement inclure des données de l’environnement pour étudier la cognition?
    Le fait que nous puissions déléguer certains processus cognitifs (tel que la rotation des formes) à un ordinateur et arriver au même résultat en terme de perception que si on l’avait effectué nous-même, soulève des questions sur ce qui est ou non de la cognition. En effet, il est intéressant de se demander si ce qui est effectué par un ordinateur en dehors du cerveau est identique à ce qu’un module de notre cerveau aurait accompli et que l’individu en a le même ressenti, si ce qui a été fait devrait être considéré comme étant de la cognition étendue.
    Je vois ici un parallèle très intéressant à faire avec la notion de « phénotype étendu » en éthologie (biologie du comportement). Traditionnellement, un phénotype ne désignait que des catégories de traits observables physiquement et dus à un certain génotype (un gène ou une combinaison de gènes/allèles spécifiques). Par contre, de nos jours nous avons identifié de nombreux gènes causant, en relation avec l’environnement, l’apparition de comportements spécifiques pouvant être prédits avec beaucoup de précision chez un très grand nombre d’organismes. Par exemple, chez le castor, la fabrication de barrages ferait parti de leur phénotype étendu. Un castor a besoin « d’apprentissage supervisé » par l’environnement lorsqu’il coupe des branches d’une certaine taille selon un certain angle pour bloquer un cours d’eau et y construire son nid. Par contre, cet apprentissage n’est aucunement culturel, c.-à-d. qu’il n’a pas besoin d’observer d’autres castors construisant leur nid pour avoir l’envie d’en fabriquer un fonctionnel. Un castor n’avait jamais vu un autre individu construire un barrage et ayant été laissé à lui-même dans une cage depuis sa naissance, sans jamais avoir été mis en contact avec des branches devient « fou ». Il développe des comportements stéréotypés où il semble tenir des branches invisibles selon un certain angle et répète sans cesse ce mouvement qui lui permettrait de tailler des branches s’il en avait à sa disposition. Le phénotype étendu du « Barrage » n’est jamais observable chez ce castor en cage mais il le serait s’il était exposé à un cours d’eau entourée de branches à couper.
    Je me demande alors, dans le même sens du raisonnement de Chalmers, si des données sur ce qui se passe dans la tête du castor seraient suffisantes pour comprendre ce qu’est la cognition. En effet, il semble raisonnable de dire que le castor « délègue » une partie de ce qu’il « pense » à l’environnement. Lorsqu’il coupe une branche selon le bon angle et qu’il décide ensuite de la placer au bon endroit pour que son nid ait la bonne forme et coupe la circulation de l’eau, il a besoin de la « supervision » de l’environnement pour faire la bonne action avec la bonne chose ( le bon type de traitement avec les branches)

    P.S. Je n’ai pas fini mes lectures, je me demande si ce parallèle est réellement pertinent. ???

    ReplyDelete
    Replies
    1. EXTERNALISME ACTIF.

      Le castor effectuerait ce que les auteurs appellent une « action épistémique ». C.-à-d. que la réaction de l’environnement lorsqu’il coupe ou place une branche et observe si son barrage en construction améliore sa démarche cognitive. Ce qu’est devenu son barrage suite à la pose d’une nouvelle branche guide sa recherche de la prochaine branche et son traitement (S’il la coupe plus ou moins longue ou selon un angle spécifique).
      Si au lieu d’examiner son barrage une fois qu’il a placé sa branche pour informer sa prochaine action, le castor réfléchissait à un barrage fictif et se questionnait sur où il placerait les branches, on n’hésiterait pas à croire que tout ce qui se passe dans sa tête fait partie du processus cognitif.
      Y a-t-il une réelle différence lorsque le castor « délègue » la partie imaginée du barrage à un barrage réel lorsqu’il est en train de le construire? Selon les auteurs, le barrage en construction ferait autant parti du processus cognitif qu’un barrage qui serait imaginé dans la tête du castor.
      On pourrait ainsi dire que le barrage fait autant parti de son phénotype étendu que de son esprit étendu!

      Delete
    2. J'ai bien aimé ton parallèle avec l'action épistémique du castor pour forger sa démarche cognitive en fonction de l'environnement de celui-ci.

      Delete
  9. Ce texte fait appel au concept d’externalisme actif. L’externalisme actif signifie que la cognition ne se passe pas uniquement dans la tête et le corps d’un point de vue physique. En effet, les auteurs que le processus de produire de la cognition peut se faire à l’extérieur du corps via l’usage d’objet de notre environnement. À titre d’exemple, il parle d’un homme souffrant de la maladie d’Alzheimer qui consulterait son cahier de note comme la personne moyenne consulte sa mémoire. Il souligne que cela est en effet un processus cognitif, et que les limites qu’il comporte peuvent aisément se comparer aux limites du recours à la mémoire (la noirceur limite l’accès au carnet, tout comme une personne envahie par une émotion importante ou en état d’ivresse parvient difficilement à avoir accès à toutes ses facultés). Bien que je comprenne ce que l’auteur met en lumière, et en quoi dans une perspective d’adaptation c’est important, je me questionne à l’instar de mes collègues sur la dimension si avantageuse. Je crois que l’être humain tend à être d’une nature paresseuse, ou encore à tendre à être toujours plus efficace, selon le cas. Cela a toutefois le désavantage de risquer à réduire la capacité de l’être humain être apte à produire les démarches et les réponses par lui-même. Dans l’ère où le net rend toute rapidement accessible et plus facile, il faut savoir d’abord compter sur ses propres capacités et commencer par les développer. Je pourrais notamment me référer à la suggestion de l’enseignant de ce cours de ne pas se référer à des recherches Google pour les examens, alors que les informations rendues via cette plateforme risquent fort de ne pas être celles rendues dans le cours.

    ReplyDelete
  10. Semaine 11
    Résumé du texte «The Extended Mind», section 1 et 2
    La question initiale implique la localisation de l’esprit. Où l’esprit termine-il et où le reste du monde commence-t-il? Deux réponses sont communes; d'abord, certains acceptent qu’il existe une délimitation physiologique, le crâne et la peau et tout ce qui serait à l’extérieur du corps seraient à l’extérieur de l’esprit, d'autres prétendent que le sens des mots ne se trouve pas seulement dans la tête et que cette externalité est présente aussi comme une externalité de l’esprit. Les auteurs apportent une troisième proposition, un type d’externalisme actif basé sur le rôle actif de l’environnement.
    Ils proposent trois scénarios de résolution de problème humain :
    1. Une personne est assise devant un ordinateur qui lui présente différentes formes géométriques. Elle doit répondre aux questions posées par l’ordinateur en tournant les formes pour les insérer dans les trous de mêmes formes que ceux-ci. Pour les insérer dans le bon trou, l’individu doit tourner mentalement les formes.
    2. Une personne est assise devant un ordinateur similaire, elle peut faire le choit de tourner les formes mentalement comme (1), mais elle peut aussi tourner l’image physique à l’aide d’un bouton, pour incéré l’image dans le trou. Il y a un avantage de vitesse à utiliser la méthode physique.
    3. Dans un futur éventuel, une personne est assise devant un ordinateur similaire à (1) et (2) et peut performer les mêmes rotations aussi rapidement que l’ordinateur, à l’aide d’un implant neuronal. L’individu a toujours le choix entre la méthode physique ou mentale. Les deux représentent différentes demandes d’attention et différentes activités du cerveau.
    Ils supposent que le même degré de cognition est présent dans tous les trois scénarios. La (3) apparait similaire à la (2), et la (2) avec son bouton de rotation propose le même raisonnement computationnel que le (3), même s’il est distribué à travers l’agent et l’ordinateur, différemment analysé dans l’agent. Si la (3) est cognitive, par quels droits (2) est fondamentalement différent? L’argument du crâne et de la peau est insuffisant. Ce cas précis ne traite pas seulement d’un lien avec l’ordinateur, mais bien d’une tendance générale de l’humain à se reposer sur son environnement pour le support. Par exemple, nous utilisons un crayon et du papier pour faire des calculs mathématiques, les livres, la culture, etc. Dans certains cas, le cerveau performe certaines opérations, pendant que d’autres sont déléguées à des médias extérieurs.
    L’activité demandée en (1) et (2) est analogue au jeu de Tétris. Les vitesses de rotation des formes sont calculées et il est déterminé que pour tourner la forme de 90°, cela prend approximativement 100 millisecondes et 200 de plus pour presser le bouton. Pour le faire par rotation mentale cela prendrait environ 1000 millisecondes. Les chercheurs (Kirsh et Magilo) présentent des preuves convaincantes qui impliquent que la rotation physique est utilisée pour positionner une forme dans le trou, mais aussi pour aider à déterminer ci celle-ci à une forme compatible avec le trou. Le dernier cas, selon les chercheurs mentionnés plus haut, est un cas d’actions épistémiques. Les actions épistémiques sont celles qui modifient le monde pour aider et augmenter les processus cognitifs (ex : recherche et connaissance). Contrairement aux actions pragmatiques qui modifient le monde, car certains changements physiques sont souhaitables pour elles-mêmes.
    Ils suggèrent que les actions épistémiques demandent un crédit épistémique. Si, lorsque nous sommes confrontés à certaines tâches, une partie des fonctions de l’environnement font parties du processus (contrairement s’il était fait seulement dans la tête), cette partie du processus qui inclut l’environnement est donc une partie du processus cognitif. Il existe un processus mental qui se passe dans la tête, mais ce n’est pas tous les processus physiques qui se passent dans la tête!

    ReplyDelete
  11. Je ne suis pas certain de saisir l'importance de ce concept. On utilise la technologie comme extension de notre esprit. Par exemple, utiliser notre téléphone intelligent pour retenir les numéros de téléphone, serait un transfer du load cognitif de mémorisation au téléphone. On dit que l'esprit n'est pas juste dans notre cerveau, mais dans le monde qui nous entoure, que ce que nous sommes, ce qui nous définit n'est pas nécessairement emmagasiné dans notre cerveau, mais à l'extérieur et en relation avec nous. Autre exemple, le fait de voir pour un aveugle, avec une application du téléphone intelligent qui relate ce qui se passe par la caméra... Éventuellement, nous aurons tous accès à des google glasses et même plus si on imagine le futur... Mais Chalmers dit aussi que la conscience reste au centre de toutes ces interrelations. Notre personnalité se développe au travers de l'environnement qui contient tous ces outils, mais cela a toujours été le cas, même sans la technologie, par exemple, dès l'invention de l'écriture. Donc, oui on est ce qui est dans notre cerveau et les outils que nous utilisons à l’extérieur de notre cerveau. Et alors? Est-ce que cette vision change notre point de vue sur notre conscience? Nous sommes l'interaction de notre inné et de notre acquis. Cela sera toujours vrai, peu importe l'ampleur de notre environnement. Même si on développe de plus en plus d'outils, pour remplacer, ou déloader nos charges cognitives, nous nous développerons différemment effectivement. Par exemple, utiliser google pour trouver de l'information. Auparavant, nous n'avions pas cette accessibilité d'information. nous avons donc développer des aptitudes à la recherche sur internet, plutôt qu'en bibliothèques. On développe de plus en plus des outils pour nous aider dans des tâches et cela ouvre de nouvelles possibilités, et alors? Je ne vois pas les implications que cela apporte et surtout pas en considérant les problèmes qui concernent les sciences cognitives.

    ReplyDelete
  12. Le philosophe David Chalmers amène un point intéressant; il questionne ce qu'est l'esprit moderne. Il s'attarde à la théorie de l'extension de l'esprit. Prenons comme exemple le courreur Pistorius avec des prothèses pour l'aider à courrir, on voit naturellement ses prothèses comme étant un extension de son corps, mais pour le cerveau si ce n'est pas integré, instinctivement on le detache de notre esprit. Ce ne pourrait être qu'une question de perception. Le cellulaire facilite plusieurs tâches effectuées par le cerveau. Par exemple, il nous serait presque impossible de connaître la map du monde au complet mais à l'aide d'une application l'être humain sais ou il s'en va. Même chose pour les textos/appels; c'est équivalent à de la télépathie et la batterie c'est la fatigue comme la fatigue physique/mental. J'adore cette question car cela remet plusieurs choses que l'on prennait pour acquis en question.

    ReplyDelete
  13. La cognition « collective » ???
    Comment la cognition pourrait-elle être collective ?
    Dire qu’un esprit qui pense et ressent est plus large qu’une tête me parait invraisemblable. Et lui attribuer comme extension, quelque-chose comme internet est inconcevable.
    Pour qu’il existe une cognition collective, il faudrait retirer de la cognition toute la conscience et le ressenti, et ne laisser que de la computation, cela reviendrai pour que cet exemple soit validé à retirer toute subjectivité, individualité et tout libre arbitre.
    Si internet était une extension de notre esprit, dans ce cas-là, qu’est-ce qui ne l’est pas ?
    Tous ce que mes capteurs sensorimoteurs voient, touchent, analysent, catégorisent devraient être inclus ?

    ReplyDelete
  14. Extended Mind

    L’idée d’extended mind, soit le fait que la conscience pourrait être distributive à un ensemble (par exemple une sensation comme un mal de tête distribuer à l’ensemble des membres d’une classe), vient du problème difficile de la cognition. En posant la question sur la provenance de la cognition, qu’est-ce qui la génère, on pose aussi la question d’où provient-elle. Bien que plusieurs s’avancent sur cette question, notamment la neurologie en corrélant les comportements à des excitations électriques dans certaines zones cervicales, on ne peut pas avec certitude définir les limites de cette provenant. Cet aspect d’illimité ouvre donc la porte à des questionnements sur la distributivité cognitive, soit que plusieurs parties pourraient peut-être cogniser ensemble pour la même opération.

    Cette idée de distributivité se rapproche, à mon sens, fortement des théories connexioniste où chaque module possède des fonctions qui leur sont propres et qui permettent l’opération de l’ensemble par un agencement strict de ces parties. Il s’agit un peu de l’idée de division du travail (voir Adam Smith). La question reste à savoir si une communication entre les parties est permise et si le but est stipulé dès le départ.
    La Grammaire Universelle permettrait-elle cette communication? Aurions-nous alors une réplique du système neuronal à l’échelle humaine? Cette représentation respect-il les contraintes du modèle connexionisme et pouvons-nous en conclure un phénomène d’extended mind?

    Un aspect très intéressant apporté par Chalmers est le questionnement de l’objet en tant qu’extension de nos capacités cognitives par ces fonctionnalités identique. Par exemple, le calepin de note dans laquelle on dépose par écrit ses mémoires remplit essentiellement les mêmes fonctions que notre mémoire interne concernant le même sujet et les mêmes informations. Si l’objet est complexifié par exemple le téléphone intelligent qui peut remplir une gamme inimaginable des fonctions cognitives allant du recouvrement d’informations jusqu’au choix d’action. Ces systèmes complexes, citons notamment les systèmes auto apprenant (voir Alpha Go par exemple), intègrent une quantité astronomique d’information. Selon la théorie de Tononi, leur résultat au test Phi leur confèrerait un niveau de conscience élevé; tel que l’humain. Ces systèmes ont la capacité d’apprendre et de remplir plusieurs tâches cognitives, ces algorithmes proviennent toutefois de l’Homme. Ce qui est intéressant est le fait que selon plusieurs ces systèmes seront en mesure de dépasser les connaissances de l’Homme, il s’agit donc d’une extension de ses savoirs et même de la génération de ces connaissances. La cognition est par définition le moteur de production de nos capacités, de nos connaissances. S’agirait-il ici, par ce relais, de l’extended mind avec la machine, du moins pour le créateur de l’algorithme à l’origine?

    ReplyDelete
  15. Extended mind

    Dans l’article Extended Mind de Charmers et Clark, on se pose la question jusqu’où s’étend la cognition. Habituellement, nous supposons que la cognition s’arrête à ce qui est dans notre crâne. Charmers et Clark proposent quant à eux que la cognition dépasse de beaucoup notre simple condition individuelle et s’entend à notre environnement. Une exemple m’ayant permis de comprendre ce concept est le suivant: Une calculatrice fait-elle partie de notre cognition? Nous sommes porté, à première vue, de penser que non. Cependant, admettons maintenant que nous implantons un modules de calculatrice dans notre crâne afin d’augmenter la rapidité des calcules mentaux. La calculatrice fait-elle maintenant partie de notre cognition? La questions nous rend perplexe et ouvre la porte à la “cognition étendue”.

    Les deux auteurs font ensuite mention d’un externalisme actif: le couplage de ma cognition interne à mon environnement serait une extension de ma cognition. Ils donnent comme exemple une partie de Scrabble: En tentant de vouloir expliquer le processus d’élaboration d’un mot, pourquoi observer exclusivement les processus interne de l’individu tandis que mon interaction avec l’environnement est lui aussi pertinent (déplacer les lettres sur le support fait aussi partie de mon processus de réflexion). En effet la majorité de notre cognition s’effectue avec le couplage d’outils externe: Écrire pour se souvenir d’un rendez-vous, compter sur ses doigts, trouver une définition sur internet. Des processus interne sont externalisables et le contraire est aussi vrai.

    Cependant je pense que considérer l’environnement comme une extension sans frontière de notre cognition ou de notre esprit est trop ambitieux. Mon argument est simple: les processus externes et internes sont à la fois séparés et unis par les mécanismes dynamiques que sont nos sens. Notre cognition interne doit passer par le vue et le toucher pour utiliser la calculatrice. Cette séparation peut être difficilement perceptible car le transfert d’inputs et d’outputs est continu, rapide et très efficace. Néanmoins, il reste que le traitement de l’information se fait en deux endroits distinct: à l’interne et dans l’environnement et entre ces deux entités existe les mécanisme dynamiques de transfert de l’information.

    J’estime que les auteurs contournent la question du transfert d’information dans l’article en présupposant que le l’individu et l’environnement forme un quelconque système : “After all, we are in effect advocating a point of view on which Otto's internal processes and his notebook constitute a single cognitive system. From the standpoint of this system, the flow of information between notebook and brain is not perceptual at all; it does not involve the impact of something outside the system”. Or, Peu importe le système que l’on peut évoquer. Le lien entre un calepin et le cerveau est bel et bien perceptif. Si on enlève la perception, le lien n’est plus possible.

    Pour ces raisons je pense que la théorie d’extended mind de Chalmers et Clark rend compte d’une cognition qui peut être partagée au delà des phénomènes internes à l’individu. Cependant, je continue de penser qu’il existe une certaine coupure entre ces deux niveaux.

    ReplyDelete
  16. Ou s’arrête l’esprit ? La théorie de l’esprit étendu

    Dans le texte «The Extended Mind», Clark et Chalmers proposent une théorie de l’externalisme actif, c’est à dire d’un rôle actif de l’environnement dans le fonctionnement de la cognition.

    Ils définissent ce qu’ils nomment des actions épistemiques : des actions effectuées dans le monde pour faciliter le travail de la cognition : un exemple pourrait être compter sur ses doigts ou noter des numéros de téléphone dans un calepin. Il s’agit de tâches qui pourraient être effectuées mentalement, mais l’utilisation de l’environnement permet d’augmenter la rapidité, la fiabilité ou le succès de l’exécution de la tâche.

    La théorie centrale des auteurs se défini ainsi : si l’action épistemique était entreprise purement mentalement, nous la considérerions comme faisant partie intégrante de la cognition. Il faut donc accorder le même statut à l’ensemble qui comprend le sujet et les éléments de l’environnement sur lesquels portent ses actions épistemique. L’ensemble des ces éléments forment ainsi un seul système cognitif. La suppression de l’élément externe fait baisser le degré de compétence du système.

    Si la cognition est parfois fondée sur des éléments externes, qu’en est-il des états mentaux ? Une croyance peut-elle être externe au cerveau ? Pour les auteurs, une croyance peut-être au moins partiellement constituée d’éléments de l’environnement. Ils produisent l’exemple d’un patient atteint d’Alzeihmer et considèrent une information dont il n’a plus le souvenir interne, mais qui est inscrite sur un carnet de note qu’il utilise fréquemment. Pour les auteurs, il n’y a pas de différence entre le savoir interne d’une personne valide et le savoir noté sur le carnet du patient : les deux sujets pourront constituer une croyance à partir de l’information. Il faut donc admettre que le patient connait l’information, même si celle ci est inscrite sur son carnet et inaccessible dans sa mémoire interne.

    ReplyDelete
  17. The extended mind
    La théorie de l’esprit étendu se subsume sous trois principales hypothèses : la première prônant un externalisme du mental, la seconde un externalisme de la signification (la signification des mots n’est pas seulement dans la tête) et la troisième, enfin, un externalisme actif : cette dernière tente de comprendre la vie cérébrale et cognitive comme étant en partie déterminée de manière causale par l’environnement. C’est cette dernière hypothèse qu’Andy Clark et David J.Chalmers vont essayer de défendre.
    Selon les auteurs du texte, il y aurait non seulement des ressources computationnelles qui seraient extérieures à notre esprit mais aussi une tendance spontanée chez le raisonneur à s’aider de son plus proche environnement. Cette hypothèse pose la question suivante : quelle est la démarcation de l’esprit et de son environnement ? Bien plus, est-ce que le substrat physique de la cognition peut ou non être distribué ? Dit autrement, est-ce que la cognition peut être partagée et non fixée à son seul substrat neural ?
    Pour le comprendre, on peut se poser se demander si notre esprit s’étendrait au-delà de ce qu’il y a à l’intérieur du crâne délimité par la peau. Selon Chalmers, il serait envisageable de parler d’un système cognitif couplé ou élargi, liant à la fois le mind et l’environnement. Ce qui est déterminant, c’est que le pouvoir causal du système générant nos capacités cognitives est aussi imputable à l’environnement. Ainsi, ce dernier fait partie intégrante du cerveau. Le retirer équivaudrait à supprimer une partie du cerveau.
    Ils définissent ce qu’ils nomment des actions épistemiques : des actions effectuées dans le monde pour faciliter le travail de la cognition : un exemple pourrait être compter sur ses doigts ou noter des numéros de téléphone dans un calepin. Il s’agit de tâches qui pourraient être effectuées mentalement, mais l’utilisation de l’environnement permet d’augmenter la rapidité, la fiabilité ou le succès de l’exécution de la tâche.
    Pour l’illustrer, Chalmers convoque la notion d’action épistémique : cette action serait destinée à faciliter notre action dans le monde au moyen d’outils qui augmenterait la rapidté de l’exécution d’une tâche. Ainsi, si l’on souhaite écrire un lettre, nous pouvons le faire mentalement. Mais cette tâche sera facilitée grâce au crayon et à la lettre qui, ainsi, doivent être considérés comme des sortes de prolongement cognitif. Bref, une action, qu’elle soit réalisée mentalement ou/et à l’aide d’outils extérieurs à notre système causal interne, forme finalement un tout : elle s’intègre au sein d’un système causal cognitif. Dit autrement, une action épistémique est sécable en deux grands ensemble : la partie cognitive interne (la rotation d’une forme tetris effectuée mentalement par exemple) et la partie cognitive externe (la rotation appuyée et facilitée grâce au bouton « rotation » pour tourner la forme plus rapidement).

    ReplyDelete
  18. Je souhaiterais également préciser la définition du couple conceptuel "nature distale"

    ReplyDelete
    Replies
    1. Je crois que toutes ces questions se traitent dans la lecture 11b.

      Delete
  19. Categorization is what allows us to do the right thing when we face something. Cognition are all the sensory-motor abilities from a machine or living-being, including their feelings. This text is questioning whether cognition is located in the mind or if it is external to our body. What I found specially interesting is the question about if it is here-and-now or if it comes from our historical environment. As it points out, we know that the water is wet because we have tried it before, just like our history of putting our fingers on the electric plug and receiving a chock.

    Also remarkable and thoughtful is the idea of considering the finger as an external part of our minds but the fact that we use it for calculus is not commonly seen as something that points our cognition as external to our brain. In the other hand a calculator with very often be seen a machine separately and independent of out cognition. It is interesting to remember that those calculus are operated and interrelated by our minds or it wouldn’t be grounded.

    ReplyDelete
  20. Le texte explique comment on réussir à externiser nos fonctions cognitives de notre cerveau. Ainsi, ce que l'on effectue ne sera pas simplement une actions psychiques mais l'objet technique va concrétiser notre capacité cognitive. Cependant, je fais un lien avec la technologie de nos jours qui cherche de plus en plus à effectuer les actions cognitives à notre place. Cette dépendance peut-elle effecter activement notre capacité cognitive en la diminuant ou l'être humain aura tout simplement besoin d'un moyen pour être capable de fonctionner sans l'aide de son environnement. On peut aussi affirmer qu'il reste une action active du cerveau avec l'environnement donc, je ne crois pas que ça affecte nos capacités mais la persception qu'à notre cerveau sur ces objects techniques.

    ReplyDelete
  21. This comment has been removed by the author.

    ReplyDelete
  22. This comment has been removed by the author.

    ReplyDelete
  23. This comment has been removed by the author.

    ReplyDelete
  24. Clark et Chalmers font la proposition dans leur texte que le processus de cognition est établi en fonction de l’environnement, d’une externalité. Ils affirment que l’environnement serait complémentaire au processus cognitif d’un individu et le définissent par le concept de l’externalisme actif. Ils l’ont notamment démontré avec l’exemple de la calculatrice, du fait que nous implantant avec le temps par exemple certaine fonction d’une calculatrice (par le biais d’un moyen environnent) dans notre tête pour effectuer le calcul mental. J’ai l’impression que ces auteurs font seulement un lien entre le cerveau et l’environnement pour expliquer le processus de pensé, mais qu’ils ne répondent pas au problème difficile. Je retiens que l’environnement peut avoir un effet sur le ressenti et sur nos perceptions, mais je ne vois pas comment on peut répondre au problème difficile à l’aide de l’article de Clark et Chalmers.

    ReplyDelete
  25. Un nouveau lien pour Chalmers@Ted Sydney 2011
    https://www.youtube.com/watch?v=ksasPjrYFTg

    ReplyDelete
  26. FUNES LE MÉMORIEL Jorge Luis Borges
    *Je mets ce texte dans la page de cette semaine mais elle va dans le 6a.
    http://www4.ncsu.edu/~jjsakon/FunestheMemorious.pdf

    Funès, un homme ayant été victime d’un grave accident de cheval, demande à son ami un texte en latin accompagné d’un dictionnaire en latin car il ne connait aucun mot de latin.
    Cela fut suffisant pour qu’il apprenne la langue et puisse réciter le livre au complet.
    Il dit qu’après son accident de cheval il y a 19 ans, il a eu l’impression de de voir et d’entendre pour la première fois. Il dit avoir l’impression d’avoir vécu dans un rêve où il n’avait aucune mémoire et d’avoir été sourd et aveugle. C’est parce qu’il est devenu un surhomme qui se souvient réellement, dans le sens où il ne catégorise rien : il se souvient de tout ce qu’il a perçu dans les moindres détails. Il se souvient de ce qu’Il a vu pendant une fraction de seconde et peut parler de cet instant pendant des heures, car il ne filtre plus les influx sensoriels, il les enregistre tels quels. Il peut comparer les détails de n’importe quel objet qu’il n’a vu qu’une fois. Il a ainsi plus de souvenirs en lui que l’ensemble de tous les hommes n’ayant jamais vécus.

    Il n’a pas besoin de trouver les invariants entre les éléments du monde pour créer des catégories car chaque chose qu’il voit est enregistrée avec une précision infinie.
    Cela mène vers des réflexions qui pour nous semblent absurdes. Funès se demande pourquoi « Trente-Trois Uruguayens » doit être écrit avec 2 symboles et 3 mots au lieu d’un seul mot et un seul symbole.
    Il se demanderait pourquoi chaque pomme de l’univers n’a pas son symbole et son mot pour la désigner car il ne catégorise pas. Chaque pomme, chaque nuage et chaque branche qu’il a rencontré a un nom unique. Il trouvait ridicule que le chien qu’Il a vu à 15 heures ait le même nom que le même chien qu’il a vu 1 cm plus loin à 15 heures et une seconde.

    Certains pensent que Funès serait incapable de penser car penser, c’est catégoriser. Il ne peut pas ignorer les différences entre deux choses semblables pour les catégoriser. C.-à-d. qu’il ne peut ignorer ce qui varie dans quelque chose pour n’en extraire que l’invariant.

    ReplyDelete
  27. Salut petit frère

    C'est la dernière fois que je t'écris avant que tu rentres, j'ai encore envie de te proposer des catégories à propos des sciences cognitives. Ça devient intéressant maintenant parce que tu en connais déjà beaucoup et puis ça tombe bien, il y a de nouveaux points de vue à considérer.

    Je vais devoir aller te chercher à l'aéroport, je dois choisir quel chemin emprunter. Maintenant que j'habite à Jean Talon peut être que je vais passer par la 40 plutôt que la 20. Je me souviens qu'il y a une façon de rejoindre l'aéroport par la 13 après. J'ai encore un doute et je voudrais être certain alors je vais demander à Siri, elle va même me dire où il y a du traffic. Ce qui est bien avec Siri et l'internet c'est qu'elle pourrait même m'expliquer comment conduire une voiture. À défaut d'avoir assez d'argent pour acheter une Tesla qui ira à P.E.T. toute seule je vais continuer à devoir apprendre les catégories de la conduite.

    Est-ce que tu sais qu'il y a des gens qui cultivent un "memory palace". C'est un endroit imaginaire où sont placées les choses dont il faut se souvenir. Le principe va de soi, il faut visualiser la chose dont on veut se souvenir en lui accordant des qualités qui touchent le plus de sens possibles (couleur, odeure , forme ..) et puis la placer dans un espace (un endroit dont tu te souviens bien, ton salon). Je ne sais pas si c'est de la synesthésie, de l'auto hypnose ou une bonne vieille méthode grecque. Je ne sais pas ce qui se passe causalement et ce n'est pas important, il y a dans les concours de mémoire des humains qui mémorisent l'ordre de plusieurs paquets de cartes et je me souviens comment arriver à Dorval. Il y a donc un module, ou si tu veux de la technologie cognitive, qui me permet de me rappeler, ça peut être stimulé consciemment mais la façon dont l'itinéraire me vient en tête m'est inconnu (souviens toi, c'est la limite de l'introspection). C'est quoi qui est mieux, Siri ou la mémoire?

    Lien pour le "Memory Palace" : https://en.wikipedia.org/wiki/Method_of_loci

    Si on dit que la cognition est un système économique, c'est à dire qu'elle veut faire le maximum de choses avec le minimum de ressources, ça expliquerait l'utilisation de modules extérieures au corps. C'est plus économique de demander à Siri que de se construire un memory palace. On dit ça en présumant que s'imaginer une carte demande plus de ressources au cerveau que de taper "YUL" dans l'application maps. Si Siri va chercher la carte et consulte sa mémoire quelque part dans la Silicon Valley depuis Montréal, est-ce qu'on peut dire qu'il y a une partie de ma cognition aux États-Unis? Est-ce qu'on doit voir notre mémoire comme une banque de données utilisée par la cognition?

    On sait très bien que mon téléphone n'a pas le ressenti même s'il a des catégories sauvegardées dans sa mémoire. Siri n'est pas robot T3, on est en train d'essayer de redéfinir l'étendue de ce qu'on nomme cognition. On pourrait dire que Siri et moi c'est un système qui est gouverné par des règles dynamiques, c'est vrai, je la regarde, je l'écoute et je la touche. On pourrait aussi dire que l'univers tout entier est un système gouverné par des règles dynamiques qui interagissent causalement, c'est vrai aussi. En prennant ce point de vue on rend très large l'étendue de la cognition, est-ce que ça permet de l'expliquer mieux ou plus?

    ReplyDelete
    Replies
    1. Quand je veux savoir si l'eau est chaude et que je la touche, l'eau répond à la question "es tu chaude?", elle me donne une information pour la catégoriser, c'est dynamique et c'est comme Siri, mais ça n'explique rien de dire que ma cognition s'étend à l'eau et au reste de l'univers. Quand on fait des sciences cognitives on essaie déjà d'expliquer notre capacité à intéragir avec l'environnement, on a pas besoin de dire que la cognition s'étend à tout ce que notre corps peut manipuler, c'est déjà ça la catégorisation. Ce que je fais avec l'eau chaude c'est la mettre dans une tasse, ce que je fais avec "venir te chercher" c'est utiliser Siri.

      Je pense que c'est important de savoir qu'il y a le plus grand système, il contient tout les sous-systèmes comme moi et mon iphone, l'eau qui tombe vers le bas et qui change de température, nous et nos idées sur ce que c'est que d'avoir des idées. C'est rassurant de savoir que tout tient ensemble, je pense que c'est la bonne manière de contempler la nature et de se sentir humble. Se voir comme une "créature du monde" ce n'est pas une idée nouvelle et même si elle n'explique pas elle peut certainement nous guider dans nos interactions avec tout ce qui n'est pas nous.

      à bientôt

      e.

      Delete
  28. Pour ceux qui veulent faire le jeu du dictionnaire. http://lexis.uqam.ca:8080/dictGame/

    ReplyDelete
  29. Ce texte porte sur "l'extended mind", concept cognitif basé sur une inclusion large de ce qui est considéré comme appartenant notre cognition. Par exemple, si je dois effectuer une rotation d'un objet réel, que l'opération soit mentale ou physique, elle doit être réelle car le prédicat concerne strictement une réalité. Cette théorie serait en partie expliquée par ce que l'auteur appelle les "actions épistémiques", sorte de synonyme d'apprentissages, qui forment notre cognition en rapport à notre relation avec le monde.

    Cet externalisme actif est caractérisé par un point de vue hollistique en ce qui concerne la cognition, en ce sens qu'elle ne peut se résumer entièrement avec les processus mentaux puisque ceux-ci sont à la base construits avec les contingeces de l'extérieur, leur conférant une nature fonctionnelle.

    Si j'ai bien compris, il est devenu pratiquement impossible de dissocier un état cognitif de son référent réel par exemple car ces deux concepts sont identiques dans leur nature fonctionnelle. Entre la pensée de placer certaines lettres de Scrabble d'une certaine manière et l'action de le faire, si la seule différence est dans le changement de réalité après le geste complété, ces dernières ne sont-elles pas équivalentes, si ce n'est que parce que la cognition se construit par rapport au monde physique, donc que ses algorithmes causaux obéissent aux mêmes règles.

    Ceci étant dit, j'aurais encore quelques questions à propos de la pensée extérieure vis-à-vis du carnet d'Otto lorsqu'il est mentionné que des états cognitifs qui seraient présents chez quelqu'un d'autre pourraient m'appartenir. (un serveur de restaurant) Est-il trop ambitieux de parler d'une pensée collectivei si la prémisse est que nos apprentissages proviennent à la fois de la même source et ont la même composition?

    ReplyDelete